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 La scène politique libanaise est perturbée à la  suite de la révélation de la visite sécuritaire américaine à la  frontière libano-syrienne.
 Des sources sécuritaires sous  couvert de l'anonymat ont raconté à la chaine télévisée AlManar que
 la délégation sécuritaire américaine était escortée par l'armée  libanaise. Selon elles, "la délégation a franchi le passage au début, et  avait le feu vert d'entrer au territoire syrien sans que personne n'ose  l'arrêter. Elle a ensuite effectué une tournée autour du passage, et  s'est renseignée sur l'enregistrement des noms des voyageurs par la  sureté générale et le passage des voitures par les douanes.
 
 
 Cette délégation est restée sur place pendant trois heures et demie,  elle a convoqué tous les officiers, les lieutenants et les soldats de la  sureté générale, des douanes et de la police militaire".
 
 "L'un des officiers a été interrogé pendant 45 minutes sur les moindres  détails de son travail, dont entre autre son emploi du temps! Les deux  officiers américains ont par ailleurs visité les chambres à coucher des  militaires, et y sont restés pendant deux heures et demie sans qu'aucun  officier n'appelle ses responsables pour les informer!".
 
 Sur  le plan gouvernemental, les ministres se sont lancé les accusations.  Alors que le ministre de l'intérieur a qualifié la visite de "normale",  il a affirmé que la sureté générale n'était pas incluse dans l'affaire.
 Le ministère des Affaires étrangères a lui aussi démenti avoir été  informé de cette visite.
 
 Pour leur part, l'armée libanaise  et la gendarmerie ont toutes les deux démenti tout lien dans l'affaire.
 
 Bref, en attendant de savoir qui est la partie qui a donné  l'autorisation à cette visite, une chose est sûre: cette visite n'est  pas du tout innocente, ni dans son timing, ni dans ses objectifs, au  moment où les Etats-Unis accusent la Syrie de fournir des missiles Scud  au Hezbollah.
 La résolution 1701 serait-elle prochainement modifiée?  Verrions-nous des forces de la FINUL à la frontière libano-syrienne  pour contrôler le soi-disant trafic d'armes?
 Pour le général à la  retraite Amine Houteit, "c'est un crime de faire passer sous silence la  visite de la délégation sécuritaire américaine".
 
 MANAR  
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