Le grand poète syrien Adonis s’exprime sur la situation
Ali Ahmed Saïd Esber est bien connu, sous le nom de plume d’Adonis, en Syrie, et dans l’ensemble du monde arabe, pour son oeuvre philosophique, et surtout poétique. Né en 1930 près de Lattaquié, il a accédé à la reconnaissance littéraire avec la création, dans les années 60, de la revue Chir (Poésie). Entre-temps, il s’est affiché comme un nationaliste syrien, ce qui lui vaut, en 1956, d’être emprisonné par le pouvoir de l’époque, avant de s’exiler au Liban, dont il obtient la nationalité en 1962. Se consacrant désormais à ses activités littéraires et philosophiques, il se fait notamment le traducteur en arabe de Baudelaire et Saint-John Perse. Suite à la guerre civile libanaise, il s’installe à Paris (1985). Il représente notamment la Ligue arabe auprès de l’UNESCO. Revenu en Syrie, Adonis est considéré comme l’un des plus grands poètes de langue arabe vivants. Dans cet entretien à la chaîne télévisée (saoudienne) Al Arabia – et rediffusé par le nouveau réseau d’information en ligne syrien DNN – il livre son sentiment et son analyse sur l’actuelle crise en Syrie : partisan d’une réforme raisonnable et non imposée de l’extérieur, il vient d’écrire une lettre personnelle au président Bachar al-Assad où il développe les thèmes de cet entretien télévisé : le régime doit se moderniser et l’opposition se dégager des influences religieuses extrémistes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire