Le Centre Simon Wiesenthal profane le cimetière central musulman de Jérusalem
"Savez-vous ce qu’on appelle « pestilence » en bon hébreu ? Dans la seule démocratie du Proche Orient, ce sont des centaines et des centaines de squelettes autrefois inhumés dans le cimetière central musulman de Jérusalem, qui date du XIIè siècle.
Cette « pestilence » doit disparaître fissa parce que le centre Simon Wiesenthal » prépare la construction d’un « Musée de la Tolérance », en toute tolérance, doit gommer au passage des morts. Enfin, pas n’importe lesquels, des morts palestiniens. De sorte que, le pays au monde qui n’arrête pas de multiplier les manifestations mémorielles (à temps et à contre temps) a décidé de profaner un lieu, sacré entre tous, en pays civilisé, mais manifestement pas en Israël.
Voilà pourquoi, dévoile le Ha’aretz, cette « pestilence » a été évacuée, « clandestinement, au cours de cinq mois de travaux ininterrompus et exténuants ». La « pestilence » a donc été dégagée « aussi vite et secrètement que possible », les restes humains ayant été « évacués » dans une fosse à ciel ouvert.
Le projet est financé par une institution juive au « panache hollywoodien », celle de Marvien Hier, qui « a amené le gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger en Israël, pour la cérémonie préparatoire de ce musée en 2004 ». Ce musée est évidemment objet de violentes contestations, de recours devant les tribunaux, et de colère pour les Palestiniens et pour tous ceux qui respectent toutes les mémoires et pas seulement la mémoire juive. Il y a même des archéologues qui sont furieux, parce qu’évidemment les méthodes utilisées pour « évacuer les pestilences » ne respectaient aucune règle.
Ajoutons qu’à Askelon, dans l’enceinte de l’hôpital Barzilei, les archéologues-iédologues israéliens viennent de fouiller des tombes sans réussir à y trouver la moindre trace de « présence juive ». Que des "paiëns", à les en croire ! Est-ce le nouveau nom des Palestiniens ? Il est vrai que si on évacue les « pestilences » de Jérusalem, on ne va pas rendre hommage aux « pestilences d’Askelon ».
Il fut un temps où Claudel - à qui on parlait de Tolérance, à propos de l’affaire Dreyfus, répondait : " La tolérance ? Il y a des maisons pour ça »...
Carole SANDREL
CAPJPO-EuroPalestine
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