28 février 2012

Syrie/ journalistes: Très étranges comportements de nos confrères européens...

Près d'une semaine après l'explosion à Homs qui a tué le photo journaliste français Rémi Ochlik et le Grand reporter américain du Sunday Times, Marie Colvin , et fait deux blessés parmi la presse... Des déclarations très étranges proviennent de nos confrères français et britannique...

La journaliste française Edith Bouvier et le photographe indépendant britannique Paul Conroy sérieusement blessés mercredi lors de l'attaque à la bombe avaient envoyé un message vidéo sur You tube le lendemain où tout deux appelaient à l'aide et déclaraient le côté urgent de leur situation affirmant qu'il était de la plus haute importance de les faire sortir de ce quartier et les rapatrier au plus vite...

De là, ont débuté de nombreuses discussions diplomatiques à ce sujet et le Croissant rouge s'est porté volontaire pour descendre dans Bab El Amar, quartier rebelle de Homs où les deux journalistes sont bloqués afin de les évacuer.

Seulement voilà, depuis lundi les secours attendent et rien n'est fait puisque selon le président du Croissant Rouge arabe syrien (CRAS) Abdel Rahmane Attar, « les négociations et les préparatifs en cours lundi pour évacuer les journalistes bloqués à Homs n'ont pas abouti ».
"Notre équipe, composée d'une vingtaine de volontaires extrêmement courageux avec quatre ambulances et un corbillard, est entrée à Baba Amr et est restée à l'intérieur durant près de trois heures pendant que les représentants du Comité international de la Croix-rouge (CICR) attendaient à l'extérieur", a-t-il expliqué.
"Puis un intermédiaire de Baba Amr est venu nous dire que la journaliste du Figaro Edith Bouvier refusait de sortir si les conditions qu'elle posait n'étaient pas satisfaites", a-t-il poursuivi.
"Nous ne connaissons pas ses conditions et nous ne savons pas si elle a vraiment refusé car nous n'avons pas pu avoir de contacts directs avec elle", a-t-il ajouté.
"Notre équipe a proposé de prendre les dépouilles des deux journalistes tués mercredi mais l'intermédiaire a indiqué qu'elles se trouvaient ailleurs. Nous avons évacué une vielle femme ainsi qu'une femme enceinte et son mari, tous syriens. Les négociations doivent reprendre demain", a-t-il encore dit.
La veille déjà, cet étrange refus du photographe Paul conroy, alité et souffrant qui selon sa femme, décline l'appel du croissant rouge « par manque de confiance dans cette organisation ».
"On leur avait dit que le Croissant rouge syrien n'était pas digne de confiance. Donc ils ont refusé de partir avec eux à moins d'être accompagnés par quelqu'un de l'ambassade de Grande-Bretagne ou de France", a déclaré Kate Conroy, sans précision de date.
Pourtant, fait troublant, les rumeurs propagées par la dite "Armée Syrienne Libre" comme quoi neuf blessés évacués vendredi avaient été livrés aux autorités syriennes ont été totalement démenti par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) après enquête.
Même sa femme est dubitative et poursuit: "Donc il doit comprendre qu'ils (les membres du Croissant rouge) ont une dimension internationale et que c'est une protection suffisante pour être évacué de façon sûre".

Une journaliste étrangère impliquée dans ces négociations avait affirmé dimanche: qu'"à deux reprises les ambulances du Croissant rouge syrien étaient arrivées à Baba Amr mais avaient été bloquées par des membres de l'Armée syrienne libre (ASL)", formée de militaires dissidents.

Pourquoi donc ces journalistes pourtant si nécessiteux de soins et qui ont envoyé des messages de détresse refusent-ils maintenant cette aide qui leur seraient peut-être vitale (nous n'avons en effet plus aucunes nouvelles d'eux depuis leur vidéo sur youtube)???

Eline Briant

Source:Manar

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