15 avril 2011

 Hommage à Vittorio



Il est tout à fait justifié de nourrir plus que quelques réserves sur les motivations présumées et sur les circonstances d’une exécution qui n’a rien d’un enlèvement ciblé pour obtenir la libération de « dirigeants salafistes ». Vittorio Arrigoni n’était pas un dirigeant ou un militant du Hamas, mais le témoin objectif et éloquent des répressions et des tueries israéliennes dans la Bande de Gaza avant, pendant et après l’opération Plomb Durci.

De prime abord, et dans l’attente de la fin des interrogatoires des assassins et des enquêtes, il n’est pas hasardeux de faire l’hypothèse qu’il se soit agi de l’élimination exemplaire et pilotée par l’intermédiaire de tiers - fanatiques stupides ou extrémistes- d’un témoin unique et indépendant, face à l’imminence d’autres initiatives en faveur du peuple palestinien : comme le départ en mai d’une seconde flottille internationale de la paix dirigée vers Gaza.
En dehors du contexte de cette exécution barbare, on se souviendra, même si cela a le même niveau d’insignifiance que toute autre initiative de la politique étrangère italienne, que le président du Conseil Silvio Berlusconi a été le seul chef de gouvernement européen à recevoir la demande israélienne de faire obstacle à notre participation à la flottille de la paix et à s’engager à bloquer le départ du bateau « Stefano Chiarini » chargé d’aides humanitaires destinés au peuple supplicié de Gaza.

Publié sur le blog de l’auteur le vendredi 15 avril 2011
http://www.luciomanisco.com/ultime/ultime_1.htm 

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