LDJ : l’hebdomadaire Politis monte au créneau
lundi 30 juillet 2012
Sous le
titre "La LDJ continue de frapper impunément", l’hebdomadaire Politis
donne une leçon à tous les médias qui pratiquent l’omertà au sujet de
cette bande fasciste.
On
relèvera en particulier, dans l’enquête de Politis, le mensonge en forme
de démenti, sorti de la bouche du patron du CRIF, Richard Prasquier,
qui couvre depuis toujours les agissements de ces voyous (y compris
lorsqu’ils agressent des gens à l’occasion de manifestations officielles
du CRIF, comme le franco-israélien Ofer Bronchstein en a fait
cruellement l’expérience récemment).
Prasquier a ainsi le culot de déclarer qu’il s’agit d’une bande de "jeunes paumés", dont il ne sait au demeurant "pas grand chose", tout en précisant que les "jeunes paumés" en question sont dirigés par "une poignée d’adultes". Adultes dont il connait donc forcément l’identité mais qu’il se garde bien de nommer.
La rédaction de Politis informe également ses lecteurs qu’elle a cherché à obtenir un commentaire auprès du ministère de l’Intérieur et de la Préfecture de Police de Paris, en vain. Il est vrai qu’avec le nouvel occupant de la Place Bauveau, Manuel Valls, qui déclare publiquement entretenir un "lien éternel avec Israël", la rupture avec ses prédécesseurs Hortefeux et Guéant n’est pas à l’ordre du jour.
Voici maintenant l’article de Politis :
La « Ligue de défense juive » continue de frapper impunément
Plusieurs agressions et menaces refont parler de la « Ligue de défense juive », un groupuscule qui revendique des agressions contre les militants de la cause palestinienne. Ses victimes réclament une dissolution.
Les victimes sont presque autant choquées par leurs agressions que par le silence qui les entoure. En quelques jours, deux militants de la cause palestinienne ont été agressés par des membres présumés de la Ligue de défense juive, un groupuscule qui prétend organiser l’autodéfense du peuple juif et « lutter contre l’antisémitisme ».
Le 28 juin, Olivia Zémor présidente de l’association CAPJPO-EuroPalestine qui prépare notamment le départ d’une opération « Bienvenue en Palestine » en direction des territoires palestiniens, du 23 au 31 août, a été aspergée de peinture à l’huile rouge alors qu’elle était assise à la terrasse d’un café dans le 11e arrondissement de Paris. Un inconnu lui avait fixé rendez-vous pour discuter de l’opération en cours de préparation. La militante n’a pas reçu de coup, mais elle a été admise aux urgences en raison de la toxicité du produit, manifestement mélangé à un liquide collant. Elle en est sortie avec 5 jours d’incapacité totale de travail (ITT). L’homme qui lui avait donné rendez-vous a pris la fuite.
Trois jours après les faits, la LDJ revendiquait l’action dans une vidéo. Certains internautes claironnaient même sur le réseau social Twitter (sur demande de son auteur, le tweet a été anonymisé) :
Jacob Cohen, écrivain antisioniste a subi une attaque similaire le 5 juillet dans le quartier Saint-Paul, proche du lieu de la première agression, alors qu’il pensait se rendre à un rendez-vous avec un journaliste. Le 12 mars 2012, il avait déjà été « enfariné » au cours d’une séance de dédicaces par des membres de la LDJ, qui revendiquent ces deux agressions dans des vidéos. Deux jours après l’agression, un tag à la peinture rouge maculait la porte d’un garage collé à la librairie militante Résistances, déjà mainte fois ciblée par la LDJ. Jacob Cohen y donnait une conférence [1], samedi 7 juillet, sous étroite protection. Selon des témoins, un car de CRS était également stationné à proximité de la librairie.
De la farine et des bouteilles de peinture à l’huile gluante : les récentes agressions de la « Ligue de défense juive » sont surtout symboliques. Mais le groupe s’est montré plus brutal par le passé. Plusieurs personnes en France ont été blessées, parfois grièvement, au cours d’agressions attribuées au groupe ou « à la mouvance LDJ », selon l’expression consacrée. Ce fut le cas en 2002 d’un commissaire de police qui tentait d’intervenir à l’issue d’une manifestation de soutien à Israël qui dégénérait sur la place de la Bastille, toujours dans le 11e arrondissement de Paris. Le policier avait reçu un coup de couteau à l’abdomen. Aucune condamnation n’avait été prononcée dans cette affaire, selon plusieurs militants associatifs.
Depuis, on ne compte plus les faits de violences associés au logo jaune et noir de la LDJ, représentant un poing serré sur fond d’étoile de David. .
Les militants de la cause palestinienne se plaignent également de menaces de mort répétées et de nombreux actes d’intimidations, pour lesquels il est impossible d’établir un lien direct avec les agissements de la LDJ. De la poudre blanche dans une enveloppe adressée au local de l’association CAPJPO-Europalestine ; un appel anonyme pour proférer des menaces « très circonstanciées » etc.
Impunité
Au cours de multiples audiences, les accusés nient toute appartenance à la LDJ. Ils réfutent même l’existence du groupe, qui n’a pas déposé de statut en préfecture et reste peu connu du grand public. Sur le Net, la LDJ se montre pourtant très active. Elle expose ses entraînements d’« autodéfense » ou appelle les volontaires pour des voyages en Israël « réservés aux militants ayant une expérience militaire ». « Devant les juges, ils disent que ça n’existe pas, puis ils nous menacent sans complexe », raconte un témoin qui préfère conserver l’anonymat, outré par « la certitude d’impunité » dont jouit la vingtaine de personnes qui compose le noyau du groupe.
Ils dénoncent le « deux poids deux mesures » des tribunaux, qui retiennent le caractère « antisémite » mais ne prennent jamais en compte l’appartenance à la LDJ de ses membres qui comparaissent, malgré les preuves accablantes.
Certaines plaintes ne font l’objet d’aucune enquête, même lorsque les responsables – désormais bien connus - sont formellement identifiés, comme ce fut le cas lors de la première agression de Jacob Cohen, en mars 2012. « C’est absolument fou que des violences, parfois extrêmes comme en 2002, ne donnent lieu à aucune poursuite », s’interroge un des coprésidents du Mrap, contacté ce vendredi. C’est à croire qu’on laisse faire pour attiser les violences communautaires, tempête un proche des dossiers qui préfère conserver l’anonymat. Le silence [des autorités] est coupable, car la LDJ est vraiment génératrice de haine raciale. »
Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), est aussi éclaboussé par ces accusations, jugé trop timoré dans sa critique du groupuscule qui serait « son bras armé », selon une expression de Jacob Cohen. « Ce sont des mensonges absolus, tempête Richard Prasquier, président du Crif contacté ce vendredi. La LDJ a des positions et des modes d’action que je réprouve totalement. Au niveau des idées nous sommes aux antipodes. Je suis d’ailleurs moi-même la cible d’insultes sur leur site. Ce sont des jeunes gens paumés pris en charge par une poignée d’adultes, ils sont très peu nombreux. Le fait qu’ils soient vociférants ne doit pas en faire une espèce de spectre qui siégerait à l’extrême droite de la communauté juive. »
Dissolution
« La LDJ est une organisation raciste et fasciste », tranche le coprésident du Mrap. Les associations réitèrent donc leur demande au ministre de l’Intérieur de faire interdire le groupuscule, en tant que « groupement de fait ». Une première demande avait notamment été formulée, sans réponse, en avril 2002. « Nous avons écrit de nombreuses lettres aux autorités ou les avons alertées lors d’entretiens, des parlementaires ont fait de même, et aucun résultat n’a été obtenu », déplore l’Union juive française pour la paix dans un communiqué, le 11 juillet 2012. Suite aux récentes agressions, une pétition a été mise en ligne pour tenter d’alerter le nouvel exécutif et Jacob Cohen a adressé une lettre ouverte au ministre de l’Intérieur Manuel Valls.
« On commence à espérer », raconte une proche du dossier, confirmant le sentiment d’un militant de l’association CAPJPO-EuroPalestine, selon qui « les forces de l’ordre prennent ces affaires très au sérieux ». « L’idée fait son chemin de façon laborieuse », ajoute le coprésident du Mrap, lui-même visé personnellement par des menaces de mort après le saccage des locaux de l’association en avril 2002.
Le Crif se montre en revanche beaucoup plus mesuré. L’interdiction de la LDJ n’est pas à l’ordre du jour, estime Richard Prasquier :
« Le choix de la dissolution ne me paraît pas être un sujet d’une grande urgence. Je ne pense pas que la LDJ ait été accusée de méfaits graves. Je n’en sais d’ailleurs pas grand-chose. »
Dernièrement, deux groupes ont déjà fait l’objet d’une dissolution : le groupuscule djihadiste Forsane Alizza a été dissous par Claude Guéant, ministre de l’Intérieur, en février dernier. Jacques Chirac avait prononcé la dissolution de la « Tribu K », en juillet 2006. Israël et les États-Unis ont aussi pris des mesures pour interdire le parti Kahane Chai, présenté comme proche de la LDJ française.
Contactés en début de semaine, le ministère de l’Intérieur et la préfecture de police de Paris n’ont donné aucune suite à nos questions.
Ajout, lundi 16 juillet à 11h30 : les déclarations de Richard Prasquier sur la question de la dissolution ont été ajoutées.
Source : http://www.politis.fr/La-Ligue-de-d...
CAPJPO-EuroPalestine
Prasquier a ainsi le culot de déclarer qu’il s’agit d’une bande de "jeunes paumés", dont il ne sait au demeurant "pas grand chose", tout en précisant que les "jeunes paumés" en question sont dirigés par "une poignée d’adultes". Adultes dont il connait donc forcément l’identité mais qu’il se garde bien de nommer.
La rédaction de Politis informe également ses lecteurs qu’elle a cherché à obtenir un commentaire auprès du ministère de l’Intérieur et de la Préfecture de Police de Paris, en vain. Il est vrai qu’avec le nouvel occupant de la Place Bauveau, Manuel Valls, qui déclare publiquement entretenir un "lien éternel avec Israël", la rupture avec ses prédécesseurs Hortefeux et Guéant n’est pas à l’ordre du jour.
Voici maintenant l’article de Politis :
La « Ligue de défense juive » continue de frapper impunément
Plusieurs agressions et menaces refont parler de la « Ligue de défense juive », un groupuscule qui revendique des agressions contre les militants de la cause palestinienne. Ses victimes réclament une dissolution.
Les victimes sont presque autant choquées par leurs agressions que par le silence qui les entoure. En quelques jours, deux militants de la cause palestinienne ont été agressés par des membres présumés de la Ligue de défense juive, un groupuscule qui prétend organiser l’autodéfense du peuple juif et « lutter contre l’antisémitisme ».
Le 28 juin, Olivia Zémor présidente de l’association CAPJPO-EuroPalestine qui prépare notamment le départ d’une opération « Bienvenue en Palestine » en direction des territoires palestiniens, du 23 au 31 août, a été aspergée de peinture à l’huile rouge alors qu’elle était assise à la terrasse d’un café dans le 11e arrondissement de Paris. Un inconnu lui avait fixé rendez-vous pour discuter de l’opération en cours de préparation. La militante n’a pas reçu de coup, mais elle a été admise aux urgences en raison de la toxicité du produit, manifestement mélangé à un liquide collant. Elle en est sortie avec 5 jours d’incapacité totale de travail (ITT). L’homme qui lui avait donné rendez-vous a pris la fuite.
Trois jours après les faits, la LDJ revendiquait l’action dans une vidéo. Certains internautes claironnaient même sur le réseau social Twitter (sur demande de son auteur, le tweet a été anonymisé) :
Jacob Cohen, écrivain antisioniste a subi une attaque similaire le 5 juillet dans le quartier Saint-Paul, proche du lieu de la première agression, alors qu’il pensait se rendre à un rendez-vous avec un journaliste. Le 12 mars 2012, il avait déjà été « enfariné » au cours d’une séance de dédicaces par des membres de la LDJ, qui revendiquent ces deux agressions dans des vidéos. Deux jours après l’agression, un tag à la peinture rouge maculait la porte d’un garage collé à la librairie militante Résistances, déjà mainte fois ciblée par la LDJ. Jacob Cohen y donnait une conférence [1], samedi 7 juillet, sous étroite protection. Selon des témoins, un car de CRS était également stationné à proximité de la librairie.
De la farine et des bouteilles de peinture à l’huile gluante : les récentes agressions de la « Ligue de défense juive » sont surtout symboliques. Mais le groupe s’est montré plus brutal par le passé. Plusieurs personnes en France ont été blessées, parfois grièvement, au cours d’agressions attribuées au groupe ou « à la mouvance LDJ », selon l’expression consacrée. Ce fut le cas en 2002 d’un commissaire de police qui tentait d’intervenir à l’issue d’une manifestation de soutien à Israël qui dégénérait sur la place de la Bastille, toujours dans le 11e arrondissement de Paris. Le policier avait reçu un coup de couteau à l’abdomen. Aucune condamnation n’avait été prononcée dans cette affaire, selon plusieurs militants associatifs.
Depuis, on ne compte plus les faits de violences associés au logo jaune et noir de la LDJ, représentant un poing serré sur fond d’étoile de David. .
Les militants de la cause palestinienne se plaignent également de menaces de mort répétées et de nombreux actes d’intimidations, pour lesquels il est impossible d’établir un lien direct avec les agissements de la LDJ. De la poudre blanche dans une enveloppe adressée au local de l’association CAPJPO-Europalestine ; un appel anonyme pour proférer des menaces « très circonstanciées » etc.
Impunité
Au cours de multiples audiences, les accusés nient toute appartenance à la LDJ. Ils réfutent même l’existence du groupe, qui n’a pas déposé de statut en préfecture et reste peu connu du grand public. Sur le Net, la LDJ se montre pourtant très active. Elle expose ses entraînements d’« autodéfense » ou appelle les volontaires pour des voyages en Israël « réservés aux militants ayant une expérience militaire ». « Devant les juges, ils disent que ça n’existe pas, puis ils nous menacent sans complexe », raconte un témoin qui préfère conserver l’anonymat, outré par « la certitude d’impunité » dont jouit la vingtaine de personnes qui compose le noyau du groupe.
Ils dénoncent le « deux poids deux mesures » des tribunaux, qui retiennent le caractère « antisémite » mais ne prennent jamais en compte l’appartenance à la LDJ de ses membres qui comparaissent, malgré les preuves accablantes.
Certaines plaintes ne font l’objet d’aucune enquête, même lorsque les responsables – désormais bien connus - sont formellement identifiés, comme ce fut le cas lors de la première agression de Jacob Cohen, en mars 2012. « C’est absolument fou que des violences, parfois extrêmes comme en 2002, ne donnent lieu à aucune poursuite », s’interroge un des coprésidents du Mrap, contacté ce vendredi. C’est à croire qu’on laisse faire pour attiser les violences communautaires, tempête un proche des dossiers qui préfère conserver l’anonymat. Le silence [des autorités] est coupable, car la LDJ est vraiment génératrice de haine raciale. »
Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), est aussi éclaboussé par ces accusations, jugé trop timoré dans sa critique du groupuscule qui serait « son bras armé », selon une expression de Jacob Cohen. « Ce sont des mensonges absolus, tempête Richard Prasquier, président du Crif contacté ce vendredi. La LDJ a des positions et des modes d’action que je réprouve totalement. Au niveau des idées nous sommes aux antipodes. Je suis d’ailleurs moi-même la cible d’insultes sur leur site. Ce sont des jeunes gens paumés pris en charge par une poignée d’adultes, ils sont très peu nombreux. Le fait qu’ils soient vociférants ne doit pas en faire une espèce de spectre qui siégerait à l’extrême droite de la communauté juive. »
Dissolution
« La LDJ est une organisation raciste et fasciste », tranche le coprésident du Mrap. Les associations réitèrent donc leur demande au ministre de l’Intérieur de faire interdire le groupuscule, en tant que « groupement de fait ». Une première demande avait notamment été formulée, sans réponse, en avril 2002. « Nous avons écrit de nombreuses lettres aux autorités ou les avons alertées lors d’entretiens, des parlementaires ont fait de même, et aucun résultat n’a été obtenu », déplore l’Union juive française pour la paix dans un communiqué, le 11 juillet 2012. Suite aux récentes agressions, une pétition a été mise en ligne pour tenter d’alerter le nouvel exécutif et Jacob Cohen a adressé une lettre ouverte au ministre de l’Intérieur Manuel Valls.
« On commence à espérer », raconte une proche du dossier, confirmant le sentiment d’un militant de l’association CAPJPO-EuroPalestine, selon qui « les forces de l’ordre prennent ces affaires très au sérieux ». « L’idée fait son chemin de façon laborieuse », ajoute le coprésident du Mrap, lui-même visé personnellement par des menaces de mort après le saccage des locaux de l’association en avril 2002.
Le Crif se montre en revanche beaucoup plus mesuré. L’interdiction de la LDJ n’est pas à l’ordre du jour, estime Richard Prasquier :
« Le choix de la dissolution ne me paraît pas être un sujet d’une grande urgence. Je ne pense pas que la LDJ ait été accusée de méfaits graves. Je n’en sais d’ailleurs pas grand-chose. »
Dernièrement, deux groupes ont déjà fait l’objet d’une dissolution : le groupuscule djihadiste Forsane Alizza a été dissous par Claude Guéant, ministre de l’Intérieur, en février dernier. Jacques Chirac avait prononcé la dissolution de la « Tribu K », en juillet 2006. Israël et les États-Unis ont aussi pris des mesures pour interdire le parti Kahane Chai, présenté comme proche de la LDJ française.
Contactés en début de semaine, le ministère de l’Intérieur et la préfecture de police de Paris n’ont donné aucune suite à nos questions.
Ajout, lundi 16 juillet à 11h30 : les déclarations de Richard Prasquier sur la question de la dissolution ont été ajoutées.
Source : http://www.politis.fr/La-Ligue-de-d...
CAPJPO-EuroPalestine
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