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Wikileaks-Liban : Israël attend les réactions sur le TSL et le meurtre de Moghniyé

29/11/2010

Le fameux site Wikileaks continue de mettre au grand jour de documents secrets américains sur la politique scandaleuse étrangère de l’administration américaine. Parmi ces documents dévoilés, 3862 textes liés à la situation au Liban, dont 2368 courriers rédigés par l’ambassade américaine au Liban (Awkar) sur la situation politique dans ce pays, qui pourraient avoir l’effet d’un nouveau séisme.

Selon Wikileaks, un document datant de 30 juillet 2009 a été rédigé par l’ambassade américaine à Tel Aviv sur une rencontre entre l’assistant de la secrétaire d’Etat américaine pour les affaires politiques et militaires Andrew Shapiro et des responsables au gouvernement israélien les 22 et 23 juillet.


Il a été question de l’importance de consolider les relations militaires entre les Etats-Unis et Israël. Les Israéliens avaient de leur côté exprimé leurs craintes sur l’importante transaction militaire entre Washington et Ryad, et leur abstention sur le transfert d’armes américaines au Liban. Ils ont demandé de Washington de revoir sa stratégie et ses intentions concernant les forces armées libanaises.



Un document révèle que Shapiro a souligné que « les résultats des élections libanaises ont constitué un tournant dans la politique au Liban et un rejet du Hezbollah et de son parrain iranien, ajoutant que « le besoin de construire les institutions libanaises, dont l’armée, est devenu plus important que jamais ».

De son côté, le directeur général du ministère de la guerre israélien Benhas Bokriss a qualifié de « positif » le résultat du scrutin, mais a considéré que « l’influence du Hezbollah reste forte ».

Pour lui, les forces israéliennes combattront en fin de compte les forces libanaises dans toute guerre prochaine à cause des liens qu’entretient le Hezbollah avec ces dernières.

Des analystes d’un centre de recherches israéliens ont prévenu que le Liban passera par un changement politique dramatique malgré l’importante victoire des forces du 14 mars dans les élections. Ils ont considéré que la situation politique est fragile au Liban, et que le Hezbollah possède toujours un veto non officiel.

A la question de savoir si les résultats du scrutin électoral sont dus à la réaction des chrétiens au Liban, Shapiro a énuméré d’autres facteurs, à savoir, l’influence de l’argent saoudien et l’instabilité du camp de l’opposition.

Les participants à la réunion ont tous convenu que le Hezbollah poursuivra ses tentatives pour déstabiliser la coalition du 14 mars.


Pour eux, il faut attendre dans l’avenir les réactions sur le tribunal international pour Rafic Hariri et la volonté du Hezbollah de venger l’assassinat d’Imad Moughniyé. Ils ont estimé également que « les forces armées libanaises font face à de grandes pressions à la suite de l’explosion d’un dépôt d’armes du Hezbollah à la frontière libano-israéliennes ».