Albert Camus n’a jamais été un homme de paix, bien au contraire
par algerep
Les autorités françaises font tout leur possible pour transférer la dépouille mortelle d’Albert Camus au Panthéon. Cette affaire a défrayé la presse française ces dernières semaines. Le prétexte ? Camus était un « révolté », un « homme de liberté » qui aurait combattu pour l’Algérie. Ce qui semble échapper à certains intellectuels français et autres, c’est qu’il a combattu pour l’Algérie, certes, mais française !
Que ce transfert au Panthéon se fasse ou pas, cela ne nous concerne pas pourront penser certains. C’est vrai. Mais ce qui nous concerne en l’occurrence ce sont ses prises de positions pro-colonialistes. Et nous n’allons pas nous attendrir et lui vouer un immense respect parce q’il a obtenu le prix Nobel. Kissinger a lui aussi eu ce prix alors qu’il était, pour le moins, un chaud partisan de la terrible guerre meurtrière faite au peuple vietnamien.
S’il est vrai que Camus s’est apitoyé sur le sort réservé aux Algériens qui survivaient dans la plus grande des misères, il leur a toujours dénié le droit à l’indépendance. Il n’a jamais condamné le colonialisme en tant que système et n’a jamais dénoncé les tortures et autres sévices et la guerre criminelle entreprise contre le peuple algérien. Il a même affirmé aux plus fort de la répression qu’il préférait sa mère à la justice.
Qui était sa mère ? La France colonialiste qu’il considérait comme sa mère patrie. Car il n’a jamais envisagé l’avenir de notre pays autrement que sous la domination de la France impérialiste.
Cet « homme de gauche » fut en réalité un fervent partisan de l’Alliance atlantique, un fervent anticommuniste opposé aux droits de notre peuple. Pour préciser encore un peu les choses rappelons simplement l’une de ses dernières déclarations : l’indépendance de l’Algérie serait « pour la nation française le prélude d’une sorte de mort historique et, pour l’Occident, le risque d’un encerclement qui aboutirait à la kadarisation de l’Europe et à l’isolement de l’Amérique ».
Certains intellectuels, y compris de chez nous, pensent qu’il appartient à notre littérature d’expression francophone et le placent au même rang, par exemple qu’un Mohamed Dib. Il serait ridicule de nier son talent. Il en avait à revendre, mais de là à affirmer qu’il appartenait à la famille des écrivains de la trempe d’un Kateb Yacine il y a un pas que nous ne ferons pas.
Malik Antar
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