La commission de surveillance des Pays-Bas critique le site israélien du tourisme qui « confond » les frontières
samedi 2 octobre 2010AP/Ha’aretz
          La commission de surveillance de la publicité des Pays-Bas  affirme qu’une information incorrecte sur le site du ministère du  Tourisme israélien ne montre pas où se situent les frontières entre  Israël et les régions « contestées ».         
 La commission de surveillance de la publicité des Pays-Bas a critiqué  Israël pour avoir publié sur son site de Tourisme des informations  trompeuses qui n’indiquent pas les frontières entre Israël et les  Territoires palestiniens occupés
Le comité chargé de la déontologie dans la publicité a   rendu un arrêt non contraignant sur le fait que le matériel distribué  par l’office du Tourisme israélien en Hollande « ne  montre pas clairement où se trouvent les frontières entre le territoire  qui est reconnu par la communauté internationale comme étant "Israël" et  celui qui est "contesté" ».
 Les activistes propalestiniens se sont plaints que les  cartes donnaient l’impression que certaines parties de la Cisjordanie  occupée et de Jérusalem-Est se trouvaient en Israël, ainsi que le  plateau du Golan qui a été conquis sur la Syrie.
 
 Carte du ministère du Tourisme israélien
Cet arrêt, pour lequel un appel est possible, n’a aucune  conséquence pratique à court terme et le comité ne peut obliger  l’Office de Tourisme israélien à retirer ses publicités. Mais c’est une  manière supplémentaire de se joindre aux critiques internationales de  l’occupation israélienne à un moment où il y a des négociations sur  l’avenir des territoires occupés.
Ce mois-ci, un groupe de maires israéliens a renoncé à  se rendre aux Pays-Bas à cause d’objections sur le fait qu’il y avait  dans cette délégation des maires de colonies israéliennes en  Cisjordanie.
 Phon van den Biesen, juriste représentant les  activistes, a dit jeudi que, suite à l’arrêt prononcé par le comité de  déontologie, Israël devrait changer son matériel touristique.
« C’est comme si vous invitiez vos amis à  une soirée chez vous, alors qu’en fait vous les invitez chez votre  voisin qui n’a invité personne, » dit Van den Biesen.
A Jérusalem, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Yigal Palmor, a rejeté la critique.
« Si vous tenez à faire une lecture  politique des campagnes de tourisme ou simplement des campagnes  commerciales, vous allez toujours trouver des chose ambigües, dit-il. La  situation est ambiguë et quiconque a des notions de base sur ce qui se  passe ici sait que cette ambiguïté fait partie du problème, et que par  conséquent nous avons besoin d’un traité de paix qui y mettra fin,  autant que faire se peut. »
Il a aussi fait remarquer qu’appeler un endroit « la  terre d’Israël » est un terme géographique à connotation biblique et non  une déclaration politique.
Ce n’est pas la première fois que les tentatives  d’Israël pour tromper les touristes ont causé la colère des autorités de  surveillance de la publicité.
L’année dernière le comité de surveillance britannique  de la publicité a interdit une affiche parce qu’elle suggérait que la  Cisjordanie et la bande de Gaza faisaient partie d’Israël.
L’Autorité palestinienne, soutenue par les Occidentaux  gouverne la plupart des villes palestiniennes de Cisjordanie mais ce  sont les forces israéliennes qui gardent le contrôle absolu.
Israël s’est emparé de la Cisjordanie, une bande de  territoire montagneux, coincée entre Israël et la Jordanie, à laquelle  elle appartenait, lors de la guerre des 6 jours en 1967. Les  Palestiniens désirent que ce territoire, ainsi que Jérusalem-Est et la  bande de Gaza deviennent leur futur Etat indépendant.
Certaines parties de la Cisjordanie sont censées être la  terre biblique des Juifs même et tout particulièrement Hébron où les  croyants pensent que le prophète Abraham  s’est installé et où lui et sa  femme Sarah sont enterrés.
                30 septembre 2010 - Ha’aretz - Traduction par JH
 


 
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