|                                                                    20/10/2010                       Le fascisme prend des proportions inquiétantes en Israël.
 C’est l’avis d’intellectuels et d’hommes politiques israéliens qui  accusent le Premier ministre Benjamin Netanyahou d’attiser ces  sentiments de haine et de populisme, et critiquent les dernières lois  sur la citoyenneté.
 Dans le cadre d’une conférence organisée à la  Knesset, mardi, intitulée «  Urgence pour protéger la démocratie », une  trentaine de députés, d’activistes et d’intellectuels juifs et arabes  ont lancé un appel pour stigmatiser ces lois qui lient l’obtention de la  nationalité israélienne à l’allégeance à un «  état juif  démocratique » ; ce qu’ils considèrent être un nouveau fascisme.
 
 En tête de ces contestataires à cette loi, le député de Kadima Shlomo  Molla, lequel se préoccupe de ce qu’il considère être «  le fascisme de  Liebermann », mettant en garde contre «  le débordement des lois non  démocratiques ».
 Alors que pour le député arabe Jamal Zahalka,  président du bloc du Rassemblement national démocratique (RND), « ce  fascisme est le fruit des politiques gouvernementales qui se sont  succédées et non des directives d’une tel ministre ou tel ». En appelant  à une «  lutte commune », il a mis en garde contre des lois qui n’ont  pour but, d’après lui,  que d’usurper aux arabes leur identité et leur  esprit.
 «  Ce nouveau racisme est alimenté par une haine contre les  Arabes, et des considérations populistes chez des politiciens israéliens  qui nourrissent une stratégie de peur et d’apeurement », a-t-il  précisé. Et de conclure que «  le racisme en Israël revêt une gravité  accrue vu qu’il est assorti par la force ».
 
 
 Quant à la  député également arabe, Hanane Zoebi, le problème actuel en Israël n’est  pas dû à la nouvelle loi de citoyenneté mais à une réalité israélienne  hostile aux citoyens arabes : «  jamais il n’y a eu une réelle  démocratie en Israël avant la loi de la citoyenneté », a-t-elle affirmé.
 
 
 Pour sa part, le député arabe, Mohammad Barka, du Front démocratique de  la paix et l’égalité, a évoqué les habitants arabes du village Arakib,  comme étant les victimes les plus typiques du fascisme israélien, vu que  leur village a été détruit six fois.
 
 «  Existe-t-il un état  dans ce monde qui mène des campagnes militaires contre ses propres  citoyens, comme le fait Israël, quoiqu’ils soient originaires de ce  pays ?? », a signifié le représentant du village, cheikh Sayyah Tourri,  selon lequel des centaines de familles sont jetées dans la rue, sans  abris en contre partie.
 
 
 
 Selon un député juif,  originaire du Maroc, Daniel Ben Simon, les «  nouvelles lois sur la  judaïcité de l’état «  obscurantistes, et oppressives, et relevant d’un  certain talibanisme » chez les juifs, lui rappellent l’Europe raciste,  en allusion à l’Allemagne nazie, et les ghettos juifs qu’il a fuis.
 Lui aussi, estime que Netanyahou trempe aussi bien que Lieberman dans ce fascisme.
 
 Parmi les trois professeurs qui ont également participé à cette  rencontre, le professeur universitaire Mordechaï Krimnster s’attend à ce  que ces lois aboutissent à propager des accusations de traitrise, aussi  bien à l’encontre des juifs que des Arabes.
 Alors que pour le  professeur Yarone Ezrahi, «  Israël a renversé les choses, plaçant le  pouvoir au dessus du peuple » et prévoyant que ces lois racistes vont  démanteler l’état de l’intérieur ».
 
 Alors que le professeur  Yehuda Chenhaf estime que ces lois sont plus que racistes, donc  fascistes, voire « antisémites contre les Arabes ».
 «  Ces législations sortent les juifs de l’histoire et les ramènent à une des pires aliénations », a-t-il conclu.
 
 ( Traduit à partir de la chaîne alJazeera)
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