Interdiction de quitter le pays pour un dirigeant palestinien en Israël
lundi 26 avril 2010
Comité populaire défense libertés politiques - Ittijah
Ce matin, la police israélienne des frontières a interdit à Mr Ameer Makhoul, directeur d’Ittijah/Union des Associations de la communauté arabe en Israël, de quitter le pays. Makhoul, qui est également le responsable du Comité populaire pour la défense des libertés politiques, s’est vu remettre une ordonnance d’interdiction de quitter le pays à son arrivée à la frontière jordanienne. L’ordonnance, qui a été rendue par le ministre israélien de l’Intérieur, Eli Yishai, interdit à Makhoul de quitter le pays pendant une période de deux mois.
Dans l’ordonnance d’interdiction elle-même, le ministre de l’Intérieur, Eli Yishai, indique « Je suis arrivée à la conviction que la sortie d’Ameer Makhoul du pays constitue une grave menace pour la sécurité de l’Etat et par conséquent, je rend cette ordonnance pour l’empêcher de quitter le pays jusqu’au 21 juin 2010 », en application des dispositions de l’article 6 des Règles d’exception de 1948. Bien que l’ordonnance garantisse à Makhoul un droit de recours auprès de la Cour suprême israélienne, Makhoul a déjà fait part de sa réticence à utiliser ce droit. Habituellement dans de tels cas, Makhoul déclarait que la Cour suprême ne fait qu’agir comme une excroissance des Services généraux de sécurité (GSS) israéliens, le Shabak (Shin Bet).
Nous considérons que cette ordonnance administrative s’ajoute à toutes celles qui visent à créer une culture de la peur dans la société civile palestinienne et à attaquer directement nos organisations populaires et politiques. Nous persistons dans la poursuite de la consolidation de nos relations avec le monde arabe, et le monde en général, et dans notre appel à boycotter l’Etat d’Israël et sa politique. Nos relations avec le monde arabe ne dépendent ni du ministre israélien, ni du GSS, mais de notre droit naturel fondé sur la loi internationale et les droits des peuples. Nous considérons également l’ordonnance comme une attaque directe contre le Comité populaire pour la défense des libertés politiques et ses activités tant au niveau local qu’international, qui sont la manifestation des racines profondes de notre peuple dans notre terre.
En outre, cette ordonnance constitue un aboutissement de la persécution d’Ittijah/Union des associations de la communauté arabe par les renseignements israéliens au cours des ces dernières années, en raison de ses relations étendues avec le monde arabe et de son rôle dans la représentation de la société civile palestinienne d’Israël dans la région et dans le monde.
Suite à la publication de cette ordonnance d’interdiction, les représentants d’Ittijah, du Comité populaire et du Haut Comité de surveillance des Arabes en Israël ont décidé de se réunir aujourd’hui pour discuter des méthodes avec lesquelles ils vont s’opposer à l’ordonnance.
23 avril 2010 - Electronic Intifada - traduction : Info-Palestine.net
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