17 novembre 2010

Parti Communiste des Ouvriers de France
pcof@pcof.net – www.pcof.net
Communiqué
 
Un gouvernement
pour plus de régression sociale
 
La composition du gouvernement Fillon 3 a été annoncée après des mois de tergiversations,de mise en concurrence entre prétendants potentiels, par un chef de l'Etat au plus bas dansles sondages.
 
C'est un gouvernement resserré politiquement autour de Sarkozy qui a écarté certains représentants de courants politiques de droite, hors UMP, notamment les "centristes" et les transfuges tels Kouchner, pour constituer une équipe dont une des missions est la préparation des présidentielles.
 
En faisant entrer Juppé, en maintenant au gouvernement des représentants du courant chiraquien, telle Alliot Marie, Baroin, Sarkozy veut pouvoir s'appuyer sur toutes les tendances de l'UMP pour affronter les prochaines échéances électorales. Avec sa cohorte de conseillers, il continuera à décider de tout. La nomination de Xavier Bertrand à la tête d'un ministère du travail qui élargit son champ d'action à la santé, le maintien de Lagarde, cette avocate d'affaires gardienne des intérêts du grand capital, au budget, vont dans le même sens.
 
Bachelot, dont le bilan au ministère de la santé est catastrophique, en termes de dégradation de l'hôpital public, reste au gouvernement.
 
Si le ministère de l'identité nationale a disparu, Hortefeux, qui l'avait inauguré, est maintenu à la tête du ministère de l'intérieur et reprend la haute main sur la politique en matière d'immigration.
 
Si Woerth est écarté, car trop compromis, des inconditionnels du sarkozysme, qui se sont illustrés par leurs propos provocateurs, entrent au gouvernement, tel Lefèbvre.
 
Mais le principal message donné à travers la reconduite de Fillon au poste de premier ministre, est celui de la poursuite de la politique réactionnaire qui veut faire payer la crise aux travailleurs, à la jeunesse, aux masses populaires. En écartant Borloo de ce poste, Sarkozy a voulu signifier la poursuite des contre-réformes, le refus de toute inflexion de cette politique dans un sens plus "social". Désavoués par la rue, sur la contre-réforme des retraites, Sarkozy-Fillon veulent maintenir le cap de l'austérité imposée aux masses populaires.
 
Face à ce gouvernement de régression sociale, il n'y a pas d'autre voie que celle de travailler à l'unité ouvrière et populaire pour refuser de payer la crise du système capitaliste, de la résistance aux plans de misère et de guerre, de la solidarité entre travailleurs, chômeurs, actifs, retraités, jeunes et moins jeunes, travailleurs français et travailleurs immigrés, avec ou sans-papiers.
 
Paris, 15 novembre 2010

Aucun commentaire: