En  Irak,  Obama a choisi          la  continuation de la         criminelle  ingénierie  sociale.          Seule  une rupture du processus politique          peut sauver l’Irak et son  peuple          écrit Abdul Ilah Al  Bayaty.
                  Tous les   observateurs (les Nations-Unies, les institutions           internationales, les organisations, les          mouvements et partis  arabes et internationaux,          les irakiens en dehors des cercles du  pouvoir en          place en Irak) pointent du doigt et ont même           alerté la communauté internationale, les          Nations-Unies, les  membres de la Ligue Arabe,          les mouvements internationaux et  arabes, de la          situation tragique et des conditions de vie des           irakiens vivant sous l’occupation, de la          diminution  drastique de toutes chances de vivre          une vie normale si les  conditions que l’invasion          américaine a créées sont maintenues,  et si le          gouvernement Al Maliki soutenu par les           Etats-Unis (EU), les leaderships kurdes et les          partis sectaires  pro-iraniens maintiennent leurs          politiques de répression  généralisée, de          corruption généralisée, de falsification           d’événements et de mensonges généralisés comme           justifications.
                    Le   plan initial de destruction de l’Irak et de sa division en           trois entités,en dépendant d' une alliance entre          les  séparatistes kurdes, les religieux iraniens          fascistes et les  activités clandestines des          services secrets israéliens, était  déjà un plan          en lui-même de criminelle           ingénierie sociale contraire à toutes          les  obligations d’une occupation sous les lois          internationales. Dès  lors que l’armée irakienne          et avec elle les irakiens se sont  engagés à          résister à l’occupation, cette dernière et ses           alliés se sont embourbés dans de désastreuses          actions  génocidaires désastreuses non seulement          pour les irakiens mais  aussi pour les EU, les          pays voisins de l’Irak, l’économie           internationale, les relations, normes et          standards  internationaux.
                    Ce   qui s’appelle “processus politique” n'a pour but que          d’achever  cette division de l’Irak. Mais tous          ceux qui connaissent la  région savent depuis le          début que le plan des EU de détruire  l’identité          arabo-musulmane de l’Irak et de le diviser en           une entité chiite, une          sunnite et une  kurde ira directement à sa          perte. En courant derrière ce  mirage, les EU ont          produit sept années de morts incessantes, de           destructions et de terreur pour l’Irak et sept          années  d’échec à combattre les irakiens et leur          Resistance: une  véritable effusion de sang pour          l’Irak et un gouffre financier  pour les EU. Les          Etats-Unis n’y ont gagné que la honte, une  crise          financière, les morts injustifiables de leurs           enfants, une agression impardonnable, le déclin          de leur image,  et une méfiance généralisée de          leurs valeurs et leurs  politiques.          
                    Oui,   les EU ont réussi à détruire l’Irak. Mais réussir à           reconstuire un nouvel Iraq divisé          en  trois entités semi autonomes, projet          que les think-tanks  étatsuniens ont créé pour          eux-mêmes et pour Israël, relève de           l’impossible.          L’Irak est  incassable. Les irakiens, leur          identité et leur volonté ainsi  que la réalité          géopolitique de la région ne permettent aucune           division de l’Irak. Après sept années d’échecs,          au lieu  de négocier avec la Résistance et les          forces anti-occupation  restées en dehors du          processus politique américain pour établir  la          paix et les conditions d’un retrait de leurs           forces armées et de rendre l’Irak aux irakiens          afin qu’ils  puissent reconstruire leur pays,          leur société et leur vie,  l'administration Obama          a décidé de raviver le processus  politique raté          via des élections fausses.
                    Avec Obama, les   EU- premiers responsables de la          situation tragique en Irak —  ont présenté les          élections irakiennes comme le remède aux           problèmes qu’elles ont créés et soutenus. En          réalité, les  règles qui dominent le processus          politique, la répression, la  mise au ban de tous          les opposants, la déportation forcée de la  plus          grande partie de la classe moyenne en dehors de           l’Irak ont réduit ces élections à une simple           pièce  de théatre qui reprduit le même          processus politique raté afin  que les EU          puissent prolonger et assoir leur contrôle sur           l’Irak et en meme temps s'exempter de leur          responsabilité  concernant la situation tragique          de l'Irak. Réussir un jour  d’élections n’a rien          à voir avec les vies quotidiennes  tourmentées          des irakiens.
                   Pour  les EU, les signatures du gouvernement  Maliki sur          l’accord du Statut des Forces (Status of Forces           Agreement) et sur les contrats pétroliers les          ont libérés  de se préoccuper de qui gouverne,          de  comment il gouverne et dans quel but          il gouvene. Comme tous ces  accords          sont          légalement          nuls et non avenus et malgré des           déclarations toutes réthoriques          sur le  retrait des forces de combat          américaines, les EU auront à leur  disposition          à l’intérieur même du  processus politique          ,processus dirigé par des voleurs, chefs de           guerres et agents, des forces qui          les  assurent          qu’aucune force d'opposition  aux          EU puisse exister           sans etre éliminée immediatement          par  d'autres forces du processus          politique ou directement par les  EU ou par ses          forces d'opérations spéciales . Les forces dans           le processus politique sont toutes ouvertement           encouragees à lutter l'une contre l'autre dés          lors qu'elles ne  s'opposent pas à l'occupation          et ne soutiennent pas  l’édification d’un état          irakien unifié.
                    Rien   n’est  plus          clair concernant cette  stratégie que le discours          de l’ambassadeur Hill à Washington.  Tous les          candidats aux dernières élections, Allawi           inclus, étaient en accord. Leurs différences          portent sur le  partage du pouvoir et leur part          du gâteau: l’Iran et ses agents  refusent          d’intégrer les sunnites dans la machine           politique; les kurdes ne veulent pas que les          arabes s’unifient  afin d'intégrer Kirkuk dans          leur region au nord; Allawi et  beaucoup d’autres          critiquent le sectarisme et le fascisme           religieux mais ils ne sont pas hostiles à          l’invasion ni à  une débaathification          douce ; Maliki veut rester premier  ministre par          des élections ou par la force. Apparemment les           résultats des élections tronquées servent bien          les plans  étatsuniens. Le parlement sera aussi          divisé qu’avant et le  futur gouvernement sera          aussi faible qu’avant.
                    Il y   a au moins deux aspects qui pourraient mettre en danger          et  perturber ces plans complaisants pour les EU.          Le premier :  alors que les EU n’ont rien fait          pour changer la situation  tragique en Irak,          laissant le sale boulot de la répression, la           corruption et les mensonges à ses alliés locaux,           ceux-ci refusent maintenant tout changement. Ils          utilisent des  moyens et subterfuges légaux et          illégaux (assassinats,  arrestations,          déportations et terreur) pour que les pouvoirs           puissent rester dans les mains de l’alliance          entre les  deux partis kurdes et de deux partis          shiites. L'attentisme  kurde, les interventions          iraniennes, les violences sectaires et  les          menaces d’Al Maliki de ne pas reconnaitre les           résultats des élections vont dans cette          direction.
                    Le   second danger aux plans étatsuniens est la position de la           résistance populaire et des forces          anti-occupation par rapport  aux élections.          Aucune de ces forces n’a présenté une liste ou           des candidats officiels rendant ainsi les          élections  illégitimes. Ni le parti Baath, ni le          Taa’sisee, ni  l’association des Savants          Musulmans en Irak ,ni           la gauche anti-occupation n’ont participé          mais  ils ont laissé le choix de boycotter ou de          voter à leurs  partisans en fonction de la          situation locale. 
                   Si on analyse le   nombre de votes par liste et par thème, on peut tout de          suite  voir que le projet de mouvement          anti-occupation pour un Irak  unifié a remporté          le plus de succès et que donc il est la  première          force politique du pays:
                   Les votes à   Kirkuk, Mosul, Diyala et Salaheddin prouvent que les plans           kurdes d’expansion ne reçoivent pas l’aval de la          population de  ces départements. Les partis          purement religieux, qui rêvent  d’un état          religieux, ont récolté moins de 2.5 millions de           votes sur un total de 12 millions alors même que          pendant  sept ans ils ont utilisé le pouvoir pour          leur propre bénéfice  avec la bénédiction des EU.          Ceux qui supportent la division de  l’Irak en une          entité shiite, une autre sunnite et une           troisième kurde -c’est-à-dire le         Iraqi  National Accord          (INA) et l’Alliance Kurde- n’ont  pas          réussi à récolter plus d’un cinquième de tous          les  votes eligibles. Il faut mentionner que les         Sadristes —  qui font parties de l’INA —          se présentent comme refusant la  division de          l’Irak.
                   Le nombre de   votants acceptant l’hégémonie iranienne          sur l’Irak est très  faible. L’INA, qui est le          principal allié des EU, a remporté  autour de          2.095.000 votes sur les 18 millions éligibles et           sur les 12 millions          votants.                    On pourrait   rajouter la moitié de la liste de Maliki si          elle            se désintègre. Maliki, une création américaine,           se présente lui-même comme étant contre          l’hégémonie  iranienne. On verra ce qu’il en sera          lorsqu’il ne sera plus au  pouvoir.
                    La   situation fait que l’Irak se retrouve à un croisement          crucial.  Une des possibilités est que les          irakiens revivent encore  quatre années          sanglantes après ces dernières sept années de           bain de sang. La seconde possibilité est qu’en          respectant  la volonté des irakiens, ils puissent          enfin se reposer,          vivre en sécurité et commencer à           construire un état séculier et à nouveau unifié.           Les votes ont prouvé qu’aucun salut ne          viendra du  processus politique actuel et que :          la Résistance armée  -laquelle est l’armée          irakienne légale-,            plus ceux qui ont boycotté les élections,          ceux qui  ont voté pour Allawi et pour les autres          listes désirant un  changement et un Etat          séculier, les réfugiés- dont la plupart  sont de          la classe moyenne-, les kurdes non-séparatistes           qui sont en dehors des partis gouvernants, les          turkmènes, les  pauvres qui ont voté pour les          Sadristes, les chrétiens,  les yazidis, les          intellectuels honnetes,           tous          représentent un public pour qu’un  gouvernement          du salut se crée, gouvernement qui pourrait           reconstruire un Irak démocratique, indépendant          et unifié.  C’est le devoir des Nations-Unies, de          la Ligue Arabe, des pays  voisins de l’Irak et          des irakiens progressistes de travailler à           permettre la naissance de ce gouvernement.           
                   A   partir du moment où les irakiens se battent pour la paix,          la  stabilité et la démocratie -en résistant et          en cherchant un  moyen pour reconstruire leur          Etat souverain basé sur l’égalité  des citoyens-          ils défendent aussi les intérêts des pays           voisins, Iran inclus, du monde arabe, de tous          les peuples, de  tous les pays et de toutes les          forces qui veulent une fin aux  guerres, à la          violence, aux relations basées sur la force,           l’exploitation et           l’hégémonie de  l’Occident dans les          affaires internationales dont la première           victime se trouve toujours être le Tiers-Monde.          L’Irak  est au premier rang de la lutte pour un          monde meilleur.
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 | Abdul  Ilah Albayaty                    est un analyste   politique irakien et membre du          Comité Exécutif du  BRussells          Tribunal . 
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