Empêché d’être soigné à Naplouse, Raed ’Azzam est décédé
lundi 1er août 2011 -PCHR Gaza
          Le lundi 25 Juillet 2011, Raed ’Azzam al-Saleem Mghari est  décédé après que les Forces d’Occupation Israéliennes (FOI) lui aient  refusé une autorisation pour se rendre au Centre hospitalier pour le  traitement et la chirurgie des maladies du cœur et du sang à Naplouse en  Cisjordanie. 

Hôpital  Shifa à Gaza - Les patients sont en permanence soumis au risque d’une  rupture des soins faute de médicaments et de produits de première  nécessité. Quant aux soins éventuels en Cisjordanie sous occupation ou  en Israël, ils sont soumis à l’arbitraire et au bon vouloir de  l’occupant...
Le Comité de coordination pour la santé et les Affaires  civiles à Gaza a informé le Centre Palestinien pour les Droits de  l’Homme (PCHR) qu’il avait envoyé un fax urgent au côté israélien le 18  Juillet 2011, et reçu une réponse le 20 Juillet 2011 indiquant que la  demande était en cours d’examen. Le 20 Juillet 2011, le représentant du  Comité a ré-envoyé une demande, faisant part de l’état grave du patient,  mais les FOI à Beit Hanoun (Erez) ont envoyé une lettre écrite au  représentant palestinien, le 24 Juillet 2011, rejetant cette demande.
Selon les informations recueillies par un enquêteur du  PCHR, le lundi 25 Juillet 2011 est décédé Raed ’Azzam al-Saleem Mghari,  âgé de 33 ans et habitant le camp de réfugiés d’al-Bureij dans la bande  de Gaza.
Al-Mghari était atteint d’une maladie du cœur depuis 16  ans. Il est mort après que les FOI aient refusé de lui donner une  autorisation de se rendre au Centre arabe pour le traitement et la  chirurgie des maladies du cœur et de sang, à Naplouse en Cisjordanie,  pour y subir une intervention chirurgicale pour l’une des valves du  coeur. Dans son témoignage devant l’enquêteur du PCHR, le père de la  victime, Azzam al-Saleem Mghari, âgé de 56 ans, a déclaré :
« Mon fils souffrait de problèmes de santé au niveau  cardiaque depuis 16 ans. Il recevait des soins médicaux aux hôpitaux  Nasser et Shifa à Khan Yunis et dans la ville de Gaza, respectivement.  Il a subi une opération à cœur ouvert il y a cinq ans, dans le Centre  arabe pour le traitement et la chirurgie des maladies du cœur et du sang  à Naplouse, où il a ensuite passé un mois pour le suivi et le  traitement médical. Le 11 Juin 2010, les médecins du Centre ont refait  un diagnostique après qu’il s’y soit rendu. Ces médecins ont décidé  qu’il ne serait pas en mesure à ce moment-là de subir une intervention  chirurgicale sur l’une des valvules du coeur. En conséquence, il est  retourné à Gaza. Le 10 Juillet 2011, nous l’avons transféré à l’unité de  soins intensifs à l’hôpital Shifa à Gaza City en raison de la  détérioration de son état de santé, et il a passé deux jours pour y  suivre un traitement médical. Il continuait à aller à l’hôpital pour y  recevoir le traitement nécessaire et il est rentré à la maison, jusqu’au  14 juillet 2011, jour où il est tombé au sol à la maison et a été  renvoyé au l’hôpital à nouveau. Nous avons commencé à agir en sorte  qu’il soit renvoyé d’urgence au Centre à Naplouse, mais le Comité de  coordination pour la Santé et les Affaires civiles nous a informés le 19  Juillet 2011 que le permis de son compagnon (le père de sa femme, As’ad  al-Mghari, âgé de 49 ans) avait été rejeté. Nous avons refait la  demande sans un accompagnateur, mais le Comité nous a informés le 24  Juillet 2011 que le côté israélien a rejeté sa demande pour des raisons  de sécurité. J’ai commencé à faire une demande de passage vers l’Egypte,  mais sa santé s’est de plus en plus détériorée. En conséquence, le  lundi 25 juillet 2011, les médecins ont décidé d’effectuer une  intervention chirurgicale urgente (à Gaza). Il est entré dans la salle  des opérations. Il est mort cinq heures après, alors que l’opération  était en cours. »
Avec la mort d’al-Mghari, le nombre de patients qui sont  morts après s’être vus refuser leur droit à recevoir un traitement  médical dans les hôpitaux à l’étranger, monte à 3 patients depuis le  début de l’année. En outre, les conditions de santé de centaines  d’autres patients se sont détériorées depuis le début de cette année.  Les patients de la bande de Gaza envoyés vers les hôpitaux palestiniens  en Cisjordanie, y compris Jérusalem, et en Israël, ont été obligés de  subir des traitements dégradants et du chantage de la part des FOI pour  les forcer à collaborer avec eux avec en retour l’attribution de permis  de voyager pour des traitements médicaux. Le PCHR a documenté de  nombreux cas, dont l’arrestation d’un certain nombre de patients ou de  leurs compagnons à Beit Hanoun (Erez). L’unité de support juridique du  PCHR a suivi ces cas, comme il suit le cas de quatre patients de la  Bande de Gaza et de leurs compagnons pour ce mois-ci.
Les patients viennent de l’hôpital Al-Maqased. Cette  unité a reçu trois réponses négatives, tandis qu’elle est en attente  d’une réponse concernant le quatrième cas. Le PCHR suit le cas d’un  enfant malade de la bande de Gaza, qui est actuellement dans un hôpital  israélien, pour qu’il puisse être accompagné lors de son traitement  médical. L’aide juridique du PCHR a reçu une réponse rejetant la demande  d’un permis pour que le père puisse être aux côtés de son enfant.
Le PCHR condamne le refus du droit d’al-Mghari d’accéder  au meilleur niveau possible de santé physique et mentale, ce qui a  entraîné sa mort. Le PCHR appelle les Hautes Parties contractantes à la  Quatrième Convention de Genève de 1949 pour qu’elles exercent  immédiatement une pression sur les FOI afin d’assurer le respect de la  loi humanitaire internationale, fassent cesser la politique de punition  collective contre les civils dans la bande de Gaza et offrent aux  patients palestiniens la possibilité de se déplacer librement pour  recevoir le traitement médical nécessaire.
                27 juillet 2011 - PCHR Gaza - Vous pouvez consulter cet article à : 
http://www.pchrgaza.org/portal/en/i...
Traduction : Info-Palestine.net
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