13 avril 2011

Laurent Gbagbo est-il toujours vivant ?

Laurent Gbagbo est-il toujours vivant ? Il n’est pas illégitime de se poser cette question au vu des exactions auxquelles se livrent les « troupes de Ouattara » (pillages, viols, meurtres ...) le tombeur de Laurent Gbagbo le « Président légal » de la Côte d’Ivoire. Mais deux assassinats au moins en plein Hôtel du Golf d’Abidjan sous protection de l’ONU et de l’Armée française (c’est-à-dire à deux pas des suites de M. et Mme Gbagbo puis son Premier Ministre Guillaume Soro) sont très inquiétants. Le monde va peu à peu comprendre pourquoi les Ivoiriens ne voulaient pas de Ouattara : c’est un homme qui apparait plus cruel que Blaise Compaoré et qui promet à la Côte d’ivoire une purge qui ne dit pas son nom. Nicolas Sarkozy semble avoir livré des hommes et des femmes d’une autre Nation que la sienne à une mort certaine, que les « vainqueurs » vont maquiller d’une manière ou d’une autre. Tout ça pour ça ?

1) Désiré Tagro (Photo), ex-ministre de l’Intérieur et proche de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, est décédé mardi 12 avril, au lendemain de son arrestation avec Gbagbo à Abidjan par les troupes française après des bombardements intenses des hélicos de la Licorne. Les circonstances de cette mort demeurent troubles. Le Président du FPI, le parti de Laurent Gbagbo a évoqué une exécution sommaire d’une balle dans la tête à l’Hôtel du Golfe supposée être sous protection de l’ONUCI et de l’Armée française.

2) Plus tôt dans la soirée, Farhan Haq, un porte-parole des Nations unies à New York, a affirmé que Laurent Gbagbo a été emmené hors d’Abidjan, sans révéler où l’ancien président ivoirien avait été conduit. Depuis lors, de fortes rumeurs folles enflent. Les « gens de Ouattara disent cette nuit que Laurent Gbagbo aurait tenté de se suicider, ce qui ne lui ressemble pas. Des sources très informées nous ont indiqué que le Président Gbagbo a été transféré à l’extrême-nord de la côte d’ivoire aux frontières du Burkina Faso. Nous parions que la décision de l’éliminer a déjà été prise et que vraisemblablement on nous invoquera une « crise cardiaque » ou un « accident quelconque ». Bravo l’ONU, bravo l’Armée française et bravo Nicolas Sarkozy dont les médias ne disent rien des crimes sans nom commis en ce moment par les « rebelles » de Ouattara (le Président qui n’a jamais prêté serment mais on s’en fout) et de Guillaume Soro.

Rappelons que lundi 11 avril au lendemain de la commémoration du Génocide rwandais de 1994, le Président Gbagbo, tombé aux mains des partisans de son rival Alassane Ouattara grâce à l’aide des blindés, des hélicoptères et des forces spéciales françaises venues de Port-Gentil (Gabon), et a été conduit au QG de ce dernier, l’hôtel du Golf, mais « il n’y est plus », a précisé le porte-parole. Selon des responsables de l’Onu, Laurent Gbagbo aurait été transféré dans le nord du pays, bastion d’Alassane Ouattara mais comme nous l’avons indiqué, il est possible qu’il ait été exécuté malgré les promesses faites par Ouattara, car la confirmation de sa « tentative de suicide » annoncée par les pro’Ouattara soit une manière de préparer l’opinion.

3) C’est ici que l’assassinat également confirmé ce mardi également du Docteur Bley (43 ans), le médecin personnel de Laurent Gbagbo, toujours à l’hôtel du golf,  fait craindre le pire en Côte d’Ivoire, malgré les appels à la retenue du Secrétaire Général de l’ONU. On se souviendra des tueries ayant accompagné la « Rectification » de Thomas Sankara au Burkina Faso en 1987. Or, dans Abidjan, les troupes fidèles à Ouattara se livrent à des crimes sans nom, dans l’indifférence générale des médias ayant célébré la fin de Laurent Gbagbo comme une victoire de la démocratie.

Il n’ y a pas de quoi être fiers de la France et de son Président en la circonstance ! Nous espérons que ce bon vieux Peuple Français va se rendre compte de la supercherie et de la « construction » pour reprendre l’excellente expression de Dominique de Villepin dans le dossier Clearstream. Françaises et Français, on tue, on viole et on massacre en Côte d’ivoire ... Dites : pas en notre nom !

Bruno Ben MOUBAMBA

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