Les forces loyales à Alassane Ouattara, président ivoirien internationalement reconnu, ont tué ou violé des centaines de personnes et brûlé des villages, fin mars, dans l'ouest de la Côte d'Ivoire, a affirmé HRW dans un rapport publié à New York.
L'ONG affirme aussi avoir des preuves d'atrocités commises par les forces de Laurent Gbagbo, le président ivoirien sortant, dont un massacre commis à Blolequin le 28 mars de plus de cent hommes, femmes et enfants originaires du nord de la Côte d'Ivoire et de pays voisins. Le 29, dix autres de même origine ont été tués à Guiglo et huit Togolais dans un village près de Blolequin, ajoute HRW.
Après avoir interviewé plus de 120 témoins de massacres et de proches de victimes à la frontière entre la Côte d'Ivoire et le Liberia, ainsi qu'une vingtaine de personnes dans les villes de Guiglo, Duékoué et Blolequin contactées par téléphone, HRW affirme détenir de nouvelles preuves d'exécutions arbitraires de partisans de Laurent Gbagbo lorsque les forces d'Alassane Ouattara se sont emparées des fiefs du président sortant dans l'Ouest.
Exécutions à la machette
Selon HRW, des centaines de personnes ont été tuées à Duékoué lors de la prise de la ville le 29 mars. "Des combattants des Forces républicaines (FRCI) -accompagnés de deux groupes de miliciens pro-Ouattara- se sont rendus dans le quartier de Carrefour, détenu par les troupes de Gbagbo", affirme HRW."Huit femmes ont affirmé à HRW que les forces pro-Ouattara ont fait sortir les hommes, jeunes et vieux, de chez eux et les ont exécutés dans la rue avec des machettes et des fusils, parfois en tirant plusieurs fois par rafales".
L'ONG accuse aussi les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), contrôlées par Guillaume Soro, Premier ministre d'Alassane Ouattara, d'avoir tué des opposants entre le 6 et le 30 mars, lors de leur progression dans l'Ouest.
Beaucoup de victimes étaient de l'ethnie guéré qui soutenait Gbagbo lors de la présidentielle de 2010. Beaucoup de vieillards, qui n'avaient pu fuir au Liberia voisin, ont été tués. Des dizaines de femmes ont été violées, affirme HRW dans son rapport.
Une femme de Bakoubli, près de Toulepleu, a affirmé avoir été violée en présence de ses enfants, ajoutant que son mari qui tentait d'intervenir a été exécuté par les combattants pro-Ouattara.
Le rapport de HRW cite une femme de 47 ans qui dit avoir été contrainte d'assister à l'exécution de son père, de son mari et de son fils de 10 ans près de l'exploitation familiale de cacao à Doke.
Un homme de 32 ans a décrit l'entrée des pro-Ouattara dans la ville de Diboke et affirmé qu'ils avaient ouvert le feu sur les civils qui couraient dans les rues.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110409.OBS1033/cote-d-ivoire-hrw-accuse-les-pro-ouattara-et-les-pro-gbagbo-de-massacres.html
lu sur :
http://www.mleray.info/pages/Cote_dIvoire_Les_forces_loyales_a_Ouattara_president_ivoirien_internationalement_reconnu_ont_tue_ou_viole_des_centaines_de_personnes_et_brule_des_villages_HRW-4957727.html
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