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Un accord secret entre Préval-Obama aurait remis le gouvernement de l’île aux Etats-Unis sans bénéfice pour le peuple haïtien toujours abandonné.
Publié 20 janvier 2010 Antilles , Etats-UnisL’incursion militaire des Etats-Unis en Haïti a généré de grandes inquiétudes dans la communauté internationale, à cause des antécédents d’ingérence politico-sociale de la nation nord-américaine dans le pays caraïbéen.Le gouvernement Bolivien vient de joindre sa voix à celle du venezuela et du Nicaragua dans ce sens. Le contrôle « de fait » de l’aéroport de Puerto Principe, le Palais du gouvernement, le parlement et toutes les installations stratégiques de la capitale Port au prince s’expliquerait par le fait que le Président de Haïti, René préval, a accepté (certains disent y compris signé) un accord secret ( parallèlement à un mémorandum de bonne intelligence) qui remet le contrôle du gouvernement haïtien aux Etats-Unis. Cependant ce contrôle sous des prétextes d’aide humanitaire s’accompagne d’une relative inefficacité des Etats-Unis en matière d’aide réelle et de surcroit de menaces contre ceux qui cherchent à quitter l’île et Haïti dévasté.Ces nouvelles sont celles que l’on trouve dans la presse en Amérique latine dont j’ai fait une rapide synthèse (patria grande et Jordana). (note Danielle Bleitrach)
Hillary Clinton, la première haute personnalité à se rendre dans le pays dévasté, est arrivée à Port au prince à la première heure de l’après-midi du 16 janvier dernier dans un avion de la garde côtière des Etats-Unis plein d’approvisionnement en nourriture, eau jambon, et papier hygénique , et elle s’est immédiatement s’est réunie avec le président Préval. La secrétaire d’Etat voyageait accompagnée du directeur de l’agence Etasunienne pour le développement international (USAID) Rajiv Shah.
En fonction d’ »un mémorandum d’intelligence » souscrite entre les deux pays, la force aérienne des Etats Unis a commencé à contrôler le trafic de l’aéroport international de Port au prince, un objectif qu’Hilary Clinton n’oublie à aucun moment, elle reste sensible aux mises en garde de ce que sa présence à Haïti pourrait créer un malaise dans la population, ce qui nuirait directement aux opérations de secours.
Préval craint sa propre destitution. La situation d’ingouvernabilité est évidente. Le palais du gouvernement est desormais détruit,ainsi que le siège du législatif. Des députés ont disparus. De ce climat terrible les Etats-Unis en profitent pour prendre le contrôle d’un pays en ruines.
Hillary Clinton, lors de sa visite a argumenté sur les difficultés que la situation crée à Haïti, où le Gouvernement ne fonctionne pas et où on commence à avoir des nouvelles inquiétantes de cas croissants d’une violence et de problèmes de sécurité.
La population abandonnée
L’ambassadeur US en Haití, Kenneth Merten,a comparé la situation actuelle de ce pays à une destruction causée par une bombe atomique et il a estimé qu’il y a eu pour le moins 200.000 morts.
Le moins que l’on puisse dire c’est que le déploiement international se heurte a un problème de logistique ce qui rend les résultats médiocres au regard des besoins. Par exemple, ce mercredi 20 janvier le bureau de coordination des affaire humanitaires de l’ONU (Ocha) a indiqué à l’AFP que les équipes de secours internationales ont sauvé un total de 121 personnes prises sous les décombres de bâtiments effondrés lors du séisme qui a frappé Haïti le 12 janvier.
« On est à 121 personnes retrouvées », a expliqué la porte-parole d’Ocha à Genève, Elisabeth Byrs, dont le précédent bilan faisait état mardi « d’au moins 90 personnes » extraites.Des survivants ont été encore sortis des décombres mardi, une semaine après le tremblement de terre de magnitude 7 qui a fait 75.000 morts et 250.000 blessés selon les chiffres officiels trés souestimés semble-t-il. « Ce sont comme on dit les miraculés du septième jour », a commenté Mme Byrs sans en préciser le nombre exact..
Sans sousestimer le travail des secouristes, et ces personnes sauvées, il faut se rendre compte que sur une estimation entre 70.000 et 200.000 morts et un nombre incalculable de blessé, ce bilan paraît dérisoire et il est le résultat de cette absence de logistique. On voit ce qu’il faut penser de l’invasion humanitaire et ses résultats tout aussi limitée en matière de secours au population.
En effet, le monde entier a été ému par le malheur d’Haïti, la tragédie était d’une telle ampleur qu’elle a touché les coeurs de toute la planète. Pourtant l’aide n’est pas encore parvenue au peuple haïtien.
L’aéroport, dans les mains des Etats-Unis, a généré une système de contrôle et d’accaparement des aliments, de l’eau et de toute l’aide alimentaire qui arrive dans l’île.
De sources qui préfèrent conserver l’anonymat parviennent des témoignages sur le fait que seul un faible pourcentage de l’aide internationale arrive à haïti. Bien des fois les avions ne peuvent pas atterrir sur l’aéroport parce que les Etats-Unis n’autorisent pas un tel atterrissage, ou s’ils le font c’est quand les conditions de vol sont mauvaises (horaire nocture par exemple, alors qu’il n’y a pas de lumière électrique). Une délégation du Caricom a été obligée de rebrousser chemin et le personnel de secours vénézuélien a été obligé de défendre à coup de poing les produits envoyés par le gouvernement bolivarien, pour être sûr que l’aide du venezuela alimente et calme bien la soif de ses frères caribéens.
Les menaces sur ceux qui cherchent à immigrer.
De surcroit devant la vague des haïtiens qui tentent de quitter l’île, après que le puissant séisme ait détruit une grande partie de la nation caribéenne, des officiels étasuniens ont établi des plans pour contrôler l’exode massif et se sont préparés à enfermer ceux qui cherchent à abandonner Haïti dans la prison de la base illégale de Guantanamo à Cuba.
Non seulement les troupes nord américvqaines débarquent pour contrôlefr les points stratégiques de l’île mais celle-ci tend à être encerclée d’un cordon sanitaire destiné à interdire aux haïtiens de sortir de la nasse. L’avocate Eva Golinger, qui cite entre autres sources le journal anglais Le telégraphe, affirme que des opérations aériennes, maritimes et sur terre, appelées « Sentry Vigilente » a été lancée officiellement ce mardi par le Pentagone et le Dépargtement d’Etat des Etats-Unis sous la supervision d’Hilary Clinton, alors qu’elle se rendait à Haïti.
Selon Golinger, le porte-avion USS Carl Vinson, flanqué d’une flotte de navires militaires étasuniennes, sont préparés pour intercepter les haïtiens qui tentent de quitter Haïti avec Miami pour destination; le commandant des gardes côtes étasunien Christopher O’Neill,a expliqué que leur objectif « est de les intercepter en haute mer et de les rapatrier.
L’ambassadeur de Haití à Washington, Raymond Joseph,a adressé clandestinement un message en créole à ses compatriotes, les prévenant de ne pas tenter de sortir du pays: « Si tu crois que tu parviendras aux Etats-Unis et que tous les ports seront ouvert, ce n’est pas le cas » dit-il. « Ils vont t’interceper dans l’eau et te forceront à retourner » ajoute le représentant haïtien dans son message.
En contradiction avec la position cruelle assumée par le gouvernement de Washington, le président du Senegal, Abdoulaye Wade, a offer aux Haïtiens l’opportunité de revenir sur la terre de leurs ancêtres et leur offre y compris des terres dans le pays africain.
Les Français sont au meilleur des cas désinformés et au pire heureux de l’être
j’avais dit que vu les antécédents du gouvernement étasunien en haïti, y compris Clinton lui-même, on pouvait craindre que les Etats-Unis fasse de ce pays martyr un nouveau Guantanamo, je ne croyais pas si bien dire. Il semble qu’ils mettent tout en place pour installer une base qui surveillerait Cuba, le venezuela et prendrait en tenaille avec celle de Colombie les pays rebelles. Mais l’analogie est encore plus forte puisque s’ils veulent de la cage (haïti) , ils ne veulent pas des oiseaux (1), les haïtiens quitte à les rapatrier, voir les déporter à Guantanamo. ils l’ont déjà fait en 94, quand les Haïtiens fuyaient massivement le gouvernement mafieux et tortionnaire que Clinton leur avait installé. Quand il finit par le chasser et faire revenir Aristide, le président élu, c’était assorti d’un accord tel que le pays était passé économiquement à travers la gestion de la dette sous tutelle du FMI et des Etats-Unis.
J’étais à Cuba à cette époque et j’ai pu voir du piton de surveillance de l’armée cubaine ce qui se passait à Guantanamo où les boats people cubains se révoltaient et excigeaient de quitter le camp, tandis que les haïtiens accablés de misère se taisaient. On parlait de l’exode des Cubains fuyant la misère mais on ne disait rien des Haïtiens et du système dictatorial installé par les Etatsuniens.
Le fond de la question que l’on veut ignorer ici est que l »occupation militaire de Haïti s’inscrit dans l’offensive imperialiste contre les peuples d’Amérique latine et de la Caraïbe. Il y eut d’abord la réinstallation de la 4 ta flotte de l’armada étasunienne dans la Caraïbe, a^près le coup d’Etat au Honduras et plus récemment l’installation de bases militaires étasuniennes en Colombie, au Panama et d’autre dans distincts pays de la région.
La 82 ème División Aéroportée qui a été envoyée dans ce pays est une unité d’élite de l’armée des Etats-Unis qui a participé dans son histoire quasi centenaire à la majeure partie des interventions militaires de l’empire dans le monde entier. récemment elle était présente dans l’occupation militaire de l’Irak et de l’Afghanistan. L’Amérique latine a déjà subi les atteintes criminelles de cette Division délite. Ces troupes furent les executeurs directs des invasions militaires des Etats-Unis en république dominicaine en 1965, à Grenade en 1983 et à Panama en 1989, pays dans lesquelle cette division a semé douleur et morts pour des centaines de familles latino-américaines et caribéennes.
Nul doute que les plateaux de télévision français et leurs intellectuels autoproclamés n’ont pas la même vision du rôle « humanitaire » de ces troupes d’élite qui se sont moins illustrés dans le leadership « humanitaire » des USA proclamé par Obama, que dans le meurtre et la souffrance.
Quand j’entends les français qui ignorent tout cela manifester leur arrogance et dire qu’Obama fait ce qu’il peut pour aider je me dis que l’ignorance les rend complétement cons. Hier dans ce soir ou jamais, certains ont atteint un sommet dans le genre.
Danielle Bleitrach
(1) cette phrase sur la cage et les oiseaux avait été prononcée par Mussolini qui voulait « la cage » (la Corse) mais pas les oiseaux (les Corses).
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