A la suite de l’assaut de l’armée israélienne contre les bateaux civils d’aide humanitaire, le ministère turc des Affaires étrangères entre en action. A Ankara, le vice-Premier ministre Bülent Arınç a été chargé des suites de cette affaire. M. Arınç reste en contact permanent avec le Premier ministre Erdoğan, en déplacement en Amérique du Sud, ainsi qu’avec le ministre des Affaires étrangères Davutoğlu, en déplacement aux Etats-Unis.
A la suite de ces contacts, une première décision a été prise et de premières instructions ont été envoyées au ministère des Affaires étrangères: “Mettez le monde sens dessus-dessous !”
Quant à lui, le ministre des Affaires étrangères a convoqué les ambassadeurs à Ankara de l’Union européenne, des pays du Moyen-Orient et des pays membres du Conseil de Sécurité de l’Onu.
L’ambassadeur extraordinaire conseiller des Affaires étrangères Feridun Sinirlioğlu étant à l’étranger, c’est le vice-conseiller ambassadeur extraordinaire Ünal Çeviköz qui assurera la coordination du ministère des Affaires étrangères dans cette affaire.
Sous sa supervision, tous les diplomates de haut rang du ministère auront des entrevues avec les ambassadeurs accrédités à Ankara, tant individuellement qu’en groupes. Le message qui leur sera transmis sera extrêmement ferme :
“Les agissements d’Israël ne resteront pas impunis. La communauté internationale doit agir...”
La Turquie veut que, mis à part l’Onu, toutes les instances internationales passent à l’action contre Israël et il sera demandé aux ambassadeurs de transmettre cette exigence à leurs capitales respectives.
Nous nous réservons tous nos droits
Le principal message qui sera remis aux ambassadeurs en Turquie sera celui-ci : “Les droits reconnus à la Turquie par le droit international sont tous des droits intangibles”.
Il s’agit là d’un message extrêmement important.
En effet, les réactions possibles à l’agression israélienne, à l’intérieur du droit international, peuvent aller d’une extrémité à l’autre d’un éventail de décisions extrêmement large, en fonction des commentaires qui seront faits dudit droit international.
Parmi ces mesures, une rétrogradation du niveau des relations diplomatiques pouvant aller jusqu’à la déclaration de guerre est envisageable.
Pour l’instant, la solution que la Turquie retiendra parmi ces possibilités multiples et graduées ne sera pas annoncée avant le retour au pays du Premier ministre Erdoğan.
Traduction : Marcel Charbonnier
Version française : ISM
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