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L’équipe du site Manar | |
Le président syrien Bachar el Assad a affirmé que l’heure d’en finir avec le chaos est survenue, estimant que le coût du chaos est bien plus lourd que celui de lui mettre un terme. Le numéro un syrien a exprimé avoir confiance en la position russe, a rapporté l’homme politique libanais et chef du parti « Tawhid » Wiam Wahhab qui l’a rencontré pendant trois heures mercredi. « C’est l’heure du verdict (pour résoudre cette situation, ndrl), mais elle n’attardera pas les réformes », a expliqué Assad à Wahhab selon le journal libanais alAkhbar. Et d’expliquer « le coût du chaos est bien plus lourd que celui de l’achever ». Wahhab rapporte aussi qu’Assad lui a dit que « la persévérance de la Syrie changera la donne du conflit qualitativement dans la région ». Selon lui, le président syrien lui a semblé « calme, paisible et confiant en la position russe ». Assad en Turquie ? Entretemps, le président turc a déclaré que son pays étudierait l’éventualité d’accueillir le président syrien et sa famille. "Il n'y a rien de tel pour l'instant", a répondu M. Abdallah Gül à des journalistes qui lui demandaient si la Turquie serait éventuellement prête à accueillir les membres de la famille du leader syrien si ces derniers le demandaient, rapporte le journal Radikal. "Si une telle demande nous est faite, évidemment nous l'étudierons", a-t-il cependant ajouté. 19 soldats et policiers tués Jeudi ont eu lieu les obsèques de 19 soldats de l'armée et membres des forces de l'ordre a Homs, Lattaquié et Harasta. Selon l'agence de presse Sana, ils ont été tués "alors qu’ils accomplissaient leur devoir nationale" dans la banlieue de Damas, à Idleb, à Hama, à Homs et à Daraa. Par ailleurs, et selon l’AFP, citant l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) l'armée syrienne a pris d'assaut jeudi un village dans la province de Deraa (sud), et procédé à des arrestations dans la province de Damas. Deux versions d'un même fait La version des détails des évènements sur le terrain diffère entre l’OSDH et les Comités de coordination locaux (LCC), qui chapeautent les manifestations sur le terrain. La première dont le siège se trouve en Grande Bretagne parle de chars et de véhicules de transport de troupes qui ont pris d'assaut le village d'Al-Jiza, « tirant à la mitrailleuse lourde en direction des maisons". Alors que la seconde fait état de "combats avec l'Armée syrienne libre (ASL) qui défend le village" et de "plusieurs blessés". Selon la chaine AlManar, les autorités syriennes ont dit avoir tué dix hommes armés à Deraa. Dans la province de Damas, l'OSDH rapporte une "campagne d'arrestations et de perquisitions" dans plusieurs localités, dont Douma, tandis que les villages de Talfita et de Rankous continuaient d'être assiégés. Par ailleurs, dans la province d'Idleb (nord-ouest), "dix soldats ont fait défection à un barrage près de la localité de Saraqeb et se sont heurtés à l'armée, détruisant un véhicule de transport de troupes avant de s'enfuir", toujours selon l’AFP qui signale que ses informations ne peuvent être confirmées sur le terrain « en raison des restrictions imposées par les autorités à la circulation des journalistes étrangers pour couvrir le conflit en Syrie ». Citant des analystes, l’AFP signale que « la contestation s'est muée en conflit armé entre une "guérilla forte de milliers de déserteurs et un régime déterminé à mater la révolte, éclipsant les images des manifestations pacifiques des premiers mois". Sachant que les autorités syriennes ont dès le début fait état d’attaques militaires de la part de bandes armées, ce que les agences ont longtemps occultés. Celles-ci ne se sont mises à révéler ces faits que lorsque des parties, des organisations, et des medias alternatifs occidentaux, chrétiens ou autres ont révélé au grand public que des bandes armées attaquent la population, et pas seulement les militaires syriens. Il est question entre autre de quelque 200 chrétiens syriens tués par ces bandes. Le rapport de la mission des observateurs de la Ligue arabe a lui aussi fait état de la présence de ces bandes armées, mais il a été ignoré lors de la rencontre de la Ligue arabe qui a décidé de lancer son initiative et de saisir le Conseil de sécurité. Comment les Iraniens ont été enlevés ? Concernant les 11 pèlerins iraniens kidnappés mercredi, l’agence iranienne Fars News a rapporté le témoignage du chauffeur du bus qui les conduisait de la ville d’Alep à celle de Hama. Il affirme que 7 hommes armés portant des Kalachnikovs, des pistolets, et des grenades ont ouvert le feu contre le véhicule, le contraignant à s’arrêter puis à l’éloigner une quinzaine de kilomètres de l’artère principale. C’est là qu’ils ont dérobé l’argent, les téléphones portables et les passeports des passagers iraniens, voire même les aliments qui étaient en leur possession. Par la suite, ajoute-t-il, ils ont demandé aux hommes de descendre et les ont enlevés. Ces pèlerins s'ajoutent à 7 autres iraniens, des ingénieurs en électricité travaillant pour la société d'électricité de Homs, et enlevés depuis le mois de décembre dernier. Selon le site en ligne "Cham Press", la brigade d'Al Farouk de l'Armée syrienne libre a revendiqué cet enlèvement. Fatwas et menaces au Qatar Par un ailleurs, un député syrien a menacé le Qatar qu’en cas d’intervention étrangère en Syrie, des dizaines de ses positions seraient pris pour cible par un bombardement balistique syrien. « Le président syrien a dit que la région sera en proie à un séisme si la Syrie fait l’objet d’une attaque ; je pense que le fait de bombarder les usines qataris fait partie de ce que le président a averti », a déclaré Khaled Abboud, lors d’un entretien télévisé. A noter que cheikh Youssef Karadaoui, le religieux égyptien vivant au Qatar a une fois de plus réitéré sa fatwa sur la légitimité de l’intervention étrangère en Syrie : « il est du droit des Syriens de demander l’aide de pays étrangers avec le soutien des Nations Unies d’intervenir dans leur pays au cas où les tentatives de la Ligue arabe de stopper le bain de sang se soldent par un échec », a-t-il dit pour le quotidien britannique « Financial Times ». Cheikh Karadaoui a indiqué que sa position du régime syrien fut le principal facteur qui a poussé la Ligue arabe à adopter une position rigide à son égard. Karadaoui "un pion" Les positions de Cheikh Karadaoui qui est le président de l’Union mondiale des ulémas musulmans sont de plus en plus controversées au sein des ulémas. Le président de l’organisme des fatwas, pour les sunnites et les gens de la communauté en Irak, cheikh Ahmad Soumaydai a accusé cheikh Karadaoui d’être « un agent des Américains et d’Israël, et d’entretenir un double langage en parlant du printemps arabe tout en semant les scissions confessionnelles entre les peuples de la région ». (Site Islam Times) Selon un autre religieux de renommée en Irak, rapporté par le site précité, le président de l’Association des ulémas des d’Irak Khaled Mella, cheikh Karadaoui ne fait que prendre en considération les intérêts du Qatar en lançant ses décrets religieux et ses déclarations et l’a qualifié d’être « un pion » entre les mains de cette principauté. « Cheikh Karadawi a loué la résistance en Irak, tandis que des avions américains qui bombardaient l'Irak démarraient du Qatar, qui lui a accordé la citoyenneté », a-t-il ironisé. |
03 février 2012
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