20 novembre 2010

l'armée "israélienne" viole la frontière libanaise et s'oppose à la force de l'ONU

vehicule_militaire

Le Conseil de sécurité de l'ONU était réuni à huis clos mardi pour discuter des affrontements, tandis que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, appelait à un «maximum de retenue» entre les parties.

«Deux soldats libanais ont été tués», a indiqué à l'AFP un porte-parole militaire libanais. Il a également fait état de quinze blessés libanais, sans préciser le nombre de civils et de militaires.

Un journaliste libanais a également été tué, selon un responsable des services de sécurité libanais.

Côté israélien, un officier a été tué dans les heurts, selon un communiqué de l'armée israélienne identifiant la victime comme le lieutenant-colonel Dov Harari, 45 ans, ajoutant qu'un autre soldat israélien avait été grièvement blessé.

Le journaliste tué, Assaf Abou Rahhal (55 ans), était un correspondant du quotidien proche du Hezbollah, Al Akhbar. La chaîne de télévision du mouvement chiite, Al Manar, a par ailleurs indiqué de son côté que son correspondant dans le Sud, Ali Cheaïb, avait été légèrement blessé.

Israël et le Liban se sont rejeté la responsabilité de ces violences, les pires à la frontière entre les deux pays encore techniquement en guerre depuis le conflit destructeur de 2006 entre l'État hébreu et le Hezbollah.

Les accrochages ont eu lieu, vers midi, à la frontière dans le secteur d'Aadaissé, «après que des soldats israéliens eurent tenté d'arracher un arbre du côté libanais», selon le porte-parole militaire libanais.

Une patrouille israélienne a traversé la barrière de sécurité dans un territoire controversé près du village, situé dans le secteur est du sud du Liban, selon l'armée.

«La patrouille ne s'est pas arrêtée malgré l'intervention de la Force des Nations unies au Liban (Finul) pour l'en empêcher. L'armée libanaise est intervenue en faisant usage d'armes à feu et de roquettes de type RPG», selon un communiqué.

L'armée israélienne a elle estimé que l'armée libanaise portait la «pleine responsabilité» des heurts, tandis que le ministère des Affaires étrangères a averti le Liban des «conséquences» en cas de nouveaux incidents.

«L'armée libanaise a ouvert le feu en direction d'une position de l'armée le long de la frontière libanaise, dans le nord d'Israël. La force se trouvait en territoire israélien, menant des travaux d'entretiens de routine en coordination avec la (Force des Nations unies au Liban) Finul», a indiqué l'armée.

Le commandant du secteur nord d'Israël, le général Gadi Eisencott, a estimé que les soldats étaient tombés dans une «embuscade».

Au Liban, le Conseil supérieur de la défense a prévenu que le pays ferait face aux attaques israéliennes «par tous les moyens disponibles».

Le premier ministre libanais Saad Hariri a demandé l'aide du chef d'État français Nicolas Sarkozy pour mettre fin aux «pratiques israéliennes agressives» tandis que le président du Parlement Nabih Berri a appelé le gouvernement à déposer d'urgence une plainte auprès du Conseil de sécurité.

À l'étranger, les États-Unis ont demandé à Israël et au Liban un «maximum de retenue» alors que la France les appelaient «au sens des responsabilités».

Le président syrien Bachar al-Assad a assuré le Liban de son soutien et le mouvement islamiste palestinien Hamas a dénoncé une «agression sioniste».

L'Iran a condamné l'«incursion» de l'armée israélienne en territoire libanais.

À l'été 2006, à la suite de l'enlèvement par le Hezbollah de deux soldats israéliens à la frontière, un conflit destructeur de 34 jours a opposé l'État hébreu et le parti chiite, tuant plus de 1 200 Libanais, en majorité des civils, et 160 Israéliens, en majorité des militaires.

Israël n'est pas parvenu à briser les capacités militaires du Hezbollah, empêcher les tirs de roquettes vers son territoire et obtenir la libération des deux soldats capturés dont les dépouilles lui ont ensuite été remises.

Depuis quelques mois, les tensions entre l'État hébreu et le Hezbollah se sont accentuées après qu'Israël eut accusé la Syrie de fournir des missiles Scud au Hezbollah.

Le Sud est un fief du Hezbollah, mais le parti chiite armé n'a pas pris part aux affrontements de mardi. Un député du Hezbollah, Nawaf el-Moussaoui, a indiqué à l'AFP que le chef du parti Hassan Nasrallah devait commenter les affrontements lors d'un discours en soirée.


Cyberpress 

et lu sur
http://lesmotsdumonde.canalblog.com/archives/ce_qu_on_veut_nous_faire_oublier_/index.html

Aucun commentaire: