Mélenchon : "Si vous êtes si sûr de votre traité, pourquoi vous ne demandez pas son avis au peuple ?"
Sur le traité européen, l’austérité, Mélenchon est revenu
ce matin ferme sur France Inter. Ferme dans sa volonté de réclamer un
référendum. Ferme aussi dans sa conviction que, "les chaines de la
servitudes vont exploser". Peut être en Grèce, en Espagne ou en France.Jean-Luc Mélenchon est également revenu sur les législatives et sa place par rapport au gouvernement social-libéral. « Nous ne sommes pas dans l’opposition, nous nous sommes autonome. Et l’étymologie d’autonome, c’est qui établit soi-même sa propre norme. Nous n’acceptons pas d’entrer dans le classement des autres. […] Et à l’Assemblée, sous la présidence d’André Chassaigne, nous avons un groupe qui est combattant, discipliné et très formé. »
« Quand je les vois, je me dis qu’ils étaient moins prêts à gouverner que nous »
Jean-Luc Mélenchon déplore le manque d’action du gouvernement. « Nous avions dans nos sacs des dizaines de mesures à prendre immédiatement ». Pour mettre au pas la finance, proposer une alternative en Europe, comme pour sortir les roms de l’impasse. Autre critique de l’ancien candidat du Front de gauche : la multiplication des commissions, qui plus est entre soi. Et la commission de Lionel Jospin sur la modernisation de la vie publique, était au contraire une occasion de l’ouvrir à tous les français, qu’ils aient leur mot à dire sur l’avenir de la Vème République.
Dans la seconde partie de l’émission, Jean-Luc Mélenchon revient sur le score du Front de gauche et son avenir, les liens étroits avec le parti communiste. Il a assuré de son amitié sans faille avec Pierre Laurent, précisant qu’il y avait eu un léger malentendu lors des législatives. Il a aussi réaffirmé sa volonté de ne pas transformer le Front de gauche en un unique parti, pour laisser tous les courants exister et s’exprimer, que le courant soit clairement un consensus politique. « Nous avons besoin d’un parti communiste fort, fier et moderne. Il a également réaffirmé fermement son soutien aux salariés de Fralib.
« La France ne doit pas intervenir en Syrie »
« On laisse les Syriens gagner eux même leur révolution. On a fait la guerre en Irak et en Libye, regardez ce que ça a donné ! » Pour Mélenchon, c’est aux peuples de mener leur propre révolution. Les occidentaux chassent les tyrans, laissent des armes et après se lavent les mains, sans se préoccuper de ce qui peut bien arriver après. Les régions entières déstabilisées et des armes en circulation sans contrôle. Pour Jean-Luc Mélenchon, la première chose à faire c’est aller voir la Russie et la Chine et leur demander de fermement exiger le départ d’Assad. « Et si on doit intervenir quelque part, c’est juste pour s’assurer de la bonne marche des élections ».
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