Tunisie : raz-de-marée du parti au pouvoir aux élections municipales
lundi 10 mai 2010, par
Le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), au pouvoir, a obtenu 90,67% des suffrages aux élections municipales organisées dimanche en Tunisie, selon les résultats officiels annoncés lundi devant la presse par le ministre de l’Intérieur Rafik Belhaj Kacem.
Selon le ministre, le taux de participations était de 83,47%. Quelque 3,1 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes.
Présents dans seulement 83 des 264 circonscriptions électorales, toutes couvertes par le RCD, les cinq partis de l’opposition modérée et les candidats indépendants en lice, n’ont pu récolter, quant à eux, que 413 sièges (9,33%), soit 105 sièges de plus que lors des élections de 2005.
Ces derniers, outre leur faible audience par rapport au mastodonte RCD, implanté dans les moindres recoins du pays et fort de plus de 2,5 millions d’adhérents, selon ses dirigeants, ont été encore plus fragilisés par l’invalidation de 86 de leurs listes pour "non-conformité aux conditions légales".
Le parti au pouvoir du président Zine El Abidine Ben Ali a, de ce fait, fait cavalier seul dans nombre de circonscriptions pour dépasser les 75% de sièges que lui autorise le code électoral, voire s’y approprier les 100%.
Trois formations de l’opposition radicale se sont abstenues de participer à cette consultation. Si le Parti démocratique progressiste (PDP) a décidé depuis plus d’un mois de boycotter un scrutin "sans véritable enjeu" en raison du "climat politique caractérisé par le verrouillage", le mouvement Ettajdid (Le Renouveau) et le Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDLT) s’y sont timidement engagés par le biais des listes indépendantes.
(Lundi, 10 mai 2010 - Avec les agences de presse)
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