Pour gagner, le besoin de l'intervention communiste!
Section de Paris XVème
A partir du 7 septembre… Pour gagner, le besoin de l’intervention des communistes !
L’affaire Bettencourt a le mérite de mettre en évidence aux yeux du plus grand nombre dans l’intérêt de qui gouvernent nos dirigeants: la classe des possédants. Elle ne saurait faire passer au second plan la lutte principale de la rentrée.
L’imagination d’un Woerth est infinie quand il s’agit d’inventer de nouveaux dispositifs pour diminuer les impôts des fortunés, des actionnaires. Mais le plus beau cadeau que ce gouvernement veut faire au capital, c’est la nouvelle étape du démantèlement de notre système de retraite par répartition avec la loi Woerth.
Il en va de dizaines de milliards d’euros par an. C’est aussi une offensive politique hautement symbolique contre un acquis historique des luttes ouvrières, la retraite à 60 ans. Le pouvoir veut briser le socle de résistance populaire pour engager le pays dans une nouvelle phase, plus violente encore, de régression sociale, à l’image de ce que les gouvernements (de droite ou de « gauche ») font dans les tous les pays de l’UE.
La journée de grève du 24 juin a été puissante : 2 millions de manifestants. Dans nos entreprises, publiques comme privées, nous savons que le mouvement a des réserves importantes. Mais nous nous souvenons aussi des 2 millions de manifestants du 13 mai 2003 contre la loi Fillon et de l’épuisement du mouvement au fil des journées d’action espacées. Plus fraîches encore dans nos mémoires sont les immenses mobilisations du premier semestre 2009, sans débouché.
Le pouvoir utilise toutes les cartes qu’il a en main. Il précipite le calendrier et le concentre sur le débat parlementaire, à partir du 7 septembre, où tout est bouclé d’avance. Massivement relayé par les media, il s’emploie à dresser les salariés du privé et du public les uns contre les autres, à faire croire aux retraités qu’ils sont épargnés par la réforme, aux salariés relevant des régimes spéciaux qu’ils ne sont pas concernés. Autant de mensonges qu’à notre niveau, avec nos camarades de la RATP, nous tâchons de démonter.
Mais, le gouvernement se repose avant tout sur le consensus des forces politiques dominantes pour laisser prédominer la résignation. Martine Aubry se prononce pour qu’à l’avenir les salariés travaillent jusqu’à 62, 63 ou 66 ans (en meeting à Roubaix le 30 juin), la retraite à 60 ans ne devant rester pour elle qu’une possibilité virtuelle. Le PS (mais aussi la CFDT) se prononcent pour l’allongement de la durée de cotisation jusqu’à 41,5 annuités. Etc.
Sur de telles positions, on ne construira pas le rassemblement pour gagner le retrait de la loi Woerth !
Les responsabilités de notre parti, le PCF, qui, avec Ambroise Croizat, est à l’origine de notre protection sociale, n’en sont que plus considérables.
La convergence des luttes ne se fera que sur un objectif partagé par tous : la retraite à 60 ans pour tous financée par notre système de retraite solidaire par répartition. Il a fait ses preuves, au grand dam du patronat et de la finance, depuis 1945. Il peut et doit garantir des avancées, le droit effectif au départ à 60 ans, une réelle prise en compte de la pénibilité. Toute concession fait le jeu du pouvoir dans son travail de sape. Par rapport à la durée moyenne des carrières, la durée de cotisation doit revenir à 37,5 annuités. La cotisation sociale doit absolument rester au centre du financement, comme partie socialisée du salaire, comme lien solidaire entre les générations, comme prélèvement direct sur la création de richesse (il n’y en a pas de meilleur pour prendre sur les profits en évitant l’accumulation financière).
Nous nous battons sur ces axes car pour nous, communistes, la question n’est pas de faire un baroud d’honneur au Parlement, de passer pour de bons opposants, de se placer dans la compétition électorale de 2012 pour la présidence et ses accessits, de rentrer dans des schémas de recomposition politique pour cela (« Union de toute la gauche », « Front de gauche », candidatures diverses…).
On ne sache pas que Mme Bettencourt ait hier eu à se plaindre de MM. Fabius ou Strauss-Kahn, de Mme Aubry (la dame des exonérations record de cotisations sociales patronales).
Non, notre but, pour l’alternative à la politique au service du capital, c’est de gagner sur les retraites, c’est de faire converger les profondes résistances dans notre pays.
Dès les lendemains de la rentrée, les 5 et 6 septembre, les agents de l’éducation nationale engagent la « rigueur » imposée à l’école. Un jour avant le mouvement interprofessionnel qui va démarrer le 7 septembre sur les retraites.
Du 10 au 12 septembre, la Fête de l’Huma sera, encore plus que chaque année le grand rendez-vous politique des luttes à la rentrée. Comme chaque année, nous aurons notre stand avec nos camarades du Collectif PCF-RATP-Bus et une intense activité politique (et festive).
Tout confirme que notre peuple, aujourd’hui plus que jamais face au capital, a besoin du PCF. Au lendemain du « congrès » extraordinaire, nous sommes renforcés dans notre conviction : Des communistes, à toutes les époques, on n’a pas attendu qu’ils sachent s’effacer, mais qu’ils sachent agir.
source: Bandera rossa, lien : cliquez ici
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