La Russie proteste contre l’entrainement de factieux syriens au Kosovo
par Réseau Voltaire
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Mondialisation.ca, Le 26 mai 2012
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Le
ministère russe des Affaires étrangères a exhorté les instances
internationales opérant au Kosovo à faire en sorte que la région ne
devienne pas un terrain d’entraînement pour les rebelles opérant en
Syrie.
En effet une délégation de l’opposition syrienne
s’est rendue au Kosovo en avril pour procéder officiellement à un accord
sur l’échange d’expériences en matière de guérilla
anti-gouvernementale.
Selon le ministère russe, les entretiens ont porté
non seulement sur les moyens d’organiser la résistance armée contre les
autorités, mais aussi sur la formation de militants syriens au Kosovo.
« Il est prévu d’utiliser les zones (au Kosovo) qui
ressemblent au terrain en Syrie. La possibilité de mettre en place des
camps d’entraînement dans les anciennes bases de l’Armée de libération
du Kosovo (l’UCK) est également en cours de discussion ».
« Transformer le Kosovo en un terrain
d’entraînement international pour les militants armés peut devenir un
facteur de déstabilisation grave qui pourrait se prolonger au-delà des
Balkans (...) nous exhortons les organismes internationaux qui opèrent
au Kosovo à prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher. ces
projets ».
À la fin des années 90, la milice ethnique et
confessionnelle albanaise UCK avait mené une guerre séparatiste contre
le gouvernement du président Slobodan Milosevic.
Les représailles militaires de l’État yougoslave
contre les actions terroristes organisées par l’UCK avait servi de
prétexte à la première intervention militaro-humanitaire de l’histoire
de l’OTAN.
Après la chute de l’État national, l’UCK avait
procédé à une politique de purification ethnique au Kosovo, accompagnée
d’une campagne de destruction méthodique d’églises et de monastères
chrétiens orthodoxes.
Se présentant comme des musulmans sunnites, les
combattants de l’Armée de libération kosovare s’étaient spécialisés dans
le proxénétisme pour financer leurs opérations avant de diversifier
leurs activités dans le trafic d’héroïne et le commerce d’organes.
Alors que le procureur national italien anti-mafia Alberto Mariati, à confirmé que « l’UCK était liée à la mafia de Naples, la Camorra, ainsi qu’ à celle des Pouilles »,
Hashim Thaçi, le parrain de la mafia kosovare et le dirigeant de l’aile
politique de l’UCK est actuellement premier ministre du Kosovo. [1]
Le succès fulgurant de l’organisation et de ses
dirigeants est dû au fait que dès sa création en 1996, l’UCK était
piloté par les services secrets allemands et par l’OTAN qul l’avait
entrainée dans des camps basés en Turquie et en Albanie [2].
À l’époque, les Occidentaux et l’UCK étaient parvenus
à neutraliser politiquement la majorité des musulmans du Kosovo en
marginalisant le leader pacifiste kosovar Ibrahim Rugova et en
assassinant le modéré Ahmet Krasniqi.
Hier en Afghanistan, en Tchétchénie, en Yougoslavie
ou en Libye et aujourd’hui en Syrie, l’Otan s’appuie systématiquement
sur de soi-disant islamistes pour instrumentaliser l’islam et protéger
ses intérêts.
[1] « Le gouvernement kosovar et le crime organisé », par Jürgen Roth, Réseau Voltaire, 8 avril 2008.
[2] « L’UÇK, une armée kosovare sous encadrement allemand », Réseau Voltaire, 15 avril 1999. |
27 mai 2012
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