20 mai 2010

Le chef présumé de l'appareil militaire de l'ETA arrêté

La police française a arrêté jeudi matin quatre supposés membres de l'ETA, dont le chef présumé de l'appareil militaire de l'organisation séparatiste basque et un homme soupçonné d'être impliqué dans le meurtre d'un policier français.

Deux hommes et une femme ont été interpellés par le Raid vers 06h00 (04h00 GMT) dans un appartement d'une résidence de Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), où des armes ont été trouvées, a-t-on appris de source policière.

Un quatrième etarra présumé, de nationalité française, a été arrêté à Urrugne, village proche de Saint-Jean-de-Luz, a-t-on dit de même source.

Mikel Kabikoitz Karrera Sarobe, surnommé "Ata" et considéré comme le chef de l'appareil militaire de l'ETA, se cachait à Bayonne.

Identifié par les policiers à l'aide d'une photo et âgé de 37 ans selon les autorités, Ata passe pour être le chef militaire de l'ETA depuis l'arrestation, le 28 février en France, d'Ibon Gogeascoechea, son prédécesseur.

Arrêté au même endroit, Arkaitz Aguirregabiria Del Barrio, 27 ans, est l'un des etarras recherchés depuis la mort de Jean-Serge Nérin, brigadier-chef de Dammarie-lès-Lys (Seine-et-Marne). Il a été formellement identifié par des témoins du meurtre, qui serait le premier d'un policier ou gendarme français commis par l'ETA.

Jean-Serge Nérin, 52 ans, a été tué devant un hypermarché de Villiers-en-Bière (Seine-et-Marne) le 17 mars dernier lors d'une fusillade consécutive à un contrôle de police.

Del Barrio est un haut responsable de l'appareil militaire de l'ETA, qualifié de violent et sanguinaire par les enquêteurs français.

La mort de Jean-Serge Nérin avait provoqué une vive émotion en France et en Espagne. Dans un discours à Dammarie-lès-Lys, Nicolas Sarkozy avait réclamé une peine incompressible de 30 ans pour les tueurs de membres des forces de l'ordre et promis d'éradiquer toutes les bases de l'ETA en France.

Le coup de filet de jeudi a été organisé dans le cadre d'une enquête menée par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), en coordination avec la Guardia civil et les services du renseignement espagnols.

Les autorités françaises et espagnoles ont arrêté plusieurs membres haut placés de l'ETA depuis 2008.

Nicolas Bertin, avec Claude Canellas à Bordeaux, édité par Clément Guillou

Ce que Reuters oublie de relater, c'est le sort que la Guardia civil réserve en guise d'accueil à tout Basque suspecté ou inculpé. Nous avons en mémoire les photos de ces camarades au visage tuméfié,boursouflé, avec des hématomes plus grands que l'oeil entier.....

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