10 mars 2011


 
Aujourd'hui il est trop tard pour se poser la question. Les dés sont jetés, que Kadhafi reste ou parte ce sera de toute façon un désastre pour la Libye. Il semblerait que l'option impérialiste ne soit pas d'intervenir directement mais de soutenir l'opposition Libyenne et de lui fournir des armes. Cela permettrait à la coalition occidentale de garder un semblant de mains propres et de faire apparaitre Kadhafi comme de plus en plus "sanguinaire".
 
L'éclatement de la Lybie est sans doute inévitable.Comme au Soudan, l'impérialisme invite les riches provinces pétrolifères à faire secession privant ainsi un pays tout entier de ses moyens de subsistances.
 
La statégie consiste à diviser au maximum, à faire éclater les états. La balkanisation de l'Afrique est l'arme de l'aigle USA pour continuer de domiiner le monde. La stratégie se joue partout, en Europe avec la Yougoslavie en Chine avec le Tibet. Malheur à qui se met en travers de l'aigle impérial. Comme dans beaucoup de pays aux nationalités multiples c'est le chef d'état despote et autoritaire, qui en assure la cohérence. Dans un monde moderne cela ne passe plus auprès des masses qui continuent de croire dans une réelle possibilité de démocratie pourtant totalement illusoire dans monde capitaliste où c'est la finance et l'économie qui sont les vrais maitre du jeu, les politique ne sont plus que des executants, même Jacques Attali le dit.
 
Maryvonne Leray
 


       Et maintenant, chaque année, des tas de Roumains vont pleurer sur la tombe de Ceausescu. La dictature était une chose terrible, mais depuis que le pays a été économiquement détruit, c’est pire ! Mohamed Hassan 
 

Qui sont les opposants libyens ?

par Gustavo Cangiano

 
C’est très important que Kadafi continue de résister au coup pro-impérialiste qui essaie de le renverser, puisque avec le cours du temps sortent à la lumière des données concrètes qui démentent les fausses informations des agences internationales de nouvelles.
 
Une question clef que peux ont posée : qui est-ce qui dirige l’opposition à Kadafi ? Eh bien, il semble qu’il y a deux groupes principaux, hégémoniques. Ils sont :
 
a) Le soi-disant Front National pour le Salut de la Libye. En fait il s’agit d’une organisation de droite financée par la CIA, qui reçoit des armes, par voie de contrebande, depuis des années, depuis l’Égypte de Mubarak.
 
b) La soi-disant Conférence Nationale de l’Opposition Libyenne, dans laquelle opère Muhamad Sanussim, qui est un prétendant au ’’trône’’. Cette coalition de forces réactionnaires a pour drapeau l’insigne tricolore qui identifie la monarchie renversée en 1969 par les militaires anti-impérialistes et démocratiques dirigés par Kadafi.
 
 
Ces organisations sollicitent ouvertement l’intervention nord-américaine et de l’OTAN.
 
Avec la mise en marche du soi-disant Tribunal Pénal International, les impérialistes instruisent leurs petits avocats "défenseurs des droits humains" pour qu’ils commencent à monter un autre show médiatique contre un "dictateur génocidaire". Le discours idéologique des prétendus défenseurs des ’’droits humains’’, montre, encore une fois, la fonction politique réactionnaire qu’il accomplit dans l’actuelle étape de domination impérialiste.
 
Y a-t-il dans au sein de la coalition d’opposition des secteurs qui ne sont pas ouvertement réactionnaires et pro-impérialistes ? Évidemment, on ne peut pas écarter qu’ils existent. En fait, absolument toutes les causes réactionnaires et pro-impérialistes disposent d’une sorte "d’aile gauche" qui essaie de conférer inutilement un caractère plus ou moins populaire à ce qui constitue une opération de signe anti-populaire indéniable.
 
Les argentins nous le savons bien : en 1930, en 1955 et en 1976 l’oligarchie et l’impérialisme ont disposé de l’appui de vastes secteurs de classe moyenne et des partis socialistes et communistes*. Mais ce qui est décisif c’est de savoir qui dirige une coalition politico - sociale. C’est ce qui permet de prédire dans quelle direction elle avancera. Ainsi, par exemple, en 1976 en Argentine, Videla (militaire d’extrême droite) voulait renverser le gouvernement péroniste pour en finir avec la "subversion marxiste", et Santucho et le PRT-ERP (mouvements de gauche ’’trotskystes’’) voulaient le renverser aussi pour ouvrir le chemin à la ’’révolution socialiste’’. Il faudrait dire, alors, comme le disent les imbéciles du Parti Ouvrier ou des PTS** au sujet de la coalition opposée à Kadafi, que le coup de 1976 devait être appuyé d’abord, et tout de suite après il fallait essayer de le diriger dans "une bonne direction". Évidemment, seulement un imbécile ou un agent payé par l’impérialisme pourrait dire une telle chose.
 
En Libye nous n’assistons pas à un affrontement entre un "dictateur sanguinaire" et un "peuple rebelle assoiffé de liberté", comme le disent la télévision, les quotidiens et la vocifération ultra gauchiste de l’Université de Buenos Aires.
 
Nous assistons à une tentative effrontée de la part de l’impérialisme de renverser un gouvernement qui incarne, indépendamment de ses forces et faiblesses actuelles, la résistance d’un pays opprimé à ses oppresseurs. C’est l’aspect décisif de la question. Tout le reste est secondaire. C’est pourquoi, exiger que parte Kadafi signifie simplement appuyer l’impérialisme. Parce-que : qui sinon l’impérialisme va prendre le contrôle de la Libye si aujourd’hui Kadafi part ?
 
Gustavo Cnagiano
 
http://www.izquierdanacional.org/
 
*En référence à des coups d’état contre des gouvernements nationalistes et populaires.
 
**Partis de gauche argentins opposés à Isabel Perón et ayant appuyé le coup d’état de 1976
 
Le Grand Soir

http://www.mleray.info/article-kadhafi-doit-il-partir-ou-rester-et-qui-sont-les-opposants-libyens-68934365.html

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