08 janvier 2010
Gaza, un an après
Gaza, un an après
Un an après l'opération "plomb durci" à Gaza, qui a fait plus de 1 400 morts du côté palestinien, la situation des Gazaouis reste désastreuse.
Le 27 décembre 2008, l'armée israélienne lançait une vaste offensive à Gaza pour faire cesser les tirs de roquettes palestiniennes sur son territoire. L'opération "plomb durci" allait durer trois semaines et faire plus de 1 400 victimes. Un an après le conflit, c'est comme si rien n'avait changé.
Certains quartiers sont en ruines et il est impossible de les reconstruire. Le blocus imposé par Israël, depuis l'enlèvement du soldat franco-israélien Giald Schalit en 2006, empêche la venue de béton et de fer. On estime à 4 100 le nombre d'habitations détruites. La plupart des familles, alors contraintes à vivre sans logement, se contentent toujours d'abris de fortune, bricolées avec quelques bâches, pierres et morceaux de bois. "Toutes les infrastructures sont restées en l'état, comme le réseau d'eau", déplore Sophie Solomon, chargée de programme Moyen-Orient pour l'ONG Première Urgence.
Des terres inexploitables
Autre conséquence : le chômage. "Beaucoup d'usines ont été détruites pendant la guerre. Elles n'ont pas été reconstruites". Aujourd'hui, 45% des personnes en âge de travailler sont sans-emploi. Les agriculteurs subissent eux aussi, encore, les conséquences de la guerre. Certaines terres sont devenues inexploitables après l'utilisation d'armes aux composés chimiques. L'argent manque, et les services publics tels que la santé ou le ramassage des déchets sont défaillants.
Un an après la guerre, les habitants de Gaza n'ont pas beaucoup de raisons d'espérer. Le processus de paix est bloqué. Aucun progrès n'a été observé ces derniers mois, tant dans les négociations politiques que dans le quotidien des Gazaouis. De leur côté, les Israéliens ont globalement approuvé l'opération "plomb durci" et plébiscité la droite dure lors des dernières élections. "A l'heure actuelle, il n'y a aucune amélioration en vue", constate, amère, Sophie Solomon.
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