14 janvier 2009

Des survivants racontent l'horreur



L’horreur à Gaza: des survivants racontent…


Ghada Houbalah et Arabs 48

13/01/2009


Pétrifiée, clouée au sol de son deuxième étage, par les dizaines de bombes qui tombent dans la minute autour de sa maison, Oum Ahmad (la mère de Ahmad) tend ses mains vers le ciel, implorant Allah de la sauver, elle et tous ceux qui partagent son appartement. Les raids israéliens de la nuit de Lundi à Mardi ont été de loin les plus violents depuis le début de l’agression israélienne sur Gaza. Oum Ahmad raconte : « Je n’ai jamais rien vu de pareil, c’est la première fois que je vis nuit comme celle que nous venons de passer, j’avais l’impression que les bombes s’abattaient sur ma maison, tous étaient chez moi, 30 personnes criaient et hurlaient à l’explosion de chaque bombe qui s’abattait à côté de nous, un calvaire qui semblait durer une éternité, comme si l’heure s’était arrêtée». Et d’ajouter : « nous avons beaucoup imploré Dieu pour qu’il nous préserve sains et sauf, pour qu’il nous protège des bombes israéliennes qui pleuvaient autour de nous, une des bombes a atteint une maison située à plusieurs mètres de la mienne, mais le retentissement de l’explosion était d’une telle puissance qu’il a endommagé partiellement ma maison ».


Oum Mansour, une autre survivante de Hay Zaytoun, un quartier qui a été le témoin d’une véritable bataille, où l’armée d’occupation israélienne a jeté des bombes à phosphore blanc, prohibées par le droit international. Elle précise: “ J’ai contacté l’une des radios locales pour lancer un SOS, pour nous secourir les enfants et moi, car nous étions atteint de brûlures et mes enfants étaient atteint d’asphyxie à cause des substances toxiques que nous jeteait Israël ». Elle a expliqué comment elle a vécu une nuit de terreur, à cause des bombes qui ne cessaient de s’abattre, une partie de sa maison a d’ailleurs été touchée. Elle raconte: “ J’ai essayé de fuir de cet enfer avec mes enfants et ma famille, mais les bombes pleuvaient tellement que nous ne savions pas d’où elles venaient, alors nous avons décidé de rester sur place et de nous cacher dans un endroit de notre maison, en attendant que les raids israéliens faiblissent d’intensité ». En effet, selon des sources israéliennes, le nombre de bombes et de missiles qui se sont abattus sur Gaza équivaut à huit jours de bombardements et de raids israéliens.


Oum Hicham a été miraculeusement sauvée, elle et sa famille, lorsqu’ un char israélien a lancé un obus contre usine située à côté de leur maison, provoquant un incendie dans sa maison. Elle raconte : « j’ai réussi ma famille et moi à sortir de l’enfer de la guerre israélienne, c’est avec beaucoup de difficulté que j’ai pu sortir de la maison qui était tout en feu, je suis allée à la maison d’un de mes proches ».


Déçus par les régimes arabes et par les gouvernements occidentaux qui se vantent d’être les défenseurs des droits de l’Homme, les gazaouis craignent le pire, ils s’attendent à vivre des nuits pareilles à celle-ci, ils ont indiqué qu’ils vont essayer de quitter les lieux qui sont le plus exposés aux raids israéliens, et se réfugier dans des endroits plus sûrs ou encore de s’abriter dans les écoles de l’UNRWA. Sauf qu’à Gaza, il n’y a plus de lieu sûr, tous les sacro-saint ont été bafouées, il ne reste plus aux gazaouis que les supplications et les prières et… la fierté d’avoir tenu tête au plus féroce, au plus cruel des grands criminels de ce 21ème siècle : l’entité sioniste.
(manar website)

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