Obsèques de trois martyrs tombés par les balles de l'armée de l'occupant israélien à Ein al-Tiné et à Majdal Chams
16 Mai 2011
Al-Quneitra (sud de Syrie) / Des milliers de Palestiniens et de Syriens ont fait leur adieu aujourd'hui à Damas aux trois jeunes hommes tombés hier par balles de l'armée de l'occupant israélien lors de leur participation à une marche pacifique à l'occasion du 63ème souvenir de la Nakba à Ein al-Tiné et à Majdal Chams occupé.
Les martyrs sont: Obeida Awad Zeghmout /29/ ans, Qaïs Souelymane Abou al-Hayjaa /31/ ans, et Bachar al-Chéhabi /19/ ans.
Les participants aux obsèques des trois martyrs ont insisté sur la poursuite de la lutte contre l'occupant israélien et sur leur attachement aux droits légitimes, approuvés par les chartes et les lois internationales, à l'autodétermination, à l'établissement d'un Etat palestinien indépendant avec al-Qods pour capitale et au retour.
Les participants aux obsèques ont scandé des slogans saluant l'accord de réconciliation interpalestinienne et insisté sur l'importance de la consolidation de l'unité nationale palestinienne.
Ils ont aussi salué les habitants du Golan syrien occupé et leur héroïsme dans la défense de leurs frères palestiniens sur lesquels les forces de l'occupant avaient ouvert le feu au cours de la commémoration du souvenir de la Nakba.
A noter que le gouvernorat de Quneitra et les parents des martyrs tombés sur le sol du Golan syrien occupé à Majdal Chams ont participé hier aux obsèques des martyrs depuis l'hôpital Mamdouh Abaza à Quneitra jusqu'au cimetière des martyrs au camp al-Yarmouk à Damas.
Mme Chahinaz Fakouch, membre de la direction régionale du Parti Baas Arabe Socialiste, présidente du bureau des organisations populaires, a fait noter que les forces de l'occupant israélien avaient ouvert le feu sur les jeunes participant au sit-in dans le site de Ein al-Tiné avant même qu'ils n'arrivent près de la clôture séparant la terre syrienne libérée et occupée, soulignant que la Syrie va intenter un procès contre les forces de l'occupant pour ce nouveau crime dans les annales de l'entité sioniste.
Elle a fait noter que ce qui s'était passé hier sur le sol du Golan, de scènes d'héroïsme et de courage des jeunes syriens et palestiniens, a créé un état de crainte chez l'occupant.
Mme Fakouch a mis l'accent sur la bravoure des Golanais qui n'avaient pas renoncé à leur identité et à leur appartenance à la Syrie, affirmant que ces jeunes avaient brisé l'arrogance des forces de l'occupant qui ne cessent de se berner d'illusion de rester sur le sol arabe.
Reste à signaler que l'hôpital Abaza avait accueilli hier /209/ cas, /143/ asphyxiés par gaz lacrymogène et /77/ blessés par balles tirées par les soldats de l'occupant.
La pénétration par nombre de citoyens palestiniens et syriens du champ de mines séparant Majdal Chams de la mère-patrie est un message aux gouvernements de l'occupant
Majdal Chams-Golan occupé / Samir Ayyoub, citoyen syrien résidant à Majdal Chams au Golan syrien occupé, a indiqué que la pénétration par nombre de citoyens arabes, palestiniens et syriens, du champ de mines séparant Majdal Chams de la mère-patrie est un message aux gouvernements de l'occupant israélien qui avaient cru que les années vont estompe la question des réfugiés.
Dans des déclarations diffusées par l'AFP, M. Ayyoub a fait noter que les différents gouvernements de l'occupant israélien s'étaient bernés de l'illusion de voir la question des réfugiés disparaitre de la mémoire des anciennes générations mais que leur petits-enfants avaient mis fin aux illusions israéliennes quant ils ont pénétré hier dans les champs de mines à l'occasion du 63ème souvenir de la Nakba.
Nombre d'habitants du village de Majdal Chams occupé ont évoqué avec admiration le courage des jeunes hommes qui avaient franchi la bande frontalière et le champ de mines qui suscite peur et crainte chez eux.
Abdallah Rabah, un autre habitant de cette localité a dit :"Nous avons vécu pendant /60/ ans une illusion qui s'appelait "le champ de mines", et nous n'avons pas prévu que ces jeunes hommes arrivent à cisailler la clôture de séparation et à la franchir".
Pour sa part, cheikh Aref Abou al-Jabal a dit:" C'était une surprise pour nous. Tout le monde a agi positivement, car l'armée de l'occupant voulait les arrêterg. Nous étions au moins une cinquantaine de cheikhs pour les protéger et les reconduire sains et saufs au delà de la clôture".
"Ils avaient traversé le champ de mines qui constituait une peur atroce pour nous, car, a-t-il ajouté, nombre de nos fils y sont tombés en martyrs au cours des dernières années", a-t-il précisé.
A. Chatta & T. Slimani - SANA
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