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| 09/01/2010 Les forces de résistance aussi affichent leur disposition à relever le défi. Chez le Hezbollah au Liban, comme chez le Hamas, le Jihad islamique et d'autres factions palestiniennes. Mais, sans trop étaler leurs atouts de force, comme le fait l'entité sioniste avec un exhibitionnisme plus proche jusqu'à présent d'une partie de guerre psychologique, qu'un réel va-t-en en guerre. Au Liban, où pas un jour ne passe sans que les déclarations des dispositions militaires israéliennes ne fassent la une des médias, les prévisions de guerre sont à la hausse. En premier c'est le chef des Forces libanaises, Samir Geagea qui a ouvert la valse . (il s'y était adonné avec beaucoup de succès pour les assassinats politiques qui ont traversé le Liban au lendemain de l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri). La semaine dernière, il a dit s'attendre à une prochaine guerre israélienne contre le Liban au printemps prochain, au motif de mettre fin à l'armement du Hezbollah. Depuis, certaines parties libanaises et régionales véhiculent les mêmes prémonitions. Insidieusement, certaines d'entre elles espèrent "un changement dramatique pouvant mettre fin à la résistance libanaise et palestinienne, altérer la position de la Syrie, et affaiblir celle de l'Iran", selon l'analyse du rédacteur en chef du journal AlAkhbar, Ibrahim Al-Amine. Ce dernier rapporte toutefois que la résistance islamique qui a déjà brossé le schéma réel des dispositions militaires israéliennes a elle-même les mesures nécessaires pour contrecarrer une offensive israélienne, quelque soit son ampleur. Des dirigeants de la résistance lui ont confié que "la caisse de surprises qu'elle a préparée contre les Israéliens regorgent de nouvelles idées" inédites par rapport à la dernière guerre en 2006. Du côté palestinien, où le contexte est certes plus grave, particulièrement dans la bande de Gaza, les bruits de guerre prochaine courent aussi. Avec beaucoup plus de fracas que pour le Liban. Aussi bien le Hamas que le Jihad se sont dits prêts à une confrontation. Ces bruits sont d'autant plus nourris par la construction pendant un temps record du mur d'acier d'une trentaine de mètres de profondeur. Visant à renfermer la bande de Gaza, en contrecarrant les tunnels entre la bande de gaza et l'Égypte, il est très logiquement perçu comme étant une phase préliminaire pour affaiblir les Gazaouis, ainsi que le Hamas, avant de s'abattre sur les deux. En comparaison avec la dernière offensive, Plomb durci, il est question dans l'éventuelle prochaine guerre d'une participation égyptienne, (qui ne se bornera pas à laisser fermé le passage de Rafah). Des médias égyptiens estiment qu'il y va de l'avenir politique du président égyptien, dont le principal souci n'en demeure pas moins l'accession de son fils Jamal à sa succession, ainsi que le renforcement de la position de l'Égypte au sein du projet américain dans la région, toujours selon Al-Amine.
Durant l'année qui s'est écoulée, force est de constater que le Caire n'a cessé de durcir le ton contre toutes les résistances de la région. Depuis qu'elle a refusé d'ouvrir le passage de Rafah alors que la machine de guerre israélienne s'abattait sur un million et demi de Gazaouis. S'agissant aussi du dossier des négociations qu'elle supervise pour promouvoir la réconciliation inter palestinienne, à travers lequel se reflète clairement son favoritisme pour l'autorité palestinienne et ses pressions sur le Hamas, dont entre autre la poursuite de la fermeture du passage de Rafah. S'agissant aussi de l'affaire de la cellule du Hezbollah, où des accusations de toutes sortes sont fabriquées de toutes pièces contre ses membres, dans le but de ternir l'image de la résistance libanaise aux yeux des Égyptiens. Sans oublier les entraves imposées aux convois humanitaires de soutien à la bande de Gaza, au point où les forces de l'ordre égyptiennes ont ouvert le feu contre les protestataires, mercredi dernier. Avec la mort du soldat égyptien, qui a succombé à Rafah, le jour même, dans des circonstances ambigües, c'est une campagne médiatique des organes pro gouvernementaux sans merci qui est mise en place contre le Hamas. Ce dernier y est quasiment diabolisé. Il n'est donc pas exclu que les Égyptiens accordent sans se soucier de l'opposition interne leur coup de main dans une guerre de liquidation de la résistance.
Question d'accomplir la mission commencée avec Plomb durci, puis poursuivie vainement par les pressions, dont ils se sont partagées l'exercice avec les Israéliens. Hélas, sans hésitation.
Manar
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