La déclaration arabo-internationale de Beyrouth soutenant la résistance
dimanche 31 janvier 2010
COMITE ACTION PALESTINE
Beyrouth - CPI
Elle a été lue par Mohammed Hasab Al-Rassoul (du Soudan), membre du comité fondateur du Centre arabo-international de continuation et de solidarité. En voilà un aperçu :
Dans la Rencontre arabo-internationale pour soutenir la résistance, tenue dans la capitale libanaise Beyrouth, sous le slogan « Avec la résistance », dans la période du 15 au 17 janvier 2010, y ont participé des milliers de personnalités, de différents bords, partis, religions, organisations, unions populaires, syndicats. Des universitaires, des penseurs, des hommes de lettre, des artistes, des sportifs y ont aussi participé. Nous, les participants, tous, en prenant en compte la montée en puissance des pressions de toutes sortes, politiques, économiques, culturelles et sécuritaires, pressions visant à faire tomber la résistance comme étant un choix stratégiques pour faire face à l’occupation, nous déclarons les points suivants :
Premièrement : La résistance contre l’occupation et l’agression reste un droit intouchable des peuples, un droit soutenu par la loi internationale et reconnu par toutes les religions divines. La charte des Nations Unies le reconnaît également. Tout comme les traditions et les luttes des peuples qui avaient vécu l’occupation ou étaient l’objet d’agression de la part des Américains, des Français ou d’autres, tout au long de l’Histoire.
Deuxièmement : Le droit des peuples à résister, par tous les moyens dont en premier lieu la résistance armée, fait partie du droit à l’autodéfense, à la liberté, à la dignité, à la souveraineté, à l’égalité avec les autres peuples du monde. La résistance est une condition nécessaire pour un système international juste, interdisant les guerres agressives, interdisant l’occupation des territoires des autres, interdisant la colonisation et le racisme, et instaurant les principes de coopération, de fraternité et de paix. C’est une nécessité stratégique pour la lutte des peuples. C’est le meilleur chemin conduisant les peuples à leurs buts : les expériences ont montré l’échec cuisant du choix des négociations.
Troisièmement : Une coordination est nécessaire entre les organisations de résistance, tout comme l’échange de leurs expériences, le renforcement des liens entres les résistants et leurs peuples, et un soutien leur permettant de réaliser leurs objectifs en puissance.
Quatrièmement : Au Liban, en Palestine et en Iraq, la résistance est un exemple à suivre, un exemple lié à la morale, qui vient à l’encontre du terrorisme pratiqué par l’Entité sioniste et l’administration américaine dont les crimes sont explicites dans les pays occupés.
Cinquièmement : Nous appelons les pays arabes à adopter le chemin de la résistance comme un choix stratégique face aux forces d’agression sionistes et impérialistes, à soutenir la résistance par tous les moyens, à satisfaire leurs peuples qui souhaitent rompre tous les accords et toutes les relations avec l’Entité sioniste.
Sixièmement : Les gouvernements et les peuples arabo-islamiques sont appelés à boycotter les produits de l’Entité sioniste, ainsi que les entreprises la soutenant. Ils sont appelés aussi à utiliser leurs ressources économiques dans la confrontation.
Septièmement : Il faut un travail sérieux de la part des peuples et des pays pour chasser l’Entité sioniste de l’ONU, et de toutes les organisations internationales et régionales : c’est l’entité illégitime, discriminatoire, terroriste par excellence.
Huitièmement : Il faut travailler sur tous les niveaux pour poursuivre et juger ceux qui ont commis des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité en Palestine, en Iraq et au Liban, parmi les dirigeants de l’Entité sioniste et l’administration américaine. Il faut continuellement travailler pour tirer des résultats juridiques du rapport de Goldstone et des autres rapports régionaux et internationaux.
Neuvièmement : Il est nécessaire d’ancrer la culture de la résistance chez les jeunes et toutes les tranches de la société, par les programmes de l’éducation, par l’art et la littérature. Il est aussi nécessaire de faire face aux divisions religieuses et ethniques pour faire face à toute sorte d’invasion dont surtout l’invasion culturelle.
Dixièmement : La liberté des médias reste un droit intouchable. Les législations ne doivent pas leur mettre des bâtons dans les roues. Ils doivent continuer leur travail en exposant les réalités et en mettant sous lumière les pratiques de l’occupation.
Onzièmement : Le travail des médias reste très important pour faire face aux défis actuels et futurs. Il faut profiter de toute nouvelle technologie moderne afin d’affronter la guerre psychologique et culturelle. Il faut mettre en place un projet médiatique face à la normalisation médiatique.
Douzièmement : Il faut travailler continuellement et sérieusement pour faire face à la judaïsation de la ville d’Al-Quds, pour ouvrir le point de passage de Rafah, pour briser le blocus imposé sur la bande de Gaza, pour résister à tous les murs dont le « mur d’acier ».
Treizièmement : Nous saluons les victoires historiques et stratégiques que la résistance a réalisé au Liban en 2000 et 2006, et à Gaza en 2008 et 2009, et en Iraq depuis l’occupation (américaine).
Quatorzièmement : Nous appelons les peuples et les gouvernements arabo-islamiques et les pays amis à considérer les jours du 18 janvier et du 14 août de chaque année comme des journées de résistance et de victoire.
COMITE ACTION PALESTINE
6 bis rue de Janeau
33100 BORDEAUX
06 74 60 02 36
Source : COMITE ACTION PALESTINE
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