04 février 2012

Damas livre la liste des hommes armés au Liban, dément le massacre de Homs.

 La Syrie a présenté au Liban une liste de noms de personnes libanaises et syriennes qui « assurent l’infiltration d’hommes armés et l’acheminement d’armes au territoire syrien ».

Cette liste a été remise par les représentants syriens lors de la réunion de la commission sécuritaire et militaire conjointe entre la circonscription de la Békaa et la campagne de Damas.
Les deux parties ont débattu dans une seconde réunion de la situation à la frontière libano-syrienne du côté nord. Les Syriens confirment que la majorité des opérations du trafic d’armes ont lieu depuis le Liban Nord, beaucoup plus que la Békaa, vu la présence de membres de « l’armée syrienne libre » surtout à Wadi Khaled.
La partie syrienne a demandé à la partie libanaise de contrôler les frontières pour protéger la sécurité des deux pays.
En effet, des informations font état de l’infiltration de plusieurs groupes militaires syriens dans les territoires libanais à la suite de leurs attaques contre l’armée syrienne. Certaines parties libanaises assurent leur protection en prétendant que ces hommes sont des réfugiés.

Parmi les armes acheminées du Liban vers la Syrie figurent des roquettes RPG, des roquettes anti-char, des mitrailleuses, des fusils ainsi que les munitions nécessaires. Les forces syriennes ont pu recueillir ces informations à la suite de l’arrestation de plusieurs hommes armés qui ont fait des aveux importants sur ce sujet. Les autorités syriennes concernées sont également entrées en contact avec les marchands d’armes libanais qui ont contribué de dévoiler un bon nombre d’importateurs d’armes syriens en échange de grosses sommes d’argent.
La liste des noms comprend, selon des sources bien informées et proches des forces sécuritaires syriennes, des noms de personnes appartenant à AlQaïda, d’anciens combattants du Fatah el Islam et de l’Irak,  des trafiquants d’armes, des trafiquants de mazout qui ont passé au trafic d’armes, et des dissidents de l’armée syrienne, actuellement membres de « l’armée syrienne libre ».
Damas dément un pilonnage de Homs par l'armée (Sana)
  
Le régime syrien a démenti samedi le pilonnage par l'armée de plusieurs quartiers de la ville de Homs, dans le centre de la Syrie, a indiqué l'agence officielle Sana, affirmant que les civils qui y avaient été tués dans la nuit l'avaient été par des hommes armés.
 "Une source de presse dément le pilonnage par l'armée de certains quartiers de Homs, colporté par les chaînes de télévision qui incitent" à la violence, a précisé Sana.
L'agence, citant une source de presse, a affirmé que les civils tués à Homs dans la nuit de vendredi à samedi et "montrés par les chaînes de télévision satellitaires sont des citoyens qui ont été kidnappés et tués par des hommes armés".
L'agence accuse les hommes armés de "vouloir exploiter ces informations pour faire pression au Conseil de sécurité" de l'ONU qui tente de mettre au point une résolution condamnant la répression en Syrie.
« La chaine de télévision alArabiya a fabriqué un correspondant à Homs avec un pseudonyme, pour donner de crédibilité à ses informations mensongères sur le nombre de morts et le massacre présumés », a indiqué l’agence officielle syrienne Sana.
Et d’ajouter que certains habitants de Homs ont reconnu leurs proches enlevés et tués depuis plusieurs jours parmi les images diffusées par les chaines de télévision.
Une habitante de Homs, Sana elMohammad, a confirmé dans un appel téléphonique à la chaine de télévision officielle syrienne samedi matin que l’armée n’est pas entrée dans la ville. « J’ai vu sur AlJazeera la vidéo sur des citoyens massacrés. J’ai reconnu mon cousin et son ami, j’ai vu clairement leurs visages. Ils ont été enlevés depuis 17 jours du marché de la ville, avant d’être tués par la suite », a-t-elle dit.
Le massacre "terrifiant" de Homs a fait 260 morts (opposition)
Le Conseil national syrien (CNS), qui regroupe la plupart des courants de l'opposition, a affirmé samedi que 260 civils avaient été tués à Homs. "Dans les premières heures de samedi, le régime d'Assad a perpétré l'un des massacres les plus terrifiants depuis le début de la révolte en Syrie", indique le CNS dans un communiqué.
"Les forces d'Assad ont bombardé (...) des zones résidentielles à Homs, dont Khalidiya et Qoussour, faisant au moins 260 morts, des civils, ainsi que des centaines de blessés, dont des femmes et des enfants", poursuit le groupe d'opposition.
Le CNS a exhorté la Russie à changer de position et à condamner le régime du président Assad.
Les Frères musulmans, qui font partie du CNS, ont appelé pour leur part à l'ouverture d'une enquête internationale sur le "massacre odieux" à Homs.
"Nous demandons au Croissant-Rouge et au Comité international de la Croix-Rouge, absents sur le terrain en Syrie, d'agir immédiatement pour sauver les blessés  (..) après que Bachar al-Assad a transformé Homs en un véritable champ de bataille, livrant une guerre d'extermination contre ses habitants", affirme le porte-parole de la Confrérie Zouheir Salem.

Source:Manar

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