Bahreïn : la Réaction arabe envoie la troupe
Face aux "anti-impérialistes" qui voient dans le Peuple en lutte des agents de la CIA et d'Al-Qaïda, Servir le Peuple l'a toujours affirmé : après la chute pitoyable de deux de leurs semblables, Kadhafi montre aux autres satrapes du Maghreb et d'Orient la seule voie pour maintenir leurs privilèges : l'écrasement brutal, dans le sang, de la révolte ! Ce n'est qu'en cas de perte de contrôle de la situation, que les impérialistes occidentaux soutiennent une quelconque "transition" (oligarques ayant tourné casaque) !
La preuve par les faits : au moment où le "Guide" regagne du terrain (alors qu'il aurait le monde impérialiste entier contre lui... no comment), les autocrates du Golfe (pratiquant la flagellation, l'amputation, la décapitation et autres supplices médiévaux dans le plus grand silence des philosophes médiatiques), derrière le "gendarme" régional saoudien, volent au secours de leur compère du Bahreïn, en mauvaise posture...
Soldats du Golfe à Bahreïn: l'opposition crie à l'"occupation"
La présidence américaine a appelé les pays du Golfe à "faire preuve de retenue, à respecter les droits des Bahreïnis, et à agir de manière à soutenir le dialogue au lieu de le saper".
Sur la place de la Perle à Manama, épicentre de la contestation populaire, les manifestants se préparaient à une veillée d'armes, se déclarant déterminés à faire face à toute attaque, alors que la tension communautaire était vive dans la capitale bahreïnie aux rues quasi-désertes.
Les autorités bahreïnies ont appelé la population à "coopérer entièrement" avec les forces saoudiennes et des autres pays du Golfe venues prêter main forte aux autorités face à l'extension de la contestation chiite.
"Les forces du Bouclier de la Péninsule sont arrivés à Bahreïn (..) pour aider à protéger la sécurité des citoyens, des résidents et des infrastructures vitales", a annoncé un communiqué officiel.
Plus d'un millier de soldats saoudiens sont déjà arrivés à Bahreïn, selon un responsable saoudien sous le couvert de l'anonymat.
Ryad a indiqué avoir "répondu à une demande de soutien de Bahreïn", dans un communiqué du gouvernement, qui précisé réagir à une menace sur la sécurité.
La télévision d'Etat bahreïnie a diffusé des images montrant "l'avant-garde" d'un contingent de la force commune des pays du Golfe en train d'entrer à Bahreïn en provenance d'Arabie saoudite, reliée à Bahreïn par un pont-digue.
Les Emirats arabes unis ont de leur côté envoyé "environ 500 policiers" pour aider les autorités à restaurer l'ordre, selon le ministre des Affaires étrangères des Emirats, cheikh Abdallah ben Zayed.
"Le peuple de Bahreïn fait face à un réel danger, celui d'une guerre contre les citoyens bahreïnis sans déclaration de guerre", ont souligné les sept composantes de l'opposition, dont le puissant Wefaq chiite, dans un communiqué.
"Nous considérons l'entrée de tout soldat, de tout véhicule militaire dans les espaces terrestre, aérien ou maritime du royaume de Bahreïn comme une occupation flagrante", a ajouté l'opposition.
Elle a appelé la communauté internationale à "protéger le peuple de Bahreïn du danger d'une intervention militaire" et à "convoquer pour cela le Conseil de sécurité" de l'ONU.
Ce déploiement intervient après une intensification de la mobilisation de manifestants chiites qui bloquaient lundi les accès du centre de Manama, où se trouvent le quartier d'affaires et des bâtiments publics, selon un correspondant de l'AFP.
La ville est quasiment paralysée par une grève générale lancée à l'appel des syndicats pour protester contre la répression de manifestations.
"Nous sommes prêts à faire face à toute force qui nous attaquerait", a affirmé Abbas, un manifestant de 25 ans campant sur la place de la Perle, où des contestataires observent un sit-in depuis le 19 février pour réclamer des réformes.
Les manifestants ont érigé des barricades de fortune autour de la place, alors que des orateurs se succédaient au micro pour donner des conseils sur les moyens de faire face à une éventuelle attaque.
Le CCG (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats, Koweit, Oman et Qatar) avait exprimé sa solidarité avec les autorités bahreïnies et décidé le 10 mars de créer un fonds de développement de 20 milliards de dollars pour aider Bahreïn et Oman, autre pays en proie à des manifestations.
Les partis de l'opposition réclament des réformes politiques et une véritable monarchie constitutionnelle, mais certains manifestants n'hésitent pas à demander le départ de la dynastie sunnite des Al-Khalifa qui gouverne ce pays dont la population autochtone est en majorité de confession chiite.
Les forces saoudiennes pénètrent à Bahreïn
À la télévision bahreïnienne, lundi, les images de l'arrivée de troupes du Golfe franchissant le pont qui sépare l'Arabie saoudite de l'émirat. Crédits photo : -/AFP
L'intervention des États voisins du petit royaume pourrait embraser la péninsule du golfe Persique.
À Doha (Qatar)Un millier de soldats saoudiens ont pénétré en territoire bahreïnien pour restaurer le calme dans ce minuscule royaume sunnite en proie depuis un mois à une révolte de la majorité chiite de la population. Lundi après-midi, des véhicules militaires saoudiens sont arrivés à Bahreïn, via le pont qui relie l'archipel à l'Arabie saoudite. Les soldats font partie de la force commune du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui regroupe outre l'Arabie et Bahreïn, le Qatar, le Koweït, les Émirats arabes unis et Oman.
«C'est un tournant dans la crise», avertit un expert militaire occidental dans le Golfe. Pour la première fois, en effet, depuis la création du CCG, en 1981, des troupes issues d'un de ses pays pénètrent dans un autre pays membre de l'organisation. Qui plus est pour mater sa propre population. L'opposition bahreïnienne a immédiatement dénoncé «un complot». «Nous considérons l'entrée de tout soldat, de tout véhicule militaire dans les espaces aérien, terrestre ou maritime comme une occupation flagrante», a souligné un communiqué de plusieurs formations d'opposition, dont le Wifaq, le principal parti chiite.
Officiellement, les troupes saoudiennes se limiteront à protéger des infrastructures stratégiques, comme les installations pétrolières et électriques ainsi que les banques, a précisé un conseiller saoudien. Mais à Bahreïn, qui abrite la VI e flotte américaine dans le Golfe, personne n'est dupe. Ces renforts de troupes sont destinés à soumettre les manifestants. D'autant plus qu'environ 500 policiers des Émirats ont été envoyés en renfort. Inquiète, la Maison-Blanche a appelé les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) à «respecter les droits» des habitants de Bahreïn.
Solidarités chiites
Dimanche, après avoir tenté de repousser les frondeurs chiites pendant plusieurs heures, la police bahreïnienne a dû reculer, et les contestataires sont finalement parvenus à dresser des barricades en travers de l'avenue, qui mène au quartier d'affaires de Manama, la capitale. S'en étaient suivis des affrontements d'une violence sans précédent depuis le 17 février, date à laquelle sept personnes avaient été tuées par l'armée.Redoutant de voir basculer Bahreïn, les monarchies du CCG - Arabie saoudite en tête - ont donc pris le risque de voir le conflit embraser la péninsule. De l'autre côté de la frontière avec l'Arabie, la minorité chiite saoudienne, installée sur les immenses champs pétroliers du royaume, va-t-elle rester silencieuse face à cette ingérence? Ces dernières semaines, les chiites saoudiens (20% de la population) n'ont pas hésité à braver les interdits pour manifester contre le régime de Riyad. Chiites saoudiens et chiites bahreïniens s'estiment citoyens de seconde zone dans leur propre pays. Plus au nord de la péninsule, leurs coreligionnaires koweïtiens vont avoir, eux aussi, du mal à avaler la pilule.
«Et puis, s'interroge l'expert militaire, que va faire l'Iran?» Jusqu'à maintenant, Téhéran, qui se voit comme le défenseur des communautés chiites dans le monde musulman, n'est pas intervenu dans les soubresauts qui agitent les pays arabes. Mais face à l'intervention du frère ennemi saoudien, l'attentisme iranien pourrait ne pas durer.
Ce durcissement illustre l'incapacité des autorités bahreïniennes à engager le dialogue avec les manifestants, après plus d'un mois de face-à-face. Au préalable à toute négociation en vue d'aboutir à des vraies réformes, les opposants exigent la démission du gouvernement. Mais parmi eux, des ultras réclament désormais ouvertement le renversement de la monarchie des Khalifa. Le déploiement de troupes saoudiennes ne va qu'apporter de l'eau au moulin des plus radicaux.
RESISTANCE POPULAIRE ANTI-IMPERIALISTE !
SOLIDARITE INTERNATIONALISTE !
LA REVOLUTION DEMOCRATIQUE ARABE NE SERA JAMAIS VAINCUE !
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