11 novembre 2010

Communiqué de l’AFPS, Lille
Le PS dit « non » au boycott des produits israéliens

mercredi 10 novembre 2010

 
Après une déclaration d’une extrême gravité de Martine Aubry, maire de Lille et premier secrétaire du Parti Socialiste 
 
Pour les droits nationaux du peuple palestinien se rassembler pour le boycott d’Israël

Martine Aubry, lors du dîner du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF) de Lille a tenu des propos d’une extrême gravité. Elle s’y est exprimé, non seulement comme Maire de la ville, mais aussi comme premier secrétaire du Parti socialiste.
Elle notamment indiqué qu’elle « pense que ceux qui prônent le boycott se trompent de combat : au lieu de porter la paix, ils portent l’intolérance, ils portent la haine. Et quand on veut un chemin de paix, on ne commence pas par porter cela. » Elle ne fait que recouper une tribune libre parue dans Le Monde, il y a quelques jours, dans laquelle quelques éléments médiatiques tels que Alain Finkelkraut ou Bernard Henri Levy en liaison avec le maire de Paris et l’ancien secrétaire du PS François Hollande condamnent eux aussi le boycott d’Israël. Ils font même appel à la répression, au moment où les tribunaux, diligentés par les instructions du Garde des Sceaux, Michèle Alliot-Marie, s’apprêtent à juger des militants ayant appelé au boycott des produits israéliens. Elle a indiqué une relance du jumelage avec la ville israélienne de Safed sur la base d’ « un partenariat qui porte sur la santé, l’emploi des jeunes, le développement durable et sur les micro-projets » Le premier secrétaire du Parti Socialiste donne ainsi un signe extrêmement fort de soutien à l’Etat colonial israélien, qui accélère depuis plusieurs mois l’expulsion du peuple israélien de sa terre et notamment sa conquête totale de Jérusalem, avec de nouvelles mises en chantier.
Il n’est guère tolérable que la lutte contre l’oppression, contre le colonialisme, contre l’apartheid qu’installe Israël soit qualifiés d’intolérance et de haine. La paix ce n’est pas la soumission à l’occupant contre lequel la résistance est nécessaire et légitime. La paix est nécessaire en Palestine tout particulièrement, mais aussi pour l’ensemble de la région. Elle ne peut en aucun cas reposer sur un ordre colonial, ou sur la soldatesque d’un Barak ou Shimon Peres. Elle doit comme l’indique Monseigneur Sebbah reposer sur la justice. C’est à dire sur le respect du droit international. Parler d’intolérance et de haine ne peut que susciter la réprobation notamment quand Madame Aubry relance le jumelage avec Safed, alors que la presse israélienne elle même, indique que les étudiants « arabes » de cette ville israélienne (les Palestiniens de l’intérieur) sont victimes de discriminations tandis que le Parlement israélien vote des lois racistes avec la volonté d’imposer Israël comme « Etat juif ». Sans réaction de notre premier secrétaire.
Cette tentative du parti socialiste pour casser un mouvement de soutien au peuple palestinien a peu d’avenir. Ce mouvement se développe en France, en Europe et dans le monde. Sur le terrain économique le désinvestissement d’Israël se poursuit. Veolia perd les marchés de plusieurs villes européennes, y compris Lille. Ainsi des points peuvent être marqués contre les soutiens d’Israël. Un Caudron a dû retirer sa banderole pour le tankiste israélien. Le boycott des produits des colonies des multiplient. Un Etat coupable de « crimes de guerre, voire de crimes contre l’humanité », comme l’indique le juge Golstone ne peut que susciter une large désapprobation populaire. Dans la région Nord-Pas de Calais des manifestation extrêmement puissantes montrent bien et la réprobation d’Etat criminel et la volonté de soutenir l’application des droits nationaux du peuple palestinien. L’on ne pourra cependant que se monter inquiet à la lecture de ce qu’annonce le maire de Lille à propos du jumelage avec Safed puisque celui-ci n’exclue plus le domaine économique. L’on sera encore plus inquiet, concernant le domaine des technologies sensibles, pour une liaison Euratechnologie avec Haïfa, pour laquelles le représentant du CRIF se fait insistant, comme le député-maire PS de Lomme, il y a quelques mois. Une mobilisation particulière est indispensable afin que là aussi s’impose une rupture avec l’Etat colonial.
La solidarité internationale est une tradition de notre pays et notre région. Elle fut active dans la lutte contre les guerres coloniales, ou contre l’apartheid en Afrique du Sud. Pour vaincre celui-ci le boycott fut une arme décisive. Cet appel au boycott/désinvestissement/sanctions (BDS) contre Israël est un appel palestinien. Il résulte de l’appel de 172 organisations palestiniennes. Notre appel au boycott relaye un appel des Palestiniens eux-mêmes. Ils le pratiquent dans les « territoires occupés » comme Israël pour les Palestiniens de l’intérieur. Un soutien et une participation à ces actions existe chez les Israéliens L’AFPS Nord-Pas de Calais poursuit son travail de rassemblement, d’union, afin que le maximum de forces s’unissent afin d’isoler l’Etat colonial israélien et porter BDS. Dans l’immédiat la meilleure réplique aux propos intolérables de la dirigeante socialiste sont :
-  la réussite de la réunion du 17 novembre à Villeneuve d’Ascq sur le tribunal Russel : Israël se retrouve sur le banc des accusés
-  Ne laissons pas passer la répression : signez massivement la pétition pour Alima Boumedienne et Stéphane Hessel. Rejoignez le comité de soutien
-  Le blocus doit être levé participez à la campagne un bateau pour Gaza
-  Participez à la campagne BDS

AFPS Nord-Pas de Calais Lille le 9 novembre 2010

Le PS dit « non » au boycott des produits israéliens

Lors d’un repas organisé par le Conseil représentatif des institutions juives de France, la première secrétaire du Parti socialiste a insisté sur l’importance de la lutte contre toute forme de communautarisme.
ÉLODIE RAITIÈRE - region@nordeclair.fr
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Invitée au dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France, la maire de Lille s’est dite l’« amie mais exigeante » d’Israël.
Photo Nord éclair

« J’ai toujours combattu avec la plus grande détermination les tentatives faites par certains de vouloir importer le conflit du Proche-Orient dans notre ville », a déclaré Martine Aubry, lors d’un repas organisé par le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) à Lille hier soir.
Alors que le collectif BDS-France (Boycott désinvestissement sanction) appelle au boycott des produits israéliens, la première secrétaire a réaffirmé la position du Parti socialiste : « Je pense que ceux qui prônent le boycott se trompent de combat : au lieu de porter la paix, ils portent l’intolérance, ils portent la haine. Et quand on veut un chemin de paix, on ne commence pas par porter cela. » Il y a une semaine, dans une tribune publiée par Le Monde, plusieurs personnalités, dont le maire socialiste de Paris Bertrand Delanoë, avaient déjà dénoncé cet appel lancé notamment par le résistant Stéphane Hessel et la sénatrice Verte parisienne Alima Boumediene-Thiery.
Si « deux, trois » autres élus socialistes soutiennent ce boycott, «  nous discutons avec ces camarades pour essayer de leur faire comprendre que ce n’est pas pour nous l’élément qui va conduire à ce que nous recherchons ensemble », a rajouté la maire de Lille.
Cette rencontre a aussi été l’occasion de revenir sur le jumelage entre la ville de Lille et celle de Safed, créé en 1988 par Pierre Mauroy. Interrompu après l’élection d’un maire israélien opposé à ce rapprochement, le jumelage pourrait être relancé depuis l’élection d’un nouvel édile à Safed. « Nous avons signé il y a quelques mois un partenariat qui porte sur la santé, l’emploi des jeunes, le développement durable et sur des micro-projets. »

Lille-Safed

Un jumelage important pour le président régional du Crif. Charles Sulman espère notamment plus de collaboration avec Euratechnologies et entre les universités. Regrettant une montée de l’antisémitisme, il dénonce plus de 600 actes antisémites en France cette année. « Dans certains établissements, on a aussi de plus en plus de difficultés à parler de la Shoah, ou des Hébreux dans les cours de religion pourtant au programme » , affirme le représentant régional du Crif.
Réagissant à l’attribution du prix Gondecourt à Charles Enderlin, (lire ci-contre) Charles Sulman a regretté que l’auteur soit distingué pour une histoire « compliquée et alors que la polémique n’est pas terminée ». Le Crif organise chaque année un repas de ce type au niveau national. C’était le deuxième du genre à Lille.w
Publié le mardi 09 novembre 2010
10 novembre 2010 - AFPS

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