Benghazi à feu et à sang : La fin de la sale guerre ? (revue de presse)
Par Larbi C. - revue de presse – Horizons (Algérie - 2 août 2011)*
    
        
         Par Gilles Munier Le spectre de l’enlisement pend au  nez des aventuriers et des revanchards atlantistes qui ont fait de  l’Otan un instrument de reconquête néo-coloniale.   
Aujourd’hui, après 6 mois de bombardement intensif et de «bavures»  à répétition touchant paradoxalement la population civile, Washington,  Moscou et Londres     qui reconnaissent clairement la persistance de l’impasse redoutent  les conséquences chaotiques en Libye et dans la région sahélo-sahélienne  infestée de réseaux d’El Qaïda.   
L’échec de la guerre éclair a non  seulement conforté Tripoli dans son droit légitime à la résistance, mais  aussi, montré la réalité d’un mouvement en déliquescence     imposée en instance dirigeante où tente de cohabiter un fatras de  transfuges du régime de Kadhafi, des djihadistes de l’Union des forces  révolutionnaires et de la brigade Obeida Ibn Jarrah et des     personnalités indépendantes.   
Le mythe de la «Libye libre»,  démocratique et porteuse de valeurs humanitaires, a explosé à la face  du monde avec l’exécution sommaire du chef d’Etat     major, Abdel Fattah Younés. L’autre visage de Benghazi, ignorée par  la presse aux ordres de Paris et de Doha, véhicule le sentiment  d’insécurité et la désespérance traduite par la désertion en     masse des membres du CNT fuyant en Turquie ou regagnant Tripoli. La  guerre fait rage à Benghazi entre les djihadistes qui se veulent  hégémonique et des tribus influentes. La bloggeuse espagnole     Leonoren, présente à Benghazi, confirme en vidéo, le massacre des  120 membres de la tribu des Warfallah par El Qaïda et la liquidation de  120 partisans du CNT. Benghazi à feu et à sang est     l’expression concrète d’une aventure qui a tourné court. La fin des  illusions consomme les chimères d’un humanisme à relent pétrolier.   
Le Quai d’Orsay qui se refuse à toute similitude entre les «situations en Libye et en Syrie» fragilise la base légale du mandat onusien inscrite dans la     résolution 1973 portant sur la «protection des populations civiles». Dans cette guerre injuste, l’esprit de résistance qui a permis de mettre en échec la puissante machine militaire de     l’Otan se renforce. De Tripoli, Saïf Al-Islam promet d’aller jusqu’au bout. En a-t-il le choix ? «Personne  ne peut penser, dira-t-il, qu’après tous les sacrifices que nous avons     consentis, le martyre de nos enfants, de nos frères et de nos amis,  nous allons cesser le combat. Ne comptez pas là-dessus. Que l’OTAN parte  ou reste, nous continuerons jusqu’à ce que toute la     Libye soit libérée».
http://www.france-irak-actualite.com/article-benghazi-a-feu-et-a-sang-la-fin-de-la-sale-guerre-revue-de-presse-80839821.html
 


 
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