04/10/2010 La « Cour suprême » israélienne examinait lundi l'appel de la militante pacifiste nord-irlandaise Mairead Maguire, lauréate du prix Nobel de la paix, contre une décision de justice l'expulsant d' « Israël » et lui interdisant l'accès pendant dix ans.
Maguire, 66 ans, a été appréhendée le 28 septembre à sa descente d'avion à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv où elle arrivait pour une visite d'une semaine de militantes pacifistes internationales dans les territoires occupés par Israël et dans les territoires palestiniens. Elle a été aussitôt placée en détention.
Les autorités de l’occupation l'avaient déjà expulsée en juin ainsi que tous les passagers d'un bateau humanitaire irlandais qui tentait de briser le blocus maritime de la bande de Gaza.
Un tribunal israélien a rejeté vendredi un premier appel de Maguire contre la décision de la refouler, considérant qu'elle avait été dûment avertie en juin au moment de son expulsion qu'elle ne serait pas autorisée à entrer en « Israël » dans les dix prochaines années.
Maguire a affirmé au contraire à la Cour suprême qu'au moment de son expulsion elle avait annoncé son intention de venir fin septembre et que les autorités "lui avaient promis qu'elle serait autorisée à revenir en Israël", ont rapporté ses avocats.
La décision est attendue dans la journée de lundi. "Son appel devant la Cour suprême est son dernier recours. S'il est rejeté, elle sera expulsée", a expliqué à l'AFP Salah Mohsen, porte-parole de l'association d'assistance judiciaire Adalah.
"Elle souffre de nausée et de déshydratation et a été hospitalisée vendredi soir pour des examens médicaux, avant de retourner au centre de détention (de l'aéroport Ben Gourion) la nuit dernière", a ajouté le porte-parole.
Figure internationale de la cause palestinienne, Maguire faisait partie des 19 militants pacifistes qui avaient essayé de se rendre à Gaza début juin à bord du cargo irlandais Rachel Corrie pour briser symboliquement le blocus imposé depuis 2006 par Israël.
Les activistes pro-palestiniens avaient été expulsés par les autorités sionistes une semaine après l'assaut meurtrier de commandos de marine israéliens contre le ferry turc Mavi Marmara, navire amiral d'une flottille humanitaire internationale. Les soldats de l’occupation avaient ouvert le feu sur les militants turcs, faisant neuf morts parmi eux.
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