24 janvier 2010

DE QUOI JE ME MÊLE !

La France demande des «mesures fortes» contre l’Iran

Nicolas Sarkozy lors de la présentation des voeux aux corps diplomatiques, le 22 janvier 2010

Reuters
Par RFI

Le président français a présenté ses vœux au corps diplomatique en poste en France. Nicolas Sarkozy a déploré le refus de l'Iran d'accepter un accord sur son programme nucléaire. Selon lui, le Conseil de sécurité des Nations unies doit en tirer les conséquences.

Lors de la présentation de ses vœux aux ambassadeurs en poste en France, vendredi 22 janvier, Nicolas Sarkozy a demandé des « mesures fortes » contre le régime de Téhéran pour son refus de coopération avec la communauté internationale sur son programme nucléaire.

« Malgré tous nos efforts et l’engagement nouveau des Etats-Unis, en dépit de nos propositions ambitieuses de coopération, le pouvoir iranien s’enferme dans la voie sans issue de la prolifération, il y ajoute aujourd’hui la répression brutale de sa propre population », a déploré Nicolas Sarkozy.

Depuis octobre 2009, l'Iran et les six puissances (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne), sous l'égide de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), négocient un accord sur l'enrichissement à l'étranger d'uranium à usage civil, pour apaiser les tensions autour du programme nucléaire iranien controversé. Mais jusqu'à ce jour, ces pourparlers n'ont pas porté leurs fruits, car le régime de Téhéran ne donne pas une réponse claire à ses interlocuteurs. « Pour dialoguer, il convient d’être deux. Le moment est venu pour la communauté internationale de tirer les conclusions de ces mois de vains efforts. Nous devons marquer avec clarté, avec fermeté, que pour nous la perspective d’un Iran doté de l’arme nucléaire est inacceptable », a prévenu le président français.

Nicolas Sarkozy se veut intransigeant vis-à-vis du régime des mollahs et demande à la communauté internationale d’être ferme : « Hésiter, tergiverser face à un tel enjeu serait porter une très lourde responsabilité. La France souhaite que le Conseil [de sécurité des Nations unies] adopte des mesures fortes et que l’Union européenne assume, elle aussi, ses responsabilités. La porte du dialogue avec l’Iran sera toujours ouverte. Et la France qui a respect et amitié pour le grand peuple iranien y sera toujours favorable. Le seul objectif des sanctions, c’est de ramener l’Iran de façon crédible à la table des négociations. »

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