Un Centre juridique le considère comme une violation du droit international |
Divulgation d'un document confidentiel qui a entraîné l'expulsion de 140 000 Palestiniens |
[ 11/05/2011 - 12:29 ] |
Ramallah – CPI Le journal hébreu "Haaretz" a révélé dans son édition de mercredi un document confidentiel qui indique que l'entité sioniste a utilisé des procédures secrètes pour le retrait du statut de résidence des Palestiniens qui ont quitté la Cisjordanie occupée pour l'étranger de 1967 à 1994, et qui n'ont pas renouvelé leur « carte de sortie ». Grâce à ces procédures, l'entité sioniste a pu expulser 140 000 Palestiniens en 27 ans, une moyenne de plus de 5 000 par an, et environ 14 Palestiniens par jour. Selon le journal, ces informations figurent dans un document détaillé élaboré par le soi-disant "Bureau du conseiller juridique dans la direction de Judée-Samarie" (Cisjordanie). Perte du droit de séjour Le Centre pour la Défense de l'Individu pour les droits de l'homme avait demandé d'obtenir le document, en vertu de la loi sur la liberté de l’information.Le document montre que même avec les Accords d'Oslo, les habitants de la Cisjordanie qui ont voyagé à l'étranger via la Jordanie devaient laisser leurs cartes d'identité à la frontière, et recevaient en échange une carte de sortie valable 3 ans, et renouvelable 3 fois, chaque fois pour six mois seulement. Selon cette procédure, le Palestinien qui ne retourne pas en Cisjordanie après l’expiration des 6 mois de la carte, sera considéré comme une personne étrangère qui n’est « plus résident », et le responsable du recensement de la population en est informé. Le journal a rapporté du Centre pour la Défense de l'Individu que l'existence de telles mesures était connue, mais les détails et le nombre des Palestiniens qui sont interdits de retourner en Cisjordanie occupée sont restés secrets. Le journal a rapporté de Danny Rothschild, qui était le prétendu coordinateur des opérations du gouvernement dans les territoires de 1991 à 1995, qu'il ignorait l'existence de ces procédures, et selon lui, « s’il n'était pas informé de ces mesures, il est possible de conclure que les résidents de la Cisjordanie n’aient pas été informés non plus ». D'après le prétendu "Département central des statistiques" de l'occupation sioniste, la population de la Cisjordanie s'élevait à 1,05 million en 1994, ce qui signifie que la population aurait été supérieure de plus de 14% sans ces procédures. Il est à noter que depuis la création de l'Autorité palestinienne, les Palestiniens qui ont quitté la Cisjordanie ont gardé le droit d'y séjourner et que le nombre des Palestiniens qui ont quitté la Cisjordanie occupée depuis le début de l'Intifada d'al-Aqsa jusqu'à 2007 a atteint 250 000. Notons également que telles mesures sont toujours en place dans la ville occupée d'al-Qods où tout Maqdissin qui quitte la ville plus de 7 ans perdra son droit au retour. Violation du droit international Il est clair que parmi les Palestiniens qui ont été interdits de retourner en Cisjordanie sous prétexte d'avoir perdu le droit de résidence, il y a des étudiants qui ont terminé leurs études à l'étrangers, des hommes d'affaires, et des travailleurs, ce qui signifie que leur nombre avec leurs familles et enfants atteint des centaines de milliers actuellement. Selon le Centre pour la Défense de l'Individu, le retrait du droit de résidence pour ces nombreux Palestiniens signifie l'expulsion de leur patrie, ce qui représente une violation du droit international. Cette même procédure était en vigueur dans la Bande de Gaza, mais le nombre de Palestiniens concernés reste inconnu. |
18 mai 2011
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