Des colons israéliens mettent le feu à une mosquée
mardi 4 mai 2010 - 09h:49
Ma’an News Agency
Naplouse. Des témoins déclarent avoir vu un groupe de colons entrer dans la mosquée du village d’Al-Lubban Ash-Sharqiyya, avec des produits inflammables ; ils y auraient mis le feu dans les premières heures de la matinée de ce mardi matin, 4 mai.
Le chef du Conseil local d’Al-Lubban, Jamal Daraghma indique que les habitants qui ont leur maison près de la mosquée ont entendu des voitures s’approcher du bâtiment à 3 h du matin. Les habitants ont vu le groupe arracher des rideaux des murs et jeter plusieurs exemplaires du Coran en tas sur le sol de la mosquée, et y mettre le feu.
Le village est entouré de trois colonies : Eli, Shilo et Ma’ale Levona, et selon Draghma, les communautés illégales attenantes ont envahi plus de 30% des terres du village, confisquées pour la construction de colonies.
Alors que les flammes s’étendaient, les équipes de secours, alertées par les habitants, arrivèrent sur les lieux et réussirent à circonscrite l’incendie. Les officiels disent que la mosquée a subi de gros dommages, et la police (palestinienne) indique de son côté qu’une enquête était ouverte.
Selon des médias israéliens, des Palestiniens auraient déclaré à l’Administration civile d’Israël que le feu serait probablement le résultat d’une défaillance électrique...
Le quotidien israélien Yedioth Ahronoth cite l’imam de la mosquée qui aurait déclaré que les habitants « attendaient les résultats de l’enquête de la police palestinienne, et aussi celle du Waqf de l’Autorité palestinienne et du ministère de la religion, » mais il relate également le récit des confrontations avec les colons dans le village.
4 mai 2010 - Ma’an
Les colons juifs s’installent dans la provocation
Eugenio García Gascón - Publico
Les excès des colons juifs en Cisjordanie se succèdent sans que pour autant l’armée ou les tribunaux israéliens interviennent.
C’est maintenant le tour du village de Hawara, près de Naplouse, au nord de la Cisjordanie qui pour la deuxième fois en une semaine, est témoin de la violence de colons qui sont descendus, à l’aube, depuis des colonies voisines.
Les colons ont profané la mosquée qui porte le nom de Bilal ibn Rabah, il fut le premier muezzin que désigna le prophète Mahomet pour appeler les musulmans à la prière à La Mecque, au VIIe siècle.
Sur les murs de la mosquée, on a peint des étoiles de David, des insultes au prophète Mahomet et des slogans racistes tels que « mort aux arabes ».
Avant d’abandonner le village, ils ont déracinés près de 300 oliviers et ont mis le feu à deux voitures. Celle-ci est la deuxième fois que des colons (très probablement voisins de la Colonie de Yitzhar), profanent une mosquée ces derniers mois.
Le 10 janvier, les services secrets israéliens, le Shin Bet, ont arrêté le Rabbin Itzik Shapira, soupçonné d’avoir brûlé une deuxième mosquée, (celle de Yasuf).
Le Rabbin Shapira s’était alors refusé à répondre aux questions des agents du Shin Betet il a été libéré peu aprè.
A l’école rabbinique qui se trouve à Yitzhar, dénommée « Od Yosef Hai » (« le prophète Yusuf est en vie ») que préside Shapira, on encourage la violence contre les Palestiniens en suivant la doctrine appelée « Tag Mejir ». Cela implique que le gouvernement israélien fait de plus en plus de concessions politiques et ce sont les palestiniens qui en payent le prix.
A ce moment même, les colons considèrent que le gouvernement de Benjamin Netanyahu a fait une concession politique parce qu’il a ordonné l’arrêt des travaux dans certaines des colonies juives.
Toutefois, les travaux se poursuivent partout. Non satisfaits avec cela, les colons prennent vengeance sur les propriétés des palestiniens.
Recrudescence des attaques
Gasan Daglas, un fonctionnaire de l’Autorité Palestinienne chargé de comptabiliser le nombre des attaques des colons dans le nord de la Cisjordanie, a indiqué qu’au long de l’année en cours le nombre des attaques contre les palestiniens dans la région a considérablement augmenté par rapport à la même période l’année dernière.
Les services secrets israéliens rejettent généralement les plaintes. Dans certains rares cas, on ouvre une enquête qui n’a pas de suite et qu’on clôt quelques jours plus tard.
Il n’y a jamais d’arrestations.
16 avril 2010 - Palestina Libre - Vous pouvez consulter cet article à : Palestine libre
Traduction de l’espagnol : Inés Molina V.
3 mai 2010 - CPI
4 mai 2010 - Ma’an
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