13 octobre 2010

Assad et Erdogan : l’obligation d’allégeance à "Etat juif" est fasciste et raciste

mercredi 13 octobre 2010
Al-Manar


Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, en visite en Syrie, et le président syrien Bachar al-Assad, ont condamné lundi le projet fasciste et raciste d’Israël qui veut obliger les candidats non juifs à la citoyenneté à prêter allégeance à "l’Etat juif et démocratique d’Israël".
"C’est un acte fasciste et raciste, cela ne doit pas nous étonner, cela fait partie d’un plan de longue date que les Israéliens appliquent graduellement. La Turquie, en tant que peuple et gouvernement, soutient le peuple palestinien, et les Turcs savent le plus la réalité d’Israël", a déclaré Assad lors d’une conférence de presse commune à Damas, en allusion à l’attaque sanguinaire sioniste contre les pacifistes de la flottille d’aide destinée à Gaza, qui a fait neuf martyrs.
"Il est désormais prouvé qu’Israël, qui se présente comme le seul pays démocratique au milieu du monde arabe et musulman, est un pays raciste", a-t-il ajouté.
Pour le chef d’Etat syrien, "ces décisions ne laissent paraître aucune volonté sérieuse de la part d’Israël de s’engager en faveur du processus de paix", relancé le 2 septembre à Washington mais bloqué par la poursuite de la colonisation israélienne en Cisjordanie en dépit des demandes de gel palestiniennes.
Erdogan a estimé de son côté que "personne ne peut imposer la citoyenneté à quiconque, d’autant plus de cette manière".
Le cabinet israélien, dominé par la droite, a approuvé dimanche un projet d’amendement controversé contraignant les candidats non juifs à la citoyenneté israélienne à prêter allégeance à "l’Etat juif et démocratique d’Israël".
Ce projet d’amendement doit encore faire l’objet de trois lectures au Parlement, où la coalition gouvernementale dispose d’une majorité écrasante.
La minorité arabe dans les territoires occupés par Israël (20% de la population) qualifie ce texte de "raciste", notamment parce qu’il vise les Palestiniens voulant s’y installer après s’être mariés avec des Palestiniens des territoires de 1948.
Par ailleurs, Recep Tayyip Erdogan a de nouveau appelé l’entité sioniste à présenter ses excuses à la suite de l’offensive contre la flottille d’aide. "Ils ont été tués de sang froid. Trente balles ont été détectées dans les corps des pacifistes selon le rapport médical après l’autopsie, et la communauté internationale a admis ce résultat", a-t-il dit, s’étonnant de la partialité de certains pays en faveur de l’entité israélienne, malgré toutes ces tragédies. "L’histoire ne pardonnera pas aux pays neutres ou partisans d’Israël", a ajouté Erdogan.

 

12 octobre 2010 - Al-Manar

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