11 mars 2011

LIBYE
QUE FAIRE ?


CHANTAGE ET MANŒUVRES

Nous ne devons pas compter sur l’Occident pour libérer notre pays pour la simple raison que son seul souci est de s’emparer de notre pétrole tout en s’assurant que l’alternative à la dictature soit une gouvernance dans la continuité
.

Cette continuité a ses fondamentaux :

1- Aucune souveraineté économique de la Libye et la soumission totale au diktat de l’impérialisme ; ce qui se traduit par une politique intérieure ne répondant pas aux aspirations du peuple à la démocratie, à la liberté et à la justice sociale (voir l’article qui suit)

2- Aucune souveraineté nationale de la Libye ; ouverture du ciel et de la terre libyens aux visées d’implantation de bases militaires ; intégration du pays dans un Grand Moyen Orient, avec comme fer de lance l’entité sioniste en vue de la protection des intérêts vitaux de l’impérialisme.

Toutes les manœuvres des occidentaux, américains comme français, anglais comme italiens, sont guidées par ce souci de pillage de nos richesses et de continuité dans l’abandon de la souveraineté nationale
.

Serons-nous alors naïfs pour croire en leur sincérité pour nous aider à en finir avec la dictature ?

Aurons-nous la lucidité de regarder les réalités telles qu’elles se sont dessinées récemment et telles qu’elles se dessinent aujourd’hui ?

1- Des britanniques sur le sol libyen arrêtés récemment par nos révolutionnaires sans que l’on sache jusqu’à ce jour la mission qui leur a été assignée.

2- L’explosion du dépôt d’armes à proximité de Benghazi sans que l’on puisse connaître les commanditaires et découvrir les visées et les causes de cette meurtrière explosion.
Compte tenu de l’ampleur des pertes humaines et des dégâts causés, ne serait-il pas légitime de nous poser la question de savoir si ces commanditaires n’avaient pas profité d’une opportunité pour expérimenter une nouvelle arme de destruction massive sur le sol libyens.3- Le Conseil Supérieur de l’Armée Égyptienne a reçu de hauts responsables libyens fidèles au dictateur sans que l’on puisse connaître les tenants et les aboutissements de cette rencontre.

4- Sarkozy reçoit une délégation de notre Conseil National de Transition ; attendons-nous aux pressions et au chantage qui seront prochainement exercés
.

5- L’immobilisme des pays arabes au moins pour ce qui concerne la reconnaissance de notre conseil comme seul représentant légitime de notre peuple.

6- La formidable pression en cours du lobby sioniste aux Etats-Unis visant à faire avorter notre révolution en la vidant de sa dynamique de libération.


QUE FAIRE ALORS ?

La révolution appartient à notre peuple et à lui tout seul ; sa lettre et ses visées vaincront : démocratie, liberté, justice et pleine souveraineté nationale.


Notre peuple croit en sa capacité de vaincre la dictature et rejette toute intervention militaire de l’impérialisme, quelle que soit sa nature.

Il lance un appel urgent aux peuples frères arabes pour le soutenir dans sa lutte ; ce soutien devra être multiforme :


1- Soutien humanitaire (aides médicales et sanitaires urgentes, aides alimentaires,…) par l’établissement immédiat d’un pont aérien pour l’acheminement de ces aides.


2- Faire pression sur les gouvernances arabes débarrassées récemment de leurs dictatures pour renforcer les capacités militaires de la révolution et de son armée nationale en vue de mettre fin dans les plus brefs délais aux bombardements aériens perpétrés par l’aviation de Kadhafi et aux flux de mercenaires étrangers venant au secours de la dictature ; la faisabilité de ce soutien militaire est possible et devra être mise en exécution dans le plus grand secret.


3- Simultanément, faire pression au sein de la Nation Arabe en vue de la reconnaissance immédiate du Conseil Supérieur comme seul représentant de notre peuple.


Mais aussi notre peuple exige de son CST:

1- lucidité dans son analyse des situations et dans ses relations avec l’extérieur,

2- méfiance des puissances étrangères (voir l’article qui suit).









Le rapport du FMI qui félicitait la Libye


C’est «une coïncidence qui tombe mal»: dans son édition du mercredi 9 mars, Le Canard enchaîné relate l’existence d’un rapport positif du Fonds économique international (FMI) sur la situation économique de la Libye, publié le 15 février sur le site de l’institution, six jours après le début des émeutes à Benghazi.

Un document «bourré comme il se doit de données chiffrées et de statistiques» mais surtout «surréaliste», selon l’hebdomadaire satirique, puisqu’il «ne cesse de féliciter le colonel Kadhafi et son gouvernement pour la qualité de leur gestion budgétaire et pour les réformes déjà entreprises», notamment grâce à la manne issue de la hausse des cours du pétrole. Et ne profère à l’adresse du régime qu’un seul conseil («favoriser l’emploi des jeunes») et un seul reproche («ne pas privatiser assez vite les banques et le marché local des capitaux»).

Ce lièvre avait déjà été levé auparavant à l’étranger. Le 3 mars, le blog The Economic Populist consacrait un post à cette «erreur embarrassante» et citait des rapports positifs du FMI sur la Tunisie ou l’Egypte avant les révolutions dans ces pays, ainsi que l’aide substantielle apportée dans le passé à d’autres dictatures. Quelques jours plus tard, le même blog rapportait les propos d’un cadre du FMI, Masoof Ahmed, affirmant sur une radio américaine que le FMI n’avait pas à dire à un pays comment il devait être gouverné mais que la soutenabilité de ses projets dépendait grandement de la façon dont les bénéfices en étaient répartis dans la population.

Fin février, le site Reuters Breakingviews consacrait également une chronique à ce sujet et notait ironiquement que «la mission du fonds à Tripoli avait apparemment oublié de vérifier si l’agenda de réformes “ambitieux” était fondé d’une manière ou d’une autre sur un soutien populaire».

Au-delà du fonctionnement du FMI en lui-même, cette affaire de rapport a bien entendu une résonance particulière en France, toute entière résumée dans la chute de l’article du Canard enchaîné:

«Ses conclusions ont été transmises aux autorités libyennes après avoir été résumées (“summarizes”) par le managing director du FMI, c’est-à-dire, en bon français, par son directeur général, un certain Dominique Strauss-Kahn.»

En novembre 2008, ce dernier s’était rendu en Libye pour participer à une conférence sur l’intégration économique du Maghreb et avait rencontré Mouammar Kadhafi. A l’issue de ce déplacement, il avait pointé les «réformes ambitieuses des dernières années» avant de conclure:


«Nos entretiens m'ont convaincu que le programme de réforme de la Libye continuera à un rythme soutenu dans le but de réaliser une croissance encore plus élevée et d'améliorer le niveau de vie de la population.»

http://libanresistance.blogspot.com/2011/03/libye-que-faire-chantage-et-manuvres.html

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