Ratonnades policières à Athènes (photos + vidéos)
Hier, après la manifestation, les forces de police grecques se sont déployées dans le quartier d’Exarchia, à Athènes – centre névralgique de la contestation – avec l’objectif de provoquer les habitants. Après s’être attaqué aux clients d’un bar, les flics n’ont pas hésité à s’en prendre à des immigrés.
La police a tapé fort, très fort. En plus de ses interventions dans le bar (ils étaient à la recherche d’un jeune homme menotté à la chemise verte qui avait réussi à s’enfuir sous les encouragements de passants), des arrestations qui ont suivi, d’un petit tour dans un bâtiment accueillant des immigrants, les forces de la MAT ont brisé les mains et les dents d’une résidente.
Dans chaque rue et trottoir à proximité du bar, de nombreuses forces de police qui ne laissaient personne passer. De nombreuses poubelles brûlaient encore. Autour de chaque groupe de policiers anti-émeute, plusieurs personnes leur ont crié à, entre autres, «Junte», «SS». Longtemps, les manifestants et la police se sont affrontées, verbalement, avec bâtons et pierres.
Joanna Manousaka vu les forces de police assiéger la porte de sa maison. « Je venais de rentrer de la manifestation. J’ai entendu du bruit à l’entrée de mon immeuble. J’étais en train de regarder la télévision pour voir l’enfer. Je me suis levée, je suis sortie et ils ont commencé à nous écraser de coups de matraque dans l’entrée. Pas à la porte dans la rue. Dans l’entrée. Vous voyez mes dents cassées par les coups de matraque. Vlan, c’est tombé sur mes dents, vous voyez ça. Vlan, sur le bras. Nous avons couru et nous sommes rentrés à la maison. Ils nous ont suivis. Pour essayer de continuer dans notre maison. Dans notre maison ! ils ont cassé la serrure. Ils voulaient pénétrer à l’intérieur« . Son mari, le compositeur Vassilis Vassilikos, dit : « On poussait la porte de notre corps. Ils s’étaient auparavant rassemblés devant l’immeuble. Je suis sorti et j’ai crié: « Qu’est-ce que vous faites ici? Vous devez rester à l’extérieur de nos maisons. Nous avons vécu l’enfer. Ils nous ont noyés dans les gaz lacrymogènes. Va-t’en, nous ne voulons pas vous voir. Soudain, un groupe de policiers. Avec leurs matraques. D’abord, ils ont cassé la porte et sont entrés. Ils ont tapé ma femme. Ils avaient vu que nous étions réfugiés au rez-de-chaussée de l’appartement. Tout se passa à l’intérieur et ils ont mis environ cinq minutes pour briser la porte de notre maison et entrer. Ils sont partis sans procéder à des arrestations et sans poursuivre qui que ce soit« .
Deux photographes qui essayaient de capter ces moments ont été encerclés par la police qui a exigé que les photos soient effacées. C’est ainsi que la police d’État a utilisé les matraques cet après-midi dans Exarchia.
Source : Elefteriotypa
Traduction : JVT, pour le forum Mecanopolis
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