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Hana Chalabi poursuit sa grève de la faim... activités de solidarité

La prisonnière palestinienne Hana Chalabi a déclaré qu’elle poursuivra sa grève de la faim malgré l’annonce par le tribunal militaire israélien d’Ofer que son temps de prison serait réduit de deux mois. L’avocat Fadi Qawasmi a pu rendre visite à Chalabi à la prison de Hasharon, et l’a informée de « la décision de la cour de réduire son temps d’emprisonnement de deux mois ». La détenue lui a répondu qu’elle continuerait sa grève de la faim afin de mettre fin à la détention administrative. Hana est en grève de la faim depuis 19 jours et son état a récemment empiré. L’association de défense des prisonniers, Addameer, a affirmé que « Chalabi s’est vue délivrer un ordre de 6 mois de détention administrative le 23 février ». Le tribunal militaire d’Ofer a refusé la demande de l’avocat Qawasmi de « faire comparaître des témoins pour décrire les agressions subies par Chalabi pendant son interrogatoire ». Qawasmi a également demandé qu’ « un représentant du Shin Bet, le commandant militaire qui a dirigé l’arrestation et le soldat qui a effectué la fouille à nu sur Chalabi soient appelés à la barre ». Le tribunal a repoussé ses demandes. « Le motif de la détention administrative de Chalabi était qu’elle constituait une menace pour la sécurité d’Israël et ses habitants », a déclaré Jawad Boulos, avocat de la Société des prisonniers, citant les fonctionnaires des tribunaux israéliens. Dans ce contexte, la prison de Hasharon s’est devenue théatre d'une manifestation de solidarité avec la prisonnière Hana Chalabi. Des dizaines de militants ont manifesté hier devant la prison de Hasharon située dans les territoires occupés en 1948. Le mouvement national dans les territoires palestiniens occupés a appelé à cette manifestation. Les manifestants ont lancé des slogans condamnant la politique de détention administrative et ils ont scandé les slogans : « Oh juges! Oh dirigeants! La dignité est plus chère que la nourriture! », « Netanyahu, toi le lâche, Hana Chalabi ne s’abaisse pas! « Ni paix, ni sécurité tant que les prisonniers souffrent derrière les barreaux! ». Hana Chalabi, du village de Burquin au nord de la Cisjordanie occupée, est détenue sans inculpation depuis son arrestation par les troupes d’occupation survenue le 16 février. Elle a annoncé une grève de la faim immédiate après que les soldats l’ait enlevée dans sa maison familiale dans le district de Jénine. Elle avait déjà passé 25 mois en détention administrative selon des procédures qui permettent à « Israël » de garder les Palestiniens emprisonnés pendant un nombre illimité de périodes renouvelables de six mois, sans procès ni publication d’acte d’accusation, en exploitant des lois datant de l’occupation britannique. L’entité sioniste garde prisonniers 309 Palestiniens en détention administrative, selon les chiffres publiés par l’organisation Addameer, qui défend les droits des prisonniers. Il y a actuellement six femmes palestiniennes détenues en « Israël ».