28 août 2010

Mobilisations contre la politique pétainiste de nos dirigeants

Publié le 28-08-2010


Chasse aux Roms, chasse à l’enfant, avec deux enfants de 2 et 4 ans actuellement en prison administrative à Lille... c’est maintenant à nous de chasser ces xénophobes qui sont la honte du pays. RESF fait le point sur les mobilisations prévues en cette rentrée.

"Pendant qu’Hortefeux qui regrette visiblement son poste de Ministre de la Rafle et du drapeau empiète sur les plates-bandes de son successeur Besson en faisant détruire les campements de fortune des Roms et en expulsant des familles par centaines, son successeur Besson poursuit la chasse à l’Enfant.

C’est ainsi qu’en plus de la campagne ouvertement xénophobe du président de la République française contre les gens du voyages, les immigrés, les Français de fraîche date et la traque des Roms, l’été 2010 a connu son lot de drames, certains largement médiatisés, d’autres plus discrets : plusieurs pères ont été arrachés à leur famille, placés en rétention puis expulsés ; des familles ont été ainsi démembrées et l’intérêt des enfants a été piétiné une fois de plus … Rappelons que le projet Besson, s’il était adopté, permettrait notamment d’aggraver encore les conséquences de ces expulsions en permettant d’un véritable bannissement pour les expulsés qui ne seront plus admis dans aucun pays de l’espace Schengen pour une durée de 2 à 5 ans… La réintroduction d’une double peine sournoise !

Les déclarations et les actes de M. Sarkozy et de ses complices sont insupportables. Ils ont provoqué une très vive et légitime émotion, en France et à l’étranger. Le 4 septembre, dans plusieurs dizaines de villes auront lieu des rassemblements ou des manifestations de protestation à l’initiative d’associations, de syndicats et de partis. Le Réseau Education sans frontières s’y associe naturellement.

A Paris, le 4 septembre à 11 heures du matin, les artistes Régine, Jane Birkin, Agnès Jaoui, Jeanne Cherhal, Jacques Higelin chanteront Les P’tits papiers sous les fenêtres du ministre Besson au métro Varennes. Tous ceux qui le peuvent sont invités à venir chanter avec eux.

Nous rejoindrons ensuite la grande manifestation qui partira à 14 heures de la place de la République à l’appel de soixante organisations, associations, syndicats et partis.

Enfin, le 18 septembre à Bercy, grand concert de solidarité avec les familles et les travailleurs sans papiers et de protestation contre la xénophobie d’état, celle des propos de M. Sarkozy, ses ministres et ses hommes de main et celle de la future loi Besson.

Voir l’affiche en fin de message. Il faut prendre ses places dès aujourd’hui. Voir le site www.rocksanspapiers.org

Mais c’est dès maintenant que la malfaisance de la politique de Besson, Hortefeux Sarkozy fait sentir ses effets comme l’illustrent les deux situations évoquées ci-dessous. Il faut, dès maintenant, protester auprès des préfets qui, (même s’ils nient que c’est pour toucher leurs 60 000 deniers de prime annuelle pour objectifs remplis), n’hésitent pas à emprisonner des enfants ou à démembrer des familles.

Anahit 4 ans et Aram 2 ans et demi sont à la prison pour étrangers de Lille avec leurs parents.

La famille Manoukian s’est réfugiée en France en 2006 pour fuir la persécution et trouver une sécurité qu’elle n’avait pas en Ukraine. En effet la compagne de M. Manoukyan est fille d’un couple mixte arménien azéri ce qui était très mal supporté par la population arménienne qui les entourait. Sa famille a dû fuir l’Arménie lorsque ce pays a été en conflit avec le Haut-Karabakh en 1994, pour s’installer clandestinement en Ukraine.

Né sous le régime soviétique, monsieur était arménien. En 1988, il part faire son service militaire en Ukraine. Il rencontre sa compagne, arménienne-azeri en 2001 et ils vivent ensemble depuis cette époque. Après 10 ans de vie en Ukraine, Mr Manoukyan a pris la nationalité ukrainienne. En 2002 il a été accusé à tort du meurtre d’un arménien et incarcéré le 10 septembre suite à l’extorsion d’aveux sous la torture. Il a été mis en liberté provisoire le 22 juillet 2003 dans l’attente du réexamen de son affaire avec obligation de demeurer sur le territoire ukrainien. Mais la famille de la victime n’a pas accepté cette libération. La maison de M. Manoukian et de sa compagne a été incendiée. Il a été brûlé et hospitalisé durant 11 jours. Finalement, monsieur et sa compagne ont décidé de quitter l’Ukraine.

Depuis leur arrivée en France ils ont pu construire une vie de famille hors de la peur due à la persécution mais malgré tout dans un climat d’angoisse liée à l’incertitude quant à leur avenir. Ce passé et cette angoisse ont généré chez eux des troubles psychologiques qui ont nécessité et nécessitent encore un traitement psychiatrique. Ils ont eu deux enfants, Anahit, âgée de quatre ans et qui a fréquenté l’école maternelle et Aram, âgé de deux ans.

Si cette famille est renvoyée en Ukraine, il est vraisemblable que M. sera arrêté par la police qui le recherche suite à son manquement à l’obligation de résidence. Cette famille n’a là-bas aucun soutien et tout donne à penser qu’elle subira de nouveau la persécution. Quelle pourra être son avenir ? Quel sera l’avenir de ces deux enfants ?

Préfécture de l’Yonne courrier@yonne.pref.gouv.fr Téléphone : 03 86 72 79 89 Fax 03 86 51 02 48

Préfet : pascal.lelarge@yonne.pref.gouv.fr

secrétaire général Jean-claude.geney@yonne.pref.gouv.fr

directrice cabinet mireille.larrede@yonne.pref.gouv.fr

Noisy le Sec (93) :

Un futur père d’enfant français menacé d’expulsion à trois mois de la naissance de son enfant !

Yayah MBARKI, de nationalité marocaine (40 ans), a été interpellé jeudi 20 août dans le métro, puis placé au centre de rétention de Bobigny le vendredi 20 vers 15 h.

Arrivé en France depuis un peu plus d’un an, il vivait à Noisy le Sec chez son frère, résident, avec sa compagne, de nationalité française, et depuis peu à l’hôtel, dans l’attente d’un logement pour le couple. Sa compagne, Angela, est enceinte d’une petite fille dont la naissance est attendue dans trois mois. Le père a fait une déclaration anticipée de paternité et une déclaration à la CAF. Une demande de logement pour la famille a été faite par l’intermédiaire d’une assistante sociale.

Le Juge de la liberté et de la détention a prolongé sa rétention, faute de passeport et le tribunal administratif de Montreuil a rejeté sa requête, jugeant sans doute insuffisante l’ancienneté de son séjour en France pour pouvoir arguer de la vie commune. Yayah va entamer demain sa deuxième semaine de rétention, Angela son sixième mois de grossesse et on peut imaginer dans quelle angoisse est plongée la future maman... Cet homme risque donc d’être d’un jour à l’autre reconduit de force à la frontière alors qu’il attend un enfant français (il ne pourrait plus être expulsé dans trois mois !) Il risque d’être expulsé au moment où sa compagne aurait particulièrement besoin de sa présence et on sait les obstacles administratifs les services consulaires mettront ensuite à un hypothétique retour auprès des siens… Il risque d’être expulsé et sa fille naîtra sans la présence de son père et sans que ce dernier puisse la prendre dans ses bras et se trouver aux côtés de la mère… C’est donc encore un cas qui vient démontrer que des lois restrictives, des administrations fermées aux questions humaines et un climat général xénophobe conduisent à des décisions aussi absurdes qu’inhumaines !

Demandez sa libération et sa régularisation avec un titre vie privée et familiale au préfet de Seine Saint-Denis en reprenant le modèle ci-dessous et en restant mesuré et courtois pour ne pas nuire à l’intéressé).

1/ Modèle de lettre possible :

M. (nom prénom)

Adresse

Profession

A , le 2010

A Monsieur Christian LAMBERT, Préfet de Seine-Saint-Denis 1 Place Jean Moulin 93007 Bobigny Cedex Objet : Placement en rétention de M. Yayah MBARKI, de nationalité marocaine

Monsieur le préfet

J’ai été informé de la situation particulière d’un ressortissant marocain, M. Yayah MBARKI, âgé de 40 ans, et qui est arrivé en France en 2009. Ce monsieur a été interpellé, puis placé au centre de rétention de Bobigny le vendredi 20 août en vue de sa reconduite forcée à la frontière.

Or sa situation familiale me paraît justifier un réexamen de sa situation et une mesure discrétionnaire dont je crois savoir qu’elle est en votre pouvoir et relève de votre responsabilité.

En effet M. MBARKI vit chez son frère, résident, au 3 rue Paul Verlaine à Noisy, avec sa compagne, de nationalité française. Le couple attend une petite fille dont la naissance est prévue dans trois mois et pour laquelle le père a fait une déclaration anticipée de paternité et une déclaration à la CAF à leurs deux noms. La vie commune, bien que perturbée par l’absence de logement, est avérée. Et on peut imaginer dans quelle angoisse est plongée la future maman... Ce couple a d’ailleurs fait une démarche auprès de l’assistante sociale en vue de la délivrance d’un logement, leur permettant de vivre de façon autonome avec leur futur enfant.

Or cet homme risque d’être reconduit à la frontière alors qu’il attend un enfant français : dans trois mois, il sera donc père d’enfant français et ne serait plus expulsable. Certes un retour est envisageable après l’expulsion et la naissance, mais on sait les obstacles qui seront alors à surmonter, notamment de la part des services consulaires…

C’est maintenant que sa compagne aurait particulièrement besoin de sa présence et c’est dans quelques semaines que le père et la mère devraient être réunis autour de l’enfant.

C’est pour toutes ces raisons que je vous demande, Monsieur le Préfet, un réexamen bienveillant de ce dossier et une mesure de libération en faveur de M. MBARKI.

Veuillez agréer l’assurance de mon attachement aux droits de l’Homme et de l’enfant.

Signature

2/ Démarches de soutien à adresser au préfet :

- Secrétaire général :

Arnaud Cochet : arnaud.cochet@seine-saint-denis.pref.gouv.fr

- Directeur de cabinet :

Jean-Marc Sénateur :jean-marc.senateur@seine-saint-denis.pref.gouv.fr

- Directrice des étrangers : Arlette Magne :arlette.magne@seine-saint-denis.pref.gouv.fr

Courrier : courrier@seine-saint-denis.pref.gouv.fr

FAX : 01 48 30 22 88

Et il faut enfin et surtout dire (fermement mais sans donner prise aux poursuites) ce qu’on pense d’eux aux responsables, chez Besson et à l’Elysée.

eric.besson@iminidco.gouv.fr

sp.besson@iminidco.gouv.fr

secretariat.general@iminidco.gouv.fr

Matignon :

http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/premier_ministre/ecrire

Et là où se prennent les décisions

- Elysée fax : 01 47 42 24 65 http://www.elysee.fr/ecrire/index.html

- Maxime Tandonnet (conseiller immigration et, selon la presse, rédacteur du discours de Sarkozy à Grenoble) maxime.tandonnet@elysee.fr

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Hortefeux estime qu’Israël est une race !

Publié le 27-08-2010


Fin connaisseur en matière de "races" et de racisme, Brice Hortefeux, ministre de l’intérieur vient de déclarer au lobby israélien que les "actions et les appels au boycott des produits israéliens constituent un crime d’incitation à la discrimination raciale ». (sic). Fin connaisseur, disions-nous à l’instant, car Hortefeux a été lui-même récemment condamné pour injure raciale par le tribunal de Paris, après ses propos sur les Arabes :"quand il y en un ça va, c’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes".

Voici ce que l’on trouve, à propos de Hortefeux, sous la plume de Serge Golan, sur le site sioniste hamodia :

" No 135 , Communauté Israël

Cette fois, la prise de position est officielle et sans ambigüité : le boycott des produits israéliens constitue un « crime », dénoncé voilà quelques jours par le ministre français de l’Intérieur, Brice Hortefeux. Une déclaration qui tranche avec le silence prudent observé par les autorités françaises depuis le lancement en janvier 2009 de la campagne de manifestations contre les magasins de grande surface distribuant des produits israéliens et « casher ».

« Vous avez attiré mon attention sur l’importance de sanctionner les agissements du Collectif BDS [Boycott, désinvestissement, sanctions] en raison des agissement de certains de ses membres dans les magasins d’alimentation, rappelle ainsi Brice Hortefeux dans un courrier adressé au Centre Simon Wiesenthal. Tout comme vous, je considère que ces actions et les appels au boycott des produits israéliens constituent un crime d’incitation à la discrimination raciale ».

Basé aux Etats-Unis, le Centre Wiesenthal s’était en effet inquiété de la multiplication des actions de commandos boycotteurs. Filmées et diffusées sur Internet, elles mettent chaque fois en scène des groupes d’une trentaine de militants envahissant un supermarché pour en vider les rayons des tomates, avocats, fleurs et autres produits israéliens ou supposés tels. Des mises au bûcher symboliques des produits israéliens destinées à intimider la clientèle et à dissuader les grandes surfaces de commercer avec « les criminels israéliens ».

Reste que la brèche juridique permettant de « coincer » ces boycotteurs est très étroite. Ceux-ci prennent en effet bien garde de ne commettre aucun dégât, s’abritant derrière le discours antisioniste pour réfuter toute accusation d’antisémitisme.

Très engagé dans la dénonciation de cette campagne, le BNCVA (Bureau de vigilance et de lutte contre l’antisémitisme) réussit cependant parfois à traîner certains des responsables du Collectif BDS devant les tribunaux. Le 13 septembre prochain, cinq militants pro-palestiniens comparaîtront ainsi devant le tribunal correctionnel de Mulhouse (Haut-Rhin) pour « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence » pour avoir participé en septembre 2009 à une « action coup de poing » contre un magasin Carrefour du département.

Lorsque les faits sont avérés, la justice française n’hésite d’ailleurs pas à sévir : en témoignent les 1 000 euros d’amende infligés en février dernier par un juge bordelais à une boycotteuse qui avait apposé un autocollant « Boycott Apartheid Israël » sur des jus de fruit provenant de l’Etat hébreu dans une grande surface de Mérignac (Gironde)." http://www.hamodia.fr/article.php ?id=1347

CAPJPO-EuroPalestine

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