L’université de Johannesburgh rompt ses relations avec Israël. Un moment historique pour le mouvement de boycott contre Israël.
publié le samedi 26 mars 2011
Aujourd’hui, auteur d’un précédent à retentissement international en matière de boycott universitaire d’Israël, l’Université de Johannesburg (UJ) a rompu ses relations avec l’Université israélienne Ben Gourion (BGU).
Cette rupture a eu lieu après le rejet par le Conseil de l’UJ d’une dernière requête judiciaire déposée par le lobby pro-israélien, d’avoir deux accords bilatéraux séparés – l’un avec une université palestinienne et l’autre avec une université israélienne.L’UJ, elle, a choisi de confirmer la résolution qu’avait prise son Conseil, laquelle demandait qu’elle joue un rôle de premier plan pour les universités palestiniennes. Les universités palestiniennes ont unanimement rejeté toute collaboration avec BGU sous quelque forme que ce soit, et ont exprimé leur soutien total au boycott universitaire contre Israël. UJ a choisi de respecter ce choix.
L’UJ est la première institution à officiellement rompre ses relations avec une université israélienne, écrivant ainsi une page capitale d’une campagne de boycott qui prend de l’ampleur, Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) contre Israël. Tout au long de la campagne, les militants des droits de l’Homme, ont attendu cette décision. Cette décision de boycott venant d’une institution sud africaine, revêt une signification particulière. Elle crée en effet un précédent qui doit entraîner un effet domino de boycott !!
Le mouvement, qui avait pour objet une rupture des relations avec BGU a été boosté par le soutien écrasant des signataires de la pétition Uj (www.ujpetition.com) – contenant une déclaration et une campagne en faveur des enseignants et des étudiants de UJ qui demandaient à leur université de cesser tout commerce avec l’orientation ségrégationniste de BGU. La réunion du Conseil de UJ s’est tenue aujourd’hui, il s’avère que plus de 400 enseignants sud africains, comprenant neuf Vice-Chancelliers et Adjoints, avaient signé la pétition de l’UJ.
Dans la liste des signataires, on trouve les noms des grandes figures du théâtre des idées sud africain : Les professeurs Neville Alexander, Kader Asmal, Allan Boesak, Breyten Breytenbach, John Dugard, Antjie Krog, Barney Pityana and Sampie Terreblanche. Le dessinateur populaire sud africain Jonathan « Zapiro » Shapiro.
Le lauréat du prix Nobel Desmond Tutu, L’Evèque Rubin Phillips, l’ancien ministre Ronnie Kasrills et le leader de la lutte pour les droits sociaux Zackie Achmat, ont aussi soutenu la campagne.
De plus, plus de 100 internationaux ont commencé de manifester leur soutien, parmi eux, plusieurs intellectuels internationaux de premier rang : les professeurs Judith Butler, Vijay Prashad, Michael Burawoy, Wendy Brown, Ernesto Laclau, ainsi que l’auteur nominé John Berger.
Aujourd’hui UJ a écrit une page d’histoire en réaffirmant et en promouvant l’intégrité morale de l’université. Les Palestiniens, les Sud-Africains ainsi que la communauté universitaire internationale célèbrent cette victoire historique que constitue le refus de l’apartheid israélien et le soutien pour la liberté, la dignité et la justice pour le peuple palestinien. L’UJ poursuit son mouvement anti-apartheid – contre l’Israël de l’Apartheid.
Rédigé par le groupe de travail sur le BDS. (Afrique du Sud)
publié par Pacbi
http://www.epacbi.eu/articles/unive... Traduction : JM
http://www.france-palestine.org/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire