La logique du sayed et les slogans du 14 mars
Soraya Hélou
A quelques jours de la tenue de la séance de dialogue national, la confusion reste totale au sein du camp du 14 mars. Certaines figures de ce camp annoncent une participation symbolique et d’autres continuent à prôner le boycott. Ce qui montre bien que ce camp est divisé sur la question, entre la décision de principe qui estime que c’est une perte de temps du moment que la résistance conserve ses armes et la volonté de ne pas paraître hostile au dialogue national, surtout qu’il est encouragé par les Occidentaux, Etats-Unis en tête. Mais la vraie raison est que le camp du 14 mars qui se contente de slogans creux ne veut pas ou ne sait pas comment répondre à la stratégie de défense développée par le secrétaire général du Hezbollah dans ses derniers discours. Que répondre en fait à la logique de la victoire expliquée par sayed Nasrallah qui a permis au Liban d’enregistrer une victoire en 2000 en obtenant un retrait des troupes israéliennes sans la moindre contrepartie et une autre en 2006 malgré tous les pronostics contraires et une guerre quasi planétaire contre elle ?
Le camp du 14 mars n’a pas d’arguments à opposer à l’explication du sayed qui a disséqué la stratégie adoptée depuis des années et qui consiste en une complémentarité entre l’armée, la résistance et le peuple. Celui-ci fournit l’environnement favorable de soutien à la résistance et à l’armée, alors que la résistance agit lorsque l’armée libanaise pour des raisons objectives ne peut pas se permettre de le faire. Dans tous les pays du monde, l’armée nationale est tenue par un règlement rigide. Elle est une institution officielle et a des casernes, des positions, une hiérarchie connues de tous. La résistance est plus souple, plus clandestine et donc plus mobile. Même le plus ignare des questions militaires connaît ces principes de base. Il faut ajouter que l’armée libanaise est un cas particulier, son équipement et son armement étant limité par ceux-là mêmes qui exigent son déploiement à la place de la résistance, autrement dit les Occidentaux. Tout est fait pour empêcher l’armée libanaise d’être en position d’affronter "Israël" et de créer un équilibre dissuasif avec l’ennemi sioniste. Le 14 mars est bien placé pour le savoir lui, qui est en contact régulier avec les Occidentaux et qui n’a jamais réussi à obtenir des armes qui permettraient à l’armée de protéger efficacement les frontières. Malgré cela, il réclame à cors et à cris le désarmement de la résistance sous prétexte que ses armes constituent une menace pour la stabilité interne et conditionnent toute la vie politique au Liban. Comment qualifier cette attitude lorsque nul n’ignore les menaces israéliennes quasi-quotidiennes contre le Liban, le fait qu’une partie du territoire est encore occupée et surtout les appétits sionistes concernant les ressources gazières au large des côtes libanaises ? Sans la force de la résistance, l’ennemi n’y aurait-il pas déjà puisé ?
La vérité est que le 14 mars ne veut pas discuter des questions de fond. Il préfère continuer à lancer ses attaques verbales, accusant tantôt le Hezbollah de ne pas présenter sa propre vision et tantôt de refuser de discuter de sa propre stratégie. Indépendamment de la contradiction qui existe entre ces deux positions, on n’a jamais entendu un des grands stratèges du 14 mars répondre dans le fond sur les arguments développés par le sayed. Et on ne l’entendra sans doute jamais, car si on veut réellement l’intérêt du Liban et sa protection contre les visées israéliennes, on ne met pas une armée privée des moyens élémentaires en première ligne contre l’une des armées les mieux équipées du monde. Le rapport des forces est largement déséquilibré en faveur de l’ennemi et face à une armée aussi puissante en moyens militaires et technologiques que celle d’"Israël", seule une résistance rompue à la technique de la guérilla peut faire un contrepoids efficace.
La résistance l’a prouvé à deux reprises au moins et la logique la plus élémentaire imposerait aux Libanais de ne pas modifier une méthode qui gagne et qui a fait ses preuves pour une stratégie vague et qui n’a pas encore été testée sur le terrain et qui repose essentiellement sur le contrôle de l’Etat sur la résistance. D’abord qui a dit que la coordination n’est pas totale entre l’armée et la résistance ? Si l’armée ne proteste pas et ne considère pas que la présence de la résistance est une atteinte à ses propres prérogatives, d’autant que la résistance ne joue aucun rôle visible là où l’armée est déployée, pourquoi le 14 mars le fait-il ? A moins qu’il ne veuille, consciemment ou non, que le Liban perde face à "Israël"… Serait-ce quelque part l’objectif caché de toute cette campagne féroce et systématique menée contre la résistance ?
Source: moqawama.org
A quelques jours de la tenue de la séance de dialogue national, la confusion reste totale au sein du camp du 14 mars. Certaines figures de ce camp annoncent une participation symbolique et d’autres continuent à prôner le boycott. Ce qui montre bien que ce camp est divisé sur la question, entre la décision de principe qui estime que c’est une perte de temps du moment que la résistance conserve ses armes et la volonté de ne pas paraître hostile au dialogue national, surtout qu’il est encouragé par les Occidentaux, Etats-Unis en tête. Mais la vraie raison est que le camp du 14 mars qui se contente de slogans creux ne veut pas ou ne sait pas comment répondre à la stratégie de défense développée par le secrétaire général du Hezbollah dans ses derniers discours. Que répondre en fait à la logique de la victoire expliquée par sayed Nasrallah qui a permis au Liban d’enregistrer une victoire en 2000 en obtenant un retrait des troupes israéliennes sans la moindre contrepartie et une autre en 2006 malgré tous les pronostics contraires et une guerre quasi planétaire contre elle ?
Le camp du 14 mars n’a pas d’arguments à opposer à l’explication du sayed qui a disséqué la stratégie adoptée depuis des années et qui consiste en une complémentarité entre l’armée, la résistance et le peuple. Celui-ci fournit l’environnement favorable de soutien à la résistance et à l’armée, alors que la résistance agit lorsque l’armée libanaise pour des raisons objectives ne peut pas se permettre de le faire. Dans tous les pays du monde, l’armée nationale est tenue par un règlement rigide. Elle est une institution officielle et a des casernes, des positions, une hiérarchie connues de tous. La résistance est plus souple, plus clandestine et donc plus mobile. Même le plus ignare des questions militaires connaît ces principes de base. Il faut ajouter que l’armée libanaise est un cas particulier, son équipement et son armement étant limité par ceux-là mêmes qui exigent son déploiement à la place de la résistance, autrement dit les Occidentaux. Tout est fait pour empêcher l’armée libanaise d’être en position d’affronter "Israël" et de créer un équilibre dissuasif avec l’ennemi sioniste. Le 14 mars est bien placé pour le savoir lui, qui est en contact régulier avec les Occidentaux et qui n’a jamais réussi à obtenir des armes qui permettraient à l’armée de protéger efficacement les frontières. Malgré cela, il réclame à cors et à cris le désarmement de la résistance sous prétexte que ses armes constituent une menace pour la stabilité interne et conditionnent toute la vie politique au Liban. Comment qualifier cette attitude lorsque nul n’ignore les menaces israéliennes quasi-quotidiennes contre le Liban, le fait qu’une partie du territoire est encore occupée et surtout les appétits sionistes concernant les ressources gazières au large des côtes libanaises ? Sans la force de la résistance, l’ennemi n’y aurait-il pas déjà puisé ?
La vérité est que le 14 mars ne veut pas discuter des questions de fond. Il préfère continuer à lancer ses attaques verbales, accusant tantôt le Hezbollah de ne pas présenter sa propre vision et tantôt de refuser de discuter de sa propre stratégie. Indépendamment de la contradiction qui existe entre ces deux positions, on n’a jamais entendu un des grands stratèges du 14 mars répondre dans le fond sur les arguments développés par le sayed. Et on ne l’entendra sans doute jamais, car si on veut réellement l’intérêt du Liban et sa protection contre les visées israéliennes, on ne met pas une armée privée des moyens élémentaires en première ligne contre l’une des armées les mieux équipées du monde. Le rapport des forces est largement déséquilibré en faveur de l’ennemi et face à une armée aussi puissante en moyens militaires et technologiques que celle d’"Israël", seule une résistance rompue à la technique de la guérilla peut faire un contrepoids efficace.
La résistance l’a prouvé à deux reprises au moins et la logique la plus élémentaire imposerait aux Libanais de ne pas modifier une méthode qui gagne et qui a fait ses preuves pour une stratégie vague et qui n’a pas encore été testée sur le terrain et qui repose essentiellement sur le contrôle de l’Etat sur la résistance. D’abord qui a dit que la coordination n’est pas totale entre l’armée et la résistance ? Si l’armée ne proteste pas et ne considère pas que la présence de la résistance est une atteinte à ses propres prérogatives, d’autant que la résistance ne joue aucun rôle visible là où l’armée est déployée, pourquoi le 14 mars le fait-il ? A moins qu’il ne veuille, consciemment ou non, que le Liban perde face à "Israël"… Serait-ce quelque part l’objectif caché de toute cette campagne féroce et systématique menée contre la résistance ?
Source: moqawama.org
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