S. Nasrallah menace de bombarder les installations pétrolières israéliennes SI...
mercredi 27 juillet 2011 - 09h:05
Al-Manar
A l’occasion de la 5ème commémoration de la victoire du Liban contre l’entité sioniste, le commandant de la résistance établit une nouvelle équation militaire contre l’ennemi sioniste.
Dans un discours prononcé à l’occasion de la cinquième commémoration de la victoire du Liban contre Israël, dans la guerre 2006, le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a établi une nouvelle équation militaire face à l’ennemi sioniste : « S’il porte atteinte à nos ressources pétrolières et gazières et à nos installations, nous riposterons contre ses ressources et ses installations ! »
Sayed Nasrallah faisait allusion au dossier lié aux champs pétroliers et gaziers découverts dans les eaux territoriales libanaises et palestiniennes, et en particulier aux tentatives israéliennes de confisquer une région maritime libanaise, estimée à 850 Km2.
Les principaux extraits du discours de Sayed Nasrallah
Nous remercions Dieu pour sa victoire, son soutien, sa miséricorde et sa gentillesse.
Au début je m’adresse à vous tous et vous remercie pour votre participation importante à cette importante commémoration pour le cinquième anniversaire de la victoire historique que vous avez réalisée grâce à vos sacrifices, à votre sang, à vos larmes...
Salutations a tous les martyrs, ceux du peuple, ceux de l’armée, et ceux de nos valeureux résistants, tombés durant cette guerre.
Salutations à tous les blessés, à tous ceux qui ont été déplacés, à ceux qui les ont accueillis, à ceux dont les maisons ont été détruites, à tous ceux qui ont soutenu Le Liban et sa résistance, dans le monde islamique, et partout dans le monde...
Au retour à la guerre, que nous évoquons non seulement pour nous rappeler des gloires, mais pour tirer des leçons, et nous préparer à ce que nous devons affronter les jours prochains.
L’un des facteurs le plus important de notre victoire et de la défaite (de notre ennemi) est notre persévérance, notre confiance, notre espoir, notre foi, et notre assiduité dans tous les champs...
Nous en tant que peuple, en tant que responsables, en tant qu’armée, en tant que résistants... tout aussi sur la champ politique qui signifie de refuser d’admettre les arrangements en défaveur du Liban..
Et surtout grâce a la persévérance des résistants combattants sur le champ de la bataille et qui constitue un vrai miracle !
Comment des milliers de combattants moudjahidines qui ne disposaient pas de couverture aérienne ont-ils pu combattre nuit et jour, durant 33 jours, dans toutes les régions du Liban sud, menant différentes sortes de bataille, et affrontant une folie sans limites, escortée des brigades, de centaines de chars, et des milliers de missiles alors que le ciel pleuvait du feu, et le pilonnage s’abattait sur les habitations autour d’eux
Cette obstination mythique de tous ceux qui étaient au cœur de la bataille s’est illustrée à Bint Jbeil lorsque l’ennemi qui a ouvert une brèche pour faire sortir les combattants, s’est trouvé avec l’afflux de milliers de nouveaux combattants...
De l’autre côté, l’ennemi qui a entamé cette guerre avec arrogance et fierté, en toute confiance, sachant qu’il avait essuyé des échecs des mains du peuple palestinien
Mais face à la persistance de ces combattants, ceci s’est tout à coup transformé en confusion, en manque de confiance, entre les généraux eux-mêmes, entre le commandement de l’armée d’un côté et celui du gouvernement de l’autre, entre les gens, le gouvernement et l’armée...
L’on peut signaler deux niveaux : l’effondrement de la confiance ou son ébranlement, aux niveaux politique et populaire.
Cette guerre comme l’avouent les Israéliens eux-mêmes, leurs généraux, dirigeants et le peuple lui-même, via les sondages effectués, a laissé des séquelles aussi bien sur le présent et l’avenir.
Le meilleur résultat, le plus stratégique est cette perte de confiance au sein de l’armée.
Et en contrepartie, nous voyons une hausse de confiance en la résistance et en ses combattants, aussi bien au Liban, en Palestine et dans le monde islamique, une vraie croyance que cette voie est la plus juste.
Ce facteur stratégique est essentiel et décisif pour dessiner l’avenir du conflit dans la région.
Pour cela, Israël, grâce au soutien des États-Unis et des autres pays du monde, œuvre depuis la fin de cette guerre avec pour objectif suprême de rétablir cette confiance qui s’est effondrés, tout en rétablissant sa force militaire et politique pour imposer ses conditions au Liban, aux Palestiniens, en Syrie ou ailleurs.
Certains facteurs ont fait l’objet d’efforts concentrés de la part des Israéliens pour rétablir cette confiance, tout mettant au point les scénarios de l’avenir.
Premier facteur : l’effort militaire exécutif, par le biais des manœuvres qui se répètent sans cesse pour entraîner les forces, convoquer les militaires de réserves, pour trouver une solution à la chute des missiles qu’il faut s’attendre à ce qu’ils tombent beaucoup plus loin que Haïfa et trouver une solutions aux lacunes militaires, dont ceux de navires militaires, de la coordination entre les différentes composantes de l’armée.
Sans compter les manœuvres sans précédent qui ont lieu sur le front intérieur. Comme vous savez, il y a eu plusieurs Tournants jusqu’au nombre de cinq... Le but étant d’entrainer les gens sur la façon d’agir en cas de nouvelle guerre.
Tout ceci est fait tout en le couvrant dans les médias, car le but est sans aucun doute de rétablir la confiance : comme pour dire au public israélien : vous avez un gouvernement et une armée persévérants, et vous devez faire de même !
Tout ceci sans que les résultats escomptés ne soient réalisés.
Selon les sondages, selon les analyses et les observations qui ont été faites, tous reconnaissent que les difficultés n’ont pas été surmontées aussi bien au niveau militaire que sécuritaire.
Certains sont allés jusqu’à dire que toutes ces manœuvres sons sans valeur lorsque les missiles commenceront à tomber.
Concernant le Tournant 5 par exemple, il suffit de signaler deux résultats que j’ai évoqués dans le passé : le premier est que le commandement israélien est en train de dire au peuple israélien que désormais, nous ne pouvons plus via les moyens militaires protéger le front intérieur
Les tests des antimissiles Hetz (Dôme d’acier) et autres n’ont pas donné pas des résultats totaux et ils ne peuvent pas parvenir aux sites de lancement des missiles au Liban ou ailleurs.
Ils font des manœuvres pour rétablir la confiance et pour dire aux Israéliens que le temps de protection de front intérieur est révolu, que dans la nouvelle guerre il n’y aura pas de front-avant ou front-arrière. Tous les champs seront de fronts-avant de guerre !
L’un des premiers résultats psychologiques est l’érosion du sentiment de sécurité. Ces exercices ne sont pas parvenus à résoudre la crise de confiance qui est certes décisive, pour décider du déclenchement d’une guerre ou de son dénouement
De plus, dans leurs médias, d’aucuns se sont mis à réduire les séquelles de la guerre de juillet.
Au début, les Israéliens étaient unanimes pour conclure que ce qui s’est passé a été un fiasco. Mais dernièrement, ils ont cherché d’autres effets importants de cette guerre, celle qu’ils appellent la deuxième guerre du Liban. Quels sont-ils ?
Ces Israéliens tentent de rétablir cette confiance chez le peuple et l’armée à travers des mensonges, des exagérations ou des amplifications.
Un exemple, celui de Shimon Péres, ce détritus de cette première génération dit qu’il y a eu deux exploits importants qui méritent d’être signalés : le premier est qu’ils m’ont poussé à me mettre à l’abri ; le deuxième est qu’ils ont assuré la sécurité des habitations situées à la frontière...
Pourtant, l’un des membre du conseil des ministres réduit a lui-même reconnu que « le monde s’est mis de notre côté, car nous étions faibles et non pas parce que nous avions raison ; il y avait un sentiment qu’Israël n’est plus ce qu’il était, et nous avons perdu une bonne partie de notre force de dissuasion, ce qui altère la légitimité d’Israël. Avant cette guerre le monde arabe avait capitulé devant l’existence d’Israël ».
Commentons un peu : ces commentaires ne seront pas les miens, et qui ont été exprimés par des Israéliens. Mettre ce quelqu’un à l’abri ne faisait pas partie des objectifs de la guerre, sans compter que le résultat ne mérite pas de déclencher une guerre.
Or, aucun des objectifs de la guerre n’a été réalisé.
L’un d’eux était d’éliminer le Hezbollah, or il est devenu plus fort. Le second étant de restituer nos détenus, mais les Israéliens les ont restitués aux conditions du Hezbollah ; le troisième est celui de mettre au point un nouveau Moyen-Orient. Celui-ci s’est éteint avec le départ de Condoleza Rice.
Concernant le deuxième objectif réalisé, selon Peres, celui d’avoir rétabli le calme sur la frontière nord. Sachant que certaine choses sont des faits accomplis. Le calme a été instauré sur la frontière entre le Liban et la Palestine occupée depuis l’an 2000, depuis le retrait israélien qui a été imposé par la victoire en l’an 2000, cette vie paisible que les sudistes vivent ces jours-ci, a été possible grâce à la résistance, grâce à l’équilibre des forces instauré par elle.
Ces Israéliens oublient que ce sont eux qui perpétraient des agressions contre le Liban, qui occupaient nos terres, pillaient nos biens, notre eau...
Grâce à la résistance, la calme est de retour car la résistance qui n’est pas un projet de guerre a pour mission de défendre son peuple, sa dignité et ses intérêts...
Les propos sur les frontières relèvent du fait accompli.
Il reste que les voix les plus élevées dans cette entité, celles des élites militaires ou politiques ou du monde des renseignements qui parlent de fiasco et en appellent à une véritable solution !
D’anciens généraux, d’anciens chefs de Mossad mettent en garde le gouvernement israélien contre toute aventure, non seulement au niveau d’une guerre régionale mais aussi face au Liban, au Hezbollah. Ils disent que cette aventure n’a pas un dénouement connu d’avance et mettent en garde contre une réitération du fiasco.
Ces mesures n’ont donc pas servi à rétablir cette confiance perdue.
Dès lors, depuis la fin de la guerre, des efforts sont déployés pour semer le doute sur la résistance, ses exploits, ses intentions... et pour ternir ses exploits... Des millions de dollars ont été dépensés... Sans oublier les tentatives d’accuser des résistants honorables d’avoir tué le président du Conseil des ministres, le martyr Rafic Hariri, et de proférer des accusations contre le Hezbollah, celles que vous entendez chaque matin, le tout pour altérer la confiance en la résistance.
Mais finalement, je voudrais dire à nos amis comme à nos ennemis, que notre foi en Dieu, notre confiance en la victoire et en la justesse de notre voie ne peuvent être ébranlées mais sont tout inversement consolidées grâce à notre expérience.
Depuis le lancement de la résistance, jamais nos dispositions n’ont été aussi performantes qu’aujourd’hui.
L’ennemi aujourd’hui en est ces derniers temps dans sa guerre psychologique à imiter nos procédés et notre langage !
Ils ont dit depuis quelques jours qu’ils promettent aux Libanais de nouvelles surprises !
Ces propos ne vous conviennent pas !
Car nous ne serons jamais surpris, car nous nous attendons à ce que vous soyez approvisionnés par les armements et les techniques militaires les plus performants que le monde entier vous offre.
Mais ce sont vous les arrogants qui ont été surpris que notre modeste résistance possède assez d’intelligence pour vous vaincre avec si peu d’armements !
Par hasard, aujourd’hui, le commandant du contingent qui a vécu la défaite israélienne au Liban et a fait l’objet d’une embuscade de la part de la résistance qui lui a coûté 4 balles encore plantées dans son corps, (qui a connu le gout de la défaite et la goûtera toujours,) met en garde contre toute velléité d’entamer une nouvelle guerre car elle sera similaire à celle de juillet
Oui, malgré les améliorations introduites du côté israélien et dans la région, (quoique nous ne sommes pas en quête d’une guerre), si le guerre tombe, notre responsabilité nous incombe de l’affronter.
Si la guerre est de nouveau déclenchée, je dirai les mêmes mots que j’avais dit dans le passé, vu ma connaissance de cet ennemi que nous a appris qui il est, quelqu’un qui n’a ni le courage suffisant, ni la confiance en soi, et au vu de ma connaissance de notre peuple et de nos résistants héros.
Oui je le répèterai : comme je vous ai souvent promis la victoire, je vous la promets de nouveau. C’est pour cela que je dis aux sionistes d’abandonner leurs rêves et leurs convoitises au Liban.
Les chars israéliens n’auraient pas dû venir au Liban
Le deuxième sujet que je voudrais aborder aujourd’hui a trait aux ressources pétrolières et gazières découvertes dans les régions frontalières maritimes situées aux confins avec l’entité usurpatrice
Je voudrais l’expliquer à ma façon.
Les Libanais doivent savoir qu’ils sont devant une extraordinaire occasion sans précédent qui devrait permettre au Liban de devenir un pays riche... Dans nos eaux maritimes, il y des ressources énormes de gaz et pétrole ; ce sont des richesses nationales
Les propos tenus par les parties officielles évaluent ces ressources à des centaines de milliards de dollars. Au Liban, le plus gros chiffre que nous avons entendu est celui de nos dettes, estimées à quelques 50 à 55 milliards de dollars !
Si les Libanais agissent bien avec ce dossier, loin de gamineries et des enfantillages, s’ils agissent avec responsabilité, nous sommes devant une occasion pour payer nos dettes et élever le niveau de vie des Libanais de sorte que le Liban devienne un pays prospère. Celui qui se soucie du sort des immigrés libanais et voudrait les rapatrier devrait œuvrer sur ce dossier...
Le parlement a voté la loi sur le pétrole. Le ministère de l’Énergie œuvre pour promulguer les décrets nécessaires et les choses devraient être accomplies en 2012, les choses devraient devenir sérieuses pour entamer les enchères et autre...
La surface des eaux régionales concernées s’élèvent à 22 500 km² ; sur cette superficie, il y a une région entre le Liban et la Palestine occupée qui mesure 850 km². le Liban estime que cette région lui appartient alors que les Israéliens l’ont placée dans les eaux régionales qu’ils considèrent leurs.
C’est énorme comme surface ! Elle aussi contient des ressources pétrolières estimées à des milliards ! Israël na pas le droit de faire ceci. C’est un dossier très sensible notre situation économique est mauvaise... nous sommes devant une solution radicale à tous nos problèmes ; elle ne doit pas être ratée.
De notre coté en tant que résistance : une petite remarque d’abord. Pour tout résistant, il n’y a rien qui s’appelle Israël. Il lui reconnaît encore moins le droit d’explorer des ressources aussi bien au Liban ou ailleurs.
Mais je vais parler de point de vie national libanais. Nous considérons que la délimitation des frontières relève de la responsabilité de l’État libanais et non de notre responsabilité.
Comme ce fut le cas lors de la délimitation des frontières terrestres en l’an 2000.
Ce que l’État libanais décide, nous sommes prêts à l’admettre tel quel et la résistance agira en fonction de ce qu’il décidera !
Nous avons pleinement confiance dans le gouvernement actuel et nous sommes sûrs qu’il ne sera pas laxiste avec les droits du Liban et de ses ressources quelles que soient les pressions qui seront exercées.
Ce gouvernement en ce timing est une occasion pour tous les Libanais.
Nous invitons ce gouvernement à accélérer les démarches : hormis les 850 km² contestés, il y a les autres surfaces et le gouvernement doit accélérer les démarches en vue de leur exploration.
Ceci devrait être une priorité qui devance toutes les autres.
Je peux dire à tous les pays et sociétés qui vont explorer nos eaux et extraire nos ressources, que le Liban est capable de protéger ces sociétés et les installations qu’ils veulent édifier.
Et à toute partie qui voudrait porter atteinte à ces installations, il faut qu’elle sache que ses installations et ses ressources seront à leur tour menacées. Le Liban en est parfaitement capable ! Le Liban peut assumer la responsabilité de ses richesses...
Concernant la région de 850 km², à partir de maintenant, vu que l’État libanais l’a adjugé comme étant libanaise, donc elle l’est, et ce n’est point une région contestée.
Je le dis aux amis comme aux ennemis, si cette région fait l’objet d’une agression, nous mettons en garde les Israéliens de mettre la main sur cette région et de voler ses ressources !
Il se peut que le Liban na parvienne pas à attirer des investissements pour cette région, mais il fait avertir les Israéliens de toute velléité de tendre la main vers elle.
Nous invitons le peuple libanais à soutenir le gouvernement dans cette grande échéance, car ceci va renflouer le budget libanais.
Enfin, je voudrais dire à nos amis comme à nos ennemis, le Liban est invité à user de tous ses atouts de force pour préserver et restituer ses droits. Sachant que l’un de ses atouts le plus fort est l’équation : peuple, armée résistance.
Concernant l’étape suivante, sachez que toute menace et arrogance israélienne n’est qu’une scène de sa guerre psychologique contre notre société et n’a pour but que de rétablir la confiance de son public...
( FIN)
27 juillet 2011 - Al-Manar
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