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La boite à secret de Mouammar Kadhafi, Abdullah el-Senoussi fait peur à plus d’un dirigeant occidental et arabe, et surtout au président sortant français, et beaucoup préfèrent le faire taire.![]() ![]() « Senoussi est la boite noire de Kadhafi et connait les dessous de toutes les sales affaires,..., les complots d’assassinats ourdis, voire la marque des sous-vêtements que portait Kadhafi », a indiqué Naemane ben Othmane, expert dans les questions libyennes dans le centre de recherche londonien Quilliam (Quilliam foundation) pour le quotidien londonien arabophone AlQuds AlArabi. Ben Othmane est aussi un ancien militant du groupe islamiste combattant qui était allié avec la nebuleuse AlQaida. Des responsables libyens avaient affirmé que Senoussi détient entre autre des informations sur l’aide que l’ancien guide libyen avait offerte à Nicolas Sarkozy en 2007, alors qu’il était candidat aux présidentielles françaises et les détails de ses liens avec les pays occidentaux. ![]() Mais Ben Othman est catégorique : c’est surtout Sarkozy qui est le plus intéressé par l’arrestation de Senoussi, pas seulement pour faire remonter sa cote de popularité en pleine campagne présidentielle en présentant l’homme comme étant le responsable de l’explosion de l’avion UTA. Ce point de vue est partagé par de nombreux responsables des services de renseignements arabes lesquels s’attendent à ce que le président français sortant veuille transférer Senoussi dans une prison française, pour empêcher qu’il ne soit jugé en public, et qu’il ne dévoile que Kadhafi lui a payé la somme de 50 millions de dollars pour sa campagne électorale par le biais d’un réseau très complexe et ultra secret de banques et de sociétés. ![]() L’an dernier, le fils de l’ancien leader libyen, Saif-ou-elIslam avait confirmé pour l’Euro news la contribution généreuse de son père au financement de la campagne présidentielle de Sarkozy, exigeant que l’argent soit restitué au peuple libyen. ![]() « Sarkozy ne pourra dormir de ses pleins yeux avant d’apporter Senoussi en France », confie le haut-responsable du renseignement arabe à AlQuds AlArabi. ![]() « La France ne veut en aucun cas le livrer aux autorités libyennes. C’est elle qui l’a séduit pour qu’il quitte le Mali et lui a tendu un guet-apens. Il était au nord de Mali sous la protection du gouvernement. Il fut attiré en Mauritanie après un accord entre les services de renseignements français et mauritaniens », poursuit la source arabe proche du service de renseignements arabe, confirmant la version française officielle des faits (rapportée par le site en ligne du journal algérien AlAkhbar). Et de poursuivre : « c’est une unité spéciale française qui a œuvré pour son arrestation. Elle est entrée en contact avec la tribu mauritanienne des Maaddani en qui Senoussi avait pleinement confiance surtout qu’il l’avait financée et lui avait donné la nationalité libyenne. Elle l’a persuadée d’inviter Senoussi chez elle ». Confirmant ces faits, Alakhbar dévoile aussi que les renseignements français avaient dans un premier temps demandé au Maroc où Senoussi était entré avec un faux-passeport de l’arrêter et le lui livrer ce qu’il a refusé craignant un incident diplomatique avec la Libye. Interrogé par AlQuds AlArabi, un haut responsable marocain ayant requis l’anonymat a rejeté cette version des faits, affirmant que ce n’est que lorsque Senoussi a été arrêté en Mauritanie que Rabat a su qu’il se trouvait au Maroc. ![]() Selon Ben Othman, le président mauritanien avait été persuadé par une autre personnalité libyenne qui fut aussi influente que Senoussi du règne de Kadhafi : Bachir Saleh. Il était le directeur de bureau du guide déchu et liquidé (et le président de la société Portefeuille Libye-Afrique pour les investissements et qui constitue l’une des caisses de la fortune souveraine de la Libye). ![]() « Personne ne sait comment Bachir a été libéré en Libye après avoir été arrêté l’été dernier ni sur la demande de qui il l’a été », constate pertinemment Ben Othman. Le rôle français ne saurait être occulté. Sans compter que Senoussi est au courant des détails des transactions signées avec les sociétés de sécurité, si chères aux Occidentaux lesquels s’acharnaient pour les faire recruter en Libye depuis une dizaine d’années et disséminées il est vrai un partout dans les fiefs de leur influence. il semble aussi que des dirigeants arabes et africains aient aussi intérêt à faire taire Senoussi. « S’il dit tout ce qu’il sait sur eux, ce serait une catastrophe. Ils appréhendent le plus qu’il ne présente des documents et des preuves qui les condamnent », souligne Ben Othman. Et de poursuivre : « certains États ont comploté avec Kadhafi contre des états avoisinants, concoctant des coups-d’état, des assassinats et des attentats et c’est Senoussi qui répertoriait tout cela et qui organisait les complots ». Le responsable du service de renseignement arabe est sur la même longueur d’onde que Ben Othmane, précisant que ces pays avaient chargé Kadhafi des sales besognes contre leurs ennemis. et dont les détails se trouvent aussi chez Senoussi. |
24 mars 2012
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