26 mai 2011

Un bâtiment des Télécommunications assiégé par les forces sécuritaires!

Quatre cents membres du département des informations affilié aux forces de sécurité ont pris le contrôle ce jeudi du bâtiment des télécommunications internationales dans la région d’Adliyeh (Beyrouth) et empêché le ministre des télécommunications Charbel Nahhas d’y accéder.

Les membres sécuritaires, ainsi que des centaines d’hommes armés en tenue civile ont assiégé le bâtiment et interdit à quiconque d’y pénétrer. 

Selon la correspondante de la chaine AlManar présente sur place, de nombreuses jeeps militaires sont stationnées tout autour du bâtiment des télécommunications internationales alors que la route menant au bâtiment a été fermée.

Malgré l’appel du ministre de l’Intérieur Zyad Baroud aux forces sécuritaires de se retirer, celles-ci demeurent sur place. Certains d’entre eux ont pris position de combat. Aucun soldat de l’armée libanaise n’est toutefois présent sur la scène de l’incident.

Pourtant, le ministre Charbel Nahhas a appelé l’armée à intervenir le plus vite possible pour sommer les forces de sécurité et les membres du département des informations de se retirer, surtout que la loi interdit aux forces armées d’être présentes dans un immeuble officiel publique.

Le ministre Nahhas a aussitôt tenu un point de presse dans lequel il a qualifié de suspicieux et de coup d’Etat, le comportement des services de sécurité.

Selon le site d’information AlNashra, l’incident est dû à des informations sur la présence d’un troisième réseau téléphonique, opérant à l’insu de l’Etat sous le nom d’OGERO Mobile!

Des sources du ministère des Télécommunications ont révélé que le ministre Charbel Nahhas avait demandé au directeur général de la compagnie de téléphonie OGERO, Abdel Mounem Youssef, de lui fournir des informations sur cette compagnie qui fonctionne hors du contrôle de l’Etat, mais ce dernier n’a pas obéi à l’appel.


C’est ainsi que le ministre s’est dirigé lui-même au bâtiment, en compagnie du directeur général de construction et d’équipement, et du directeur général par intérim des investissements et de maintenance pour démanteler les engins en question.

Mais plus de 200 membres des forces des informations ont empêché le ministre et les deux directeurs de démanteler les engins par la force. 

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