29 mars 2011

Le Pentagone achemine des troupes de débarquement vers la Libye






Le groupe de combat amphibie Bataan Ready a quitté la base navale de Norfolk en Virginie, mercredi 23 mars 2011, en direction des côtes libyennes (voir photo parue dans la presse locale).
Placé sous le commandement du commodore Steven Yoder, le groupe comprend les trois bâtiments Bataan (navire de classe Wasp, 104 officiers, 1004 marins, 1894 Marines embarqués, 8 avions hybrides MV-22 Osprey et des hélicoptères de type et de nombre indéterminés), Mesa Verde (navire de classe San Antonio, 28 officiers, 333 marins, 699 Marines embarqués, probablement 2 avions hybrides MV-22 Osprey) et Whidbey Island (navire de classe Whidbey Island, 22 officiers, 391 marins, 504 Marines embarqués, 4 navires de débarquement sur coussins d’air LCACs). Il a embarqué le 22e corps expéditionnaire des Marines, basé à Camp Lejeune en Caroline du Nord, avant de partir pour la Méditerranée.
Il rejoindra le groupe de combat amphibie Kearsage (mêmes caractéristiques que le précédent), déjà sur zone. C’est ce groupe qui a récupéré le pilote de l’US Air Force qui s’est éjecté au-dessus de la Libye. L’opération de secours a mobilisé un V-22 Osprey qui s’est donc posé sur le sol libyen.
Au total, ce sont plus de 4 000 Marines qui se préparent à débarquer sur le sol libyen.
Contrairement à la propagande atlantiste [1], la résolution 1973 n’interdit le déploiement de troupes au sol que pour les opérations de protection des populations civiles. Elle les autorise par défaut pour les opérations de mise en œuvre de la zone d’exclusion aérienne.
L’USS Bataan est un des 17 navires qui ont été utilisés comme prisons secrètes de la Navy. Ses cales avaient alors abrité des cages sur trois étages pour séquestrer des prisonniers en eaux internationales et les soumettre à diverses expériences psychologiques [2]. Il aurait été rendu aux activités militaires à la fin du mandat Bush.
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[1] « Quelques mensonges sur la guerre de Libye », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 22 mars 2011.
[2] « Le secret de Guantánamo », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 28 octobre 2009.

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